L’édito de la semaine de Louméo, stagiaire de seconde
Bonjour, je m’appelle Louméo, j’ai 16 ans. Ces deux dernières semaines, j’ai eu la chance de faire mon stage de seconde avec l’équipe de Marie Pochon. Durant cette période, j’ai exploré les multiples facettes du métier de collaborateur parlementaire, une profession exigeant de grandes ressources et une organisation rigoureuse. J’ai pu ainsi suivre Marie Pochon à Paris, où j’ai assisté aux questions au gouvernement, notamment à la sienne sur l’écologie et la ruralité.
Mes deux semaines se sont surtout passées dans la Drôme, au bureau mais aussi beaucoup en déplacement : dans le Vercors, puis dans le Val de Drôme, à Dieulefit, dans les Baronnies et, pour finir, dans mon précieux Diois !
Vous le savez peut-être, mais la 3ème circonscription de la Drôme est l’une des plus grandes de France métropolitaine, avec 239 communes. Pourtant, Marie est de partout.
Depuis 2022, elle sillonne les routes de sa circonscription pour rencontrer les citoyens, assister aux événements, rencontrer les acteurs d’initiatives locales…
Elle défend, depuis son siège à l’hémicycle, la ruralité, l’agriculture, le développement durable et toutes les autres problématiques qu’une députée d’une circonscription comme la sienne est amenée à rencontrer. Avoir une députée et une équipe de collaborateurs parlementaires aussi investis dans la circonscription est une chance pour notre territoire !
Ces dernières semaines m’ont permis de mieux connaître mon territoire, qui possède une richesse de paysages, de personnes et de sujets différents. Je suis en général plus intéressé par les problématiques nationales ou internationales, mais avoir eu cette ouverture sur les sujets régionaux est quelque chose qui m’a beaucoup intéressé !
Je profite aussi de cet édito pour faire un point sur la situation à laquelle nous faisons face ici dans la Drôme : la fermeture de 7 centres de santé sexuelle et la réduction du budget des plannings familiaux est un réel retour en arrière voulu par la majorité au Conseil départemental. Cette décision sacrifie les jeunes, mais aussi les moins jeunes, de notre région où nous devons à présent faire, pour certains, plusieurs heures de bus ou de voiture pour pouvoir rejoindre un autre CSS.
Dans un pays où un enfant est victime toutes les 3 minutes d’inceste et/ou de viol et/ou d’agression sexuelle, ce genre d’endroits comme les CSS, où la parole est libre et l’anonymat est préservé, sont des lieux essentiels. Les mobilisations contre leur fermeture ne sont pas terminées. Mardi 1er juillet, une mobilisation, organisée par les jeunes écologistes Rhône-Alpes, avait lieu devant la préfecture de Valence à 18h. Il existe aussi le mouvement « Nos droits en stop » que vous pouvez retrouver sur Instagram @nosdroitsenstop.
Je repars de ce stage avec plein de souvenirs, de rencontres et de connaissances. MERCI à Clothilde, Arthur, Lancelot, Perrine et Marie pour ces deux semaines avec vous !!!
Louméo Boisse
Merci sincèrement à Louméo pour son enthousiasme et sa présence pendant ces deux dernières semaines ! 🥰
Sillonner les routes de la circonscription pour échanger, vous soutenir, vous écouter.
Vous écouter.
C’est ce que nous avons fait ce jeudi 26 juin au soir, lors d’une réunion inversée à Vaunaveys-la-Rochette 📍 en présence de Marine Tondelier, Secrétaire Nationale des Écologistes, de Guillaume Gontard, Président du groupe Écologiste au Sénat Ghislaine Senée, sénatrice des Yvelines, Daniel Salmon, sénateur d’Ille-et-Vilaine, et puis de vous toutes et tous.
Agriculteurs-rices, entrepreneurs-euses, sages femmes, salarié-es, élu-es du territoire, étudiant-es, nous étions presque 200 dans la salle des fêtes de Vaunaveys-la-Rochettepour échanger autour du quotidien, de nos vies, des questions politiques aussi.
On a parlé de la présidentielle, des municipales qui arrivent, mais surtout de mobilités, d’accès à la santé, de la fermeture des CSS, de l’installation agricole et des prix bien trop faibles pour les agriculteurs ; on a parlé des écrans et de l’IA, de l’émancipation des jeunesses, des média sous emprise, on a parlé entreprise, concurrence déloyale, et énergies renouvelables.
Ici, au pied du Vercors, nous avons entendu vos rappels à son histoire, à la Résistance : vous rendre la parole a fait de cette soirée un espace fédérateur comme nous en avons tant besoin, face à la montée des idées d’extrême droite, face aux replis sur soi, dans ce contexte national et international anxiogène et (souvent) décourageant.
Merci à Marine Tondelier d’avoir pris le temps de traverser la France pour échanger avec vous, avec nous, merci au Maire Claude D’Hérouville pour son accueil chaleureux. Et merci à toutes celles et tous ceux d’entre vous qui étaient présent-es pour enrichir nos échanges de vos trajectoires personnelles et de vos préoccupations. Que vive l’écologie du dialogue et de la rencontre, que vive l’écologie tirée du quotidien, que vive l’écologie rurale et populaire ! On continue !
Mais être à l’écoute, c’est un sport quotidien ☺️ Chaque semaine, vous le savez, je viens dans les chefs lieux de canton de la circonscription pour venir vous rencontrer, lors de mes permanences parlementaires décentralisées hebdomadaires. Ce vendredi, je vous rencontrais à Luc-en-diois📍 pour vous accompagner dans vos démarches et vos projets. Dans les moments les plus enthousiastes comme dans les plus durs, toujours, je serai à votre écoute !
Parce que je crois aussi que nos responsables politiques oublient trop souvent de se taire pour pouvoir mieux écouter, parce que je crois également qu’on ne répare la fracture qu’en retissant la confiance et en démontrant par l’action que la politique peut changer la vie, ou en tout cas un peu la vôtre ☺️, je me tiens à votre disposition pour échanger, lors de toutes mes prochaines permanences !
👉 Vendredi 04 juillet de 10h30 à 12h30 à Buis-les-Baronnies📍
👉 Jeudi 10 juillet de 15h30 à 17h00 à Vassieux-en-Vercors📍
👉 Vendredi 11 juillet de 09h00 à 10h45 à Grignan📍
👉 Vendredi 18 juillet de 10h00 à 12h00 à Saint-Paul-Trois-Châteaux📍
👉 Vendredi 25 juillet de 10h00 à 12h00 à Saint-Jean-en-Royans📍
Pour prendre rendez-vous, veuillez nous écrire à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou nous appeler au 06 65 82 25 99.
🤗 Attention : la permanence de Vassieux-en-Vercors📍, est déplacée au jeudi 10 juillet de 15h30 à 17H00 ; s’est ajoutée aussi une permanence à Grignan 📍le vendredi 11 juillet de 09h00 à 10h45.
Vous pouvez prendre rendez-vous à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou au 06 65 82 25 99 !
Au plaisir de vous rencontrer, d’échanger, de vous accompagner, et de vous écouter, toujours.
La question de la semaine : Quand prendrez-vous nos campagnes au sérieux ?
« Monsieur le Premier Ministre, la semaine passée vous présentiez en catimini, et d’ailleurs personne ne l’a vu, la suite du Plan France Ruralités. Personne ne l’a vu parce que vous n’y avez rien dit. Je le dis avec colère, comme fille de vignerons, et comme élue rurale : nos vies, vous n’en avez rien à faire, vous les vendez avec les ambitions environnementales de la France à la démagogie de l’extrême droite contre laquelle tant de nos campagnes ont résisté fièrement il y a plus de 80 ans, et résistent encore aujourd’hui.«
Mercredi après-midi, lors des questions au Gouvernement, j’interrogeais François Bayrou, premier Ministre, et tous ceux qui le soutiennent encore, sur leur destruction méthodique de tout ce qui protège notre santé et l’environnement en s’en justifiant au nom de la “défense des campagnes”!
Quand est-ce que ce gouvernement prendra nos campagnes au sérieux ? Nos campagnes méritent tellement mieux que cette démagogie indigne comme je l’ai rappelé à LCP avant d’adresser ma question au ministre ! Vous pouvez également retrouver ici, en intégralité, ma Question au Gouvernement ainsi que la réponse de la “Ministre de la transition écologique » (qui était visiblement en colère) à la 24′ minute.
Le combat de la semaine : des prix rémunérateurs, vite !
Mercredi à l’Assemblée, j’avais l’honneur de co-organiser avec Gérard Leseul, député socialiste, et Max Havelaar France un événement sur le (petit) sujet de la protection du revenu des agriculteurs !
Un petit sujet, pour notre assemblée au moins, tant les débats sur la pleine application d’Egalim et les décrets attenants se font attendre pendant que l’on passe au coup de forceps la réintroduction de certains néonicotinoïdes tueurs d’abeille, la mise sous tutelle de l’ANSES, l’épandage de pesticides par drône…
Mais si c’est un petit sujet pour le Gouvernement, c’est un immense sujet dans les corps de ferme : en 30 ans, le revenu net de la branche agricole a baissé de près de 40 % en France en euros constants; et on estime à 20% les agriculteurs qui vivent sous le seuil de pauvreté !
Un immense sujet que la vente à perte, que la course à la surface ou aux rendements pour assurer la compression des prix, sur ceux qui pourtant tiennent nos campagnes, font la fierté de la Ferme France et de l’identité de nos campagnes, comme on l’entend si souvent ici dans les discours, pour qu’il ne se retrouve jamais dans le moindre texte de loi adopté…Max Havelaar, avec qui j’étais partie en avril en Côte d’Ivoire, mène un travail formidable pour assurer “des prix, pas des primes”, aux agriculteurs partout sur la planète : merci à elles et eux pour leurs travaux, pour l’organisation de ce colloque que j’avais grand plaisir à marrainer. Vous le savez, je resterai mobilisée sur ce sujet !
Lire l’article sur mon site internet
Le déplacement de la semaine : direction l’Aveyron !
Lundi dernier, aux côtés de mes collègues Jean-Yves Bonny et Jean-François Rousset, j’étais sur le plateau du Larzac en Aveyron pour présenter le rapport de la mission d’information sur le pastoralisme dont j’étais co-rapporteure.
Dans ce territoire emblématique, nous avons échangé avec nombre d’acteurs locaux : éleveurs, lieutenants de louveterie, représentants associatifs, chercheurs et professionnels de la filière.
Nous avons abordé des sujets concrets : la prédation et le rôle aujourd’hui sous-estimé des lieutenants de louveterie, dont le statut n’a pas été revu alors que leurs missions s’alourdissent. Nous avons pu visiter la ferme des Fabre, à Caussenuejouls 📍, et également la fromagerie Société où l’on produit depuis 1925 le premier fromage en Appellation d’Origine Protégée, le Roquefort !
Dans ce coin de France comme chez moi et dans d’autres, le pastoralisme est bien vivant. Il porte un modèle d’élevage respectueux des animaux, du territoire et de la qualité des produits. C’est aussi un levier pour la biodiversité, le stockage de carbone, l’entretien des paysages et la résilience face au changement climatique. Mais il fait face à de nombreuses difficultés : pression foncière, cohabitation avec les autres usages de l’espace, valorisation du travail et des produits, accès aux installations, reconnaissance institutionnelle, concurrence déloyale des produits importés et de l’élevage intensif…Cette journée sur le Larzac nous conforte dans une conviction : le pastoralisme n’est pas une survivance du passé, c’est une solution pour demain, pour un élevage durable.
Merci à toutes celles et ceux qui y ont contribué, en particulier à la famille Fabre, aux élus présents, aux représentants syndicaux et du PNR, aux louvetiers pour leur accueil ! 👏
Le courrier de la semaine : En défense (toujours) de la ligne de train de nuit Paris Briançon
Avec mes collègues Valérie Rossi, Marie-José Allemand et Paul Christophle (la super équipe de l’expédition en train de nuit du Journal De Bord #121 !) nous avons écrit au Président-Directeur-Général de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, pour l’alerter sur la suppression du train de nuit Paris-Briançon de septembre à décembre 2025 comme il est aujourd’hui prévu, et son remplacement par des autocars : une volonté manifeste de privilégier donc, par l’acteur majeur du rail en France, le transport routier.
Il est juste inacceptable que le train de nuit soit interrompu aussi longtemps : la Drôme et les Hautes-Alpes ont besoin du train de nuit et le train de nuit a besoin des Hautes-Alpes et de la Drôme !
L’article de la semaine : Partir ou rester ?
C’est la question qu’on se pose forcément à un moment. Pour beaucoup d’entre nous, elle se pose au collège ou au lycée, au moment du rendez-vous avec le ou la conseillère d’orientation, des dîners à la maison, des discussions avec les copines, sur la vie qu’on a envie de mener, dans des pays ruraux où les opportunités de travail sont parfois pas bien variées pour les filles du coin.
Parfois, on peut partir à la ville, on y est encouragées même, souvent parce qu’on en a les moyens dans la famille : s’ouvrent alors tant d’horizons, mais que, fille ou garçon, on n’appréhende pas de la même manière, on ne vit pas de la même manière, jusqu’à souvent revenir.
Parfois, on reste, souvent parce qu’on n’en n’a pas eu le choix, que personne autour de nous savait faire autrement, qu’on n’avait pas les ressources pour étudier, payer un loyer, les transports, si loin de chez nous, toutes seules.
Merci au Dauphiné Libéré d’avoir permis à des sociologues, Élie Guéraut et Perrine Agnoux, de revenir sur les déterminismes qui s’appliquent à nous, filles du coin. À nous de nous en saisir pour nous en libérer, et garantir à toutes celles qui vivent leur enfance entre les abri bus, les bords de Drôme et les galères en vélo, de pouvoir, elles aussi, choisir leur vie.
L’actualité parlementaire de la semaine : Un Plan France Ruralités…vide d’annonces et d’ambition
Vous n’en avez sans doute pas entendu parler : vendredi se réunissait le comité interministériel aux ruralités, pour la première fois depuis… 2021 ! Et si vous n’en n’avez pas entendu parler, c’est que rien n’y a été annoncé : le Gouvernement a transformé ce rendez-vous pourtant essentiel pour réduire la fracture territoriale qui se noue en satisfecit général sur le plan France Ruralités, sans rien annoncer de nouveau, et surtout, sans moyens supplémentaires. Le système D érigé en politique publique.
L’accès aux soins, le petit commerce, l’accès au logement, la gestion de l’eau, l’installation agricole, l’orientation scolaire, les alternatives au tout voiture, la lutte contre les violences faites aux femmes et intrafamiliales, l’accompagnement de la transition écologique, la vie digne dans nos villages attendront…
À lire ici « Le système D érigé en politique de la ruralité » (le titre veut tout dire)
Quelques jours à Paris
Juste après la réunion de mon groupe à l’Assemblée Nationale, mardi j’étais auditionnée par la mission flash sur les doléances dans laquelle j’ai pu rappelé mon cap : respecter la promesse présidentielle de publication des doléances et permettre à la recherche publique de mener un travail de fond sur ce qui est l’une des expressions populaires les plus inédites de notre Histoire ! Puis j’avais l’honneur de participer à une projection-débat sur le film “Une Montagne sous contrat” qui éclairait, à travers les yeux de deux sociologues, les enjeux liés au soutien du pastoralisme dans la vallée d’Aure et le val d’Azun.
J’y ai eu le plaisir aux côtés de mon collègue député des Hautes-Pyrénées Denis Fégné, et de Florence Hollebecque, directrice du GIP Centre de Ressources sur le Pastoralisme et la Gestion de l’Espace, de rappeler les 45 mesures que nous proposions dans notre rapport sur le pastoralisme pour préserver cette activité si essentielle pour nos territoires de montagne !
“De là où je viens, la voiture a toujours été synonyme de liberté et d’autonomie.” Voilà comment je commençais ma déclaration générale en Commission DDAT lors de l’audition du Forum Vie Mobiles, mercredi matin.
Cette association, entre voiture et liberté, elle n’est pas seulement le fruit du matraquage publicitaire, elle est très concrète dans nos villages. Depuis le temps qu’on alerte sur les dégâts du modèle tout-routier, rien ou presque n’a été fait pour ceux qui habitent et travaillent au pays. La dépendance est toujours là, les alternatives promues par les politiques publiques sont toujours bien insuffisantes et ce ne seront pas les 30 millions d’euros par an du plan France Ruralités dédiés aux mobilités alternatives qui y pallieront.
Le souci de cette dépendance, au delà des terres agricoles, de la pollution de l’air, du temps perdu dans la voiture, et des 16% des émissions nationales qu’elle représente, c’est qu’elle a un prix, que tout le monde ne peut pas se permettre !
Et c’est pour cela, pour qu’enfin nos voix soient entendues, face à cette vague de reculs écologiques qui nous impacteront directement – je suis bien consciente de vous écrire ceci en pleine vague de chaleur inédite !- que j’ai interpellé le Premier Ministre dans cette Question au Gouvernement dont je vous parlais plus haut.
Mercredi après-midi, après l’organisation du colloque avec Max Havelaar sur la juste rémunération pour les agriculteurs dont je vous parlais plus haut, je suis intervenue brièvement à la conférence-débat organisée par ma collègue Danielle Simonnet sur les enjeux de la paix et de la démocratie en Syrie et en Turquie ! L’occasion de redire quelques années après mon passage au Kurdistan, l’attachement que nous devons avoir pour le respect des droits humains fondamentaux, et notamment pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Quelques jours dans la Drôme
Ce jeudi, j’ai reçu dans ma circonscription toute la journée les sénateurs écologistes Guillaume Gontard, Daniel Salmon et Ghislaine Senée, venu-es des quatre coins de France pour échanger avec les acteurs du territoire dans le cadre d’un tour de France des initiatives rurales, initié par le groupe écologiste au Sénat. Nous avons commencé la journée sur le sujet de la mobilité, à Eurre, avec la vice présidente à la mobilité de la Communauté de Communes du Val de Drôme (CCVD) Christine Marion, puis l’association Dromolib. La CCVD, EPCI de 29 communes, et presque 32 000 habitants, a pris la compétence contre les vents et marées de Monsieur Wauquiez en 2021, pour travailler sur une vraie politique publique de mobilité en milieu rural qui fait sens notamment sur les premiers et derniers kilomètres.
Ici se déploient à la fois des actions autour du vélo (location de 1 à 6 mois de VAE pour tester la solution du vélo au quotidien, vélo école…), de l’autopartage, des navettes entre villages ou vers les grandes villes…
Mais une politique de mobilité c’est aussi « aller vers » pour éviter certains trajets et favoriser l’accès aux services même pour les plus précaires ou isolés. Ainsi, la déchetterie mobile, le bus France Service, mais également la nano-crèche mobile sont autant de services publics adaptés aux particularités de la ruralité et qui viennent répondre à la problématique du droit à la mobilité sur nos territoires peu denses.
En complémentarité, l’association Dromolib accompagne, informe, outille et innove avec les habitants, les collectivités, les espaces de vie social…grâce à sa palette de solutions à adapter à chaque situation comme le bus de la mobilité que nous avons pu visiter.
A l’heure où des millions de nos concitoyen-nes dans nos campagnes n’ont malheureusement pas d’autres choix que la voiture pour leurs déplacements, je tenais à remercier sincèrement la CCVD pour montrer à quel point dans nos petits villages nous sommes à la pointe de l’innovation, et garantir pour toutes et tous le choix dans leurs modes de déplacements, aussi à la campagne !
Puis en début d’après midi, le Pôle Sanitaire et Médico-Social (PSMS du Nyonnais/Baronnies) nous ouvrait ses portes à Curnier 📍L’occasion pour moi de montrer ce dispositif à mes collègues sénateurs et d’échanger sur les spécificités de l’accès au soin et aux services à domicile en zone rurale.
Sur 26 communes et grâce au travail de 75 salarié.es, le PSMS assure des soins à domicile et au centre de santé, essentiels au maintien chez eux des personnes malades ou vieillissantes, dans nos villages. Un rôle essentiel, qui va bien au-delà du soin.
De la solidarité, de la proximité, de l’engagement, du professionnalisme : avec l’humain au cœur du projet. Malgré des difficultés liées à une forte recentralisation de l’aide sociale et du soin ces dernières années, et malgré une déconnection entre les dispositifs d’expérimentation nationaux et les réalités rurales, chacun ici se bat pour que ce service perdure, même quand les aides à domicile ou infirmiers parcourent parfois jusqu’à 150km par jour.
Nous sommes ensuite passé-es visiter la maison Lucette porté par l’association Passerelles 🥰. La maison Lucette, c’est un accueil inconditionnel pour les personnes exilé-es sur le territoire de la Drôme, tout ça dans un souci coopératif, qui permet à chacun de contribuer selon ses capacités ce qui rend le projet solide, et indépendant! L’objectif maintenant est de rénover plus de 400m² habitables et 4 500m² de terrain pour créer 10 à 15 places d’hébergement avec 3 notions centrales : hospitalité, autonomisation, multiculturalité.
Ce sont des projets comme celui-ci qui nous redonneront, à mes collègues et à moi, chaque jour, l’énergie de nous battre pour vous représenter à Paris. Vous pouvez, comme moi, soutenir le projet en devenant co-propriétaire, en cliquant ici !
Puis nous terminions cette journée de visite autour d’un verre à la brasserie de la Vieille Mule, à Dieulefit 📍pour discuter d’un grand projet républicain, un grand projet d’avenir : celui de la Sécurité Sociale de l’Alimentation !
Dans ce système, chacun cotise selon ses moyens et touche 100 euros par mois pour se fournir dans des magasins conventionnés au nombre de 22 aujourd’hui sur le territoire de Dieulefit-Bourdeaux: épiceries, marchés, magasins de producteurs et vente directe.
Dans un moment où le pouvoir d’achat dégringole, où près de 15% de nos concitoyens sont en situation de précarité alimentaire et où beaucoup plus ont recours au rationnement ou à la malbouffe, cette initiative permet à près de 170 personnes du territoire de bénéficier de produits bios et locaux plus facilement !
Mais pour transformer l’essai, ces projets ont besoin de soutien et à l’Assemblée Nationale, j’ai porté aux côtés d’autres une Proposition de Loi pour soutenir ces initiatives locales et pour qu’un jour nous portions collectivement ces initiatives pour le droit à l’alimentation. !
Alors on commence quand ?
Ce vendredi, après ma permanence à Luc-en-Diois, je rencontrais Nicolas Pascal, le boucher de Saillans, dont vous avez sans doute entendu parler si vous habitez la vallée !
En effet, cette boucherie historique est désormais, dans le centre bourg de Saillans, un peu à l’étroit, en plus de ne plus répondre aux normes sanitaires actuelles.
Avant de transmettre l’activité à sa fille (entreprenariat rural au féminin 🥰), il aimerait donc pouvoir changer de local, pour s’installer au bord de la départementale à la sortie de la commune.
Mais les élu-es locaux ont décidé au travers du PLU de s’assurer que les nouveaux commerces s’installent en centre bourg et non pas en périphérie, pour assurer la vitalité de nos villages : un combat et une démarche que je soutiens !
Nous avons échangé, avec Monsieur Pascal comme avec le Maire de la commune, sur les différents leviers qui permettraient de maintenir ce commerce essentiel, d’installer sa fille de 18 ans qui souhaite reprendre l’activité tout en considérant le nécessaire respect des règles sanitaires et urbanistiques qui garantissent des villages vivants.
Je lui ai réaffirmé mon plein soutien. Nous sommes nombreuses et nombreux à souhaiter que ce commerce perdure, le Maire, la sous préfète, moi même, et je ferai – nous ferons – le maximum pour qu’une solution satisfaisante puisse être trouvée pour que tous les Saillansons et Saillansonnes puissent, au coin de la rue, trouver leur boucherie non loin de chez eux. Je vous tiens au courant. Merci encore à la mairie de Saillans, et également à Monsieur Pascal, pour ces échanges précieux : on continue !
Samedi, j’étais à Crest pour participer à la première journée de formation de l’Avant Pays sur le thème du logement ! Avec Alain Villard, président de SOLIHA Drôme, Loïc Morel Président du SCOT Vallée de la Drôme, Mylène le Gac sur le sujet des habitats légers, Jean Baptiste Boyer, fondateur de l’avant Poste à Die, et Cécile Trempil, fonctionnaire au Ministère de la transition écologique nous avons évoqués des sujets concrets et d’avenir pour notre territoire : habiter léger, habiter autrement ; urbanisme & politique d’aménagement du territoire ; état du logement social ; faire du logement autrement : l’exemple de l’Avant-Poste à Die…
Bravo à toutes celles et ceux qui ont organisé ce beau temps d’éducation populaire, à toutes celles et ceux qui y ont participé et qui, j’en suis sûre, se sentent déjà plus prêts à s’engager pour les autres ! Si vous souhaitez rejoindre ce collectif : c’est par là (à prix libre)!
Ce dimanche, partout en France, partout en Drôme, et à Nyons, avec vous toutes et tous, nous manifestions contre la Loi Duplomb, son passage en force et la réautorisation de pesticides interdits depuis plusieurs années pour raisons sanitaires !
100 000 exploitants en moins en 10 ans. 50% des fermes qui changeront de main dans les 10 prochaines années.
Une concurrence internationale toujours plus féroce avec des exploitations financiarisées, rendues dépendantes, en amont, et en aval, devenues de simples variables d’ajustement de la bonne balance commerciale du pays.
Les ventes à perte, l’endettement qui s’accroît, la dérégulation des marchés, les oligopoles qui accroissent leurs marges.
Les terres inaccessibles. Les changements climatiques et les pertes de rendements. 80% des insectes pollinisateurs qui ont disparu en 40 ans. Les voici, les vrais problèmes de l’agriculture française!
Face à ces enjeux, la proposition de loi “Duplomb” nous est présentée comme la réponse à ces problèmes. Mais une fois de plus, elle défend un autre modèle agricole, pas le nôtre, qu’elle souhaite importer en France. Elle défend une agriculture qui dépend de substances chimiques tueuses d’abeilles, qui relève d’élevages ICPE, de méga-bassines, qui aligne les instances scientifiques et sanitaires sur les orientations politiques. Ce n’est pas notre agriculture. Celle de la Drôme, celle de notre pays même, qui dessine nos paysages, nous nourrit sainement, nous rend fiers et rend fiers celles et ceux qui la font, l’agriculture française, c’est une agriculture familiale, respectueuse, d’excellence, innovante, qui installe, qui rémunère, qui construit des liens avec le territoire.
Quelle est cette vision du bon sens qui voudrait, qu’en France, on s’aligne sur le moins-disant ? Après les normes environnementales, les normes sanitaires, ces représentants politiques vont-ils demander à ce que nous alignions notre SMIC sur celui de la Roumanie ou de la Turquie ?
Lundi, commença la CMP – et se termina-, derrière des portes closes. Il nous faudra être plus que jamais vigilant-es ! Et nous n’y manquerons pas.
Et la semaine s’est terminée avec une très belle Marche des Fiertés Rurales à Die📍.
Ici aussi, dans nos campagnes, là où les discriminations sont parfois exacerbées et où on en parle bien moins, nous savons ce que veut dire “résister”, résister pour ces droits, résister pour les autres, résister pour faire commun, ensemble. Merci aux organisateurs et organisatrices pour ce si beau moment de partage malgré la chaleur, merci pour les fiertés, pour les identités plurielles et choisies, pour la joie, pour l’espoir que toutes ces couleurs, que chacun-e d’entre vous ont porté fièrement ce dimanche après-midi. Bravo !
Fête des 1 an du Nouveau Front Populaire, le lundi 7 juillet
Joyeux anniversaire au Nouveau Front Populaire ! 🥳
Ce 7 juillet , un an après la victoire du Nouveau Front Populaire dans la 3e circonscription de la Drôme qui a fait ma réélection (et je vous remercie tellement pour votre confiance ! J’essaie de tout faire pour en être à la hauteur), nous célébrerons la belle mobilisation qui a eu lieu dans la Drôme et dans tout la pays pour défaire l’arrivée au pouvoir du RN et bâtir un immense front Républicain, en responsabilité vis-à-vis de notre histoire et de notre avenir.
Vous avez participé pour la première fois à une campagne électorale en juin et juillet dernier, vous êtes sympathisant-es des idées que nous défendons, ou bien vous êtes militant-e d’un parti politique membre du Nouveau Front Populaire :
Vous êtes les bienvenu-es pour ce moment convivial et festif, pour nous retrouver, un an après, et redire notre attachement à l’unité dans la diversité !
Rendez-vous le 7 juillet à 19h à l’aire naturelle de La Paillette-Montjoux (ça rappellera des souvenirs à certain-es ) avec un plat ou une boisson de votre choix pour un repas partagé convivial et joyeux !
Grand Banquet Républicain, le samedi 12 juillet
À la veille de la fête Nationale, je vous donne rendez-vous, comme députée de la Drôme, à un grand banquet Républicain pour partager de manière conviviale et chaleureuse un repas, quelques boissons et de grandes discussions, le samedi 12 juillet à partir de 12h30 sur les bords de Drôme à Saillans 📍.
À l’heure où les principes Républicains de liberté, d’égalité et de fraternité tout comme notre État de Droit vacillent face au populisme et à la démagogie, il est temps de réaffirmer notre attachement aux acquis de la Résistance des maquis du Vercors et des Baronnies, aux valeurs profondément Républicaines qui nous unissent, à l’état de droit et à la démocratie.
Toutes les drômoises et tous les drômois sont les bienvenu-es pour partager un repas convivial et partagé (amenez boisson ou plat!) et des animations populaires, ce samedi 12 juillet, avant l’été ! J’ai hâte de vous y (re)voir !
L’agenda de la semaine 🗓️
Lundi, j’accueillais mon nouveau collaborateur dans la Drôme : Jérémy qui nous fait le plaisir de nous rejoindre et qui assistait à sa première réunion d’équipe avec Perrine, Clothilde, Arthur et Lancelot !
Mardi, après la réunion du Groupe Écologiste et Social, j’assistais aux traditionnelles Questions au Gouvernement, avant de voter sur le PJL Mayotte et pour la motion de censure.
Mercredi, je rencontrais le co-président de l’Association France-Kurdistan puis j’échangeais avec les Amis de la Terre sur les suites à donner à la Proposition de loi Duplomb (et ne rien lâcher suite à la CMP conclusive!).
Ensuite, je m’entretenais avec le Ministre des Transports, aux côtés de mon collègue sénateur Jacques Fernique, pour échanger sur notre proposition de loi pour favoriser le réemploi des véhicules et sur les garages solidaires, tombée à l’eau suite à la suppression de la prime à la conversion par 49.3 sur le budget!
Jeudi, je visiterai l’hôpital de Montéléger 📍 avec mon collègue député Paul Christophle, puis je participerai au Groupe de Travail Ministériel sur les Doléances. Le soir, j’inaugurerai l’ouverture du Festival Oasis Bizz’Art à Dieulefit 📍
Vendredi, je tiendrai à partir de 10h30 ma permanence parlementaire à Buis-les-Baronnies 📍(prenez rendez-vous au 06 65 82 25 99) puis je rencontrerai les CM2 de l’École Plein Soleil dans le cadre du projet de Parlement des Enfants avant de participer à l’inauguration de l’école de Serre-Blanc à Saint-Paul-Trois-Châteaux 📍
Samedi, je me rendrais à La Charité-sur-Loire📍pour intervenir au Festival des Idées dans un débat sur la gauche et les ruralités.
Pour être au courant de tout directement dans votre boîte email : www.mariepochon.fr/journal-de-bord/
À très bientôt !
Au plaisir de vous (re)voir,