Bonjour à toutes et à tous,
Vendredi, jour de la Fête Nationale du 14 juillet. La République n’est pas donnée, jamais acquise. C’est une conquête. Elle a une histoire, dont nous, ses enfants, sommes désormais les garants. Nous succédons à ses fondateurs, ces courageux Républicains, ces fiers Résistants, ces françaises qui ont mené la lutte de l’égalité, celles et ceux qui ont combattu et péri pour elle, mais aussi ces millions de citoyens dont on ne dira jamais le nom, mais qui l’ont façonné, parce qu’élus locaux, instituteurs, parce que juges, journalistes ou médecins, parce que gendarmes, parce que sapeurs pompiers, parce que mères, et pères, ont transmis, après chaque aube, les valeurs de la République à la génération qui venait.
Être Français, c’est d’abord aimer passionnément la liberté. La liberté individuelle et collective de choisir ses représentants, la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté d’information. La liberté, c’est aussi de pouvoir s’émanciper de ce à quoi la société nous assigne, d’avoir accès aux soins, à l’instruction, de pouvoir poursuivre ses rêves. Être Français, c’est se battre pour l’égalité. Il y a dans notre pays, des enfants de la République qui n’ont pas les mêmes droits que les autres. Il y a, dans notre pays, des citoyens qui peinent à comprendre la promesse Républicaine parce qu’elle ne s’applique pas partout, et pour tous, de la même manière. Être français, c’est ne jamais oublier ce cap de l’égalité, de tout faire pour qu’il devienne réalité.
Enfin, la République, c’est tendre la main et affirmer en actes notre fraternité. La République a une histoire sociale. Celle de l’Etat Providence, de la redistribution, de la solidarité, de l’accueil inconditionnel. On n’en conçoit la grandeur qu’au sort qu’elle réserve aux plus démunis. On n’en conçoit la richesse qu’à l’engagement de millions d’hommes et de femmes, particulièrement là où l’Etat est le moins présent.
La République, c’est chacun d’entre vous, c’est chacun d’entre nous. Elle ne se conçoit jamais de manière verticale, par la volonté d’un seul homme. Elle est un commun. Guerre aux portes de l’Europe, atteintes aux libertés fondamentales et aux valeurs de la République, crise écologique : Oui, les défis sont immenses. La République, c’est le droit de contester l’ordre des choses, quand il est franchement dans le désordre. Là est la plus grande des libertés, là est le plus vertigineux de nos devoirs. Le 14 juillet, nous célébrons celles et ceux qui servent la République.
Cette République est la nôtre, est la vôtre. Ensemble, faisons-la grandir.
Le combat de la semaine : pour sortir du tout-pesticide ☣️
La semaine dernière, j’étais élue Vice-Présidente de la commission d’enquête “sur les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l’exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire”, en gros : l’évaluation de l’échec des différents plans #Ecophyto ! 🌱
La France est sur le podium des pays européens qui autorisent le plus de pesticides et où l’usage a augmenté de 25 % entre 2000-2011 et 2016-2018. Les plans Ecophyto se succèdent et ne sont pas respectés. A la veille de l’annonce d’Ecophyto 2030, rappelons que l’objectif de réduction de 50% des produits phytosanitaires d’ici 2018 d’Ecophyto I a été non atteint en 2018, et que le cap a été reculé en 2025. On sait déjà que le gouvernement ne fixera pas d’objectif de réduction des produits phytosanitaires dans ses prochains plans. Aucun objectif de réduction. Aucun objectif tout court.
Les impacts sur le vivant sont d’ores et déjà flagrants : une étude historique sur 30 ans et dans 28 pays dévoilait il y a quelques mois que l’Europe perd chaque année 20 millions d’oiseaux et qu’entre 1990 et 2020, les oiseaux des plaines agricoles ont diminué de 30% en France. Cela a aussi des conséquences, pour nous, humains. Près de 20% des Français-es, soit 12 millions de personnes, ont été exposées “régulièrement ou épisodiquement”, à “une eau non conforme aux critères de qualité”.
Les États Généraux de l’Alimentation concluaient que pour réussir, “l’action doit être systémique : il faut agir à tous les niveaux, de façon coordonnée, cohérente, en complémentarité. Le verrouillage étant systémique, le déverrouillage doit l’être aussi”.
Cette commission d’enquête est nécessaire pour comprendre les échecs des politiques publiques sur un enjeu majeur de santé publique. La série d’auditions que nous avons commencé à réaliser permettra de documenter le refus criminel ⚠️, pour la santé humaine et pour la biodiversité, des gouvernements successifs à agir contre l’addiction aux produits phytosanitaires.
Un début de semaine à Paris 🏛
Après une rencontre avec la Confédération Paysanne de la Drôme sur l’enjeu de la prédation et un rendez-vous avec l’ADAPEI de la Drôme, je suis arrivée lundi soir à Paris. Je déjeunais mardi midi avec le collectif Justice pour le Vivant, qui a réussi, il y a quelques jours, à faire condamner la France pour carence fautive en matière de protection de la biodiversité 🌿. Merci à elles et eux 🙏
L’après-midi, je me suis rendue à l’Assemblée Générale du Parlement Rural où nous avons notamment évoqué le Plan France Ruralités du gouvernement. J’ai profité de l’audition de la Ministre des collectivités territoriales Dominique Faure en Commission pour l’interroger sur ce plan, qui n’est pas à la hauteur de ce qu’il se joue dans les 88% de France que constituent nos territoires ruraux. Je lui ai aussi posé la question de la fracture territoriale entre les territoires urbains et les territoires ruraux, après une semaine de révoltes qui a marqué le pays.
Mercredi, après un point avec les commissaires NUPES sur notre travail pour la protection des forêts, je me suis rendue au pot de fin de session de la commission Développement Durable et Aménagement du Territoire afin d’échanger sur la feuille de route jusqu’à la fin d’année. Je participais ensuite en tant que membre à la Mission de suivi de la loi d’orientation agricole où nous interrogions Interbev, et les syndicats d’éleveurs ovins et bovins🐄🐐. Enfin, avant de rejoindre le pot de fin de session du groupe écologiste au Sénat, où j’ai pu dire au revoir à l’inspirant Joël Labbé, qui partira à la retraite en septembre, je portais la déclaration générale du groupe Écologiste-NUPES sur la proposition de loi sur le zéro artificialisation nette des sols : un texte important auquel nous nous sommes opposés, parce qu’il revient sur les objectifs ZAN, pourtant essentiels à la lutte pour le climat et la préservation de la biodiversité et des terres agricoles. Je suis rentrée dans la Drôme jeudi, après une dernière session d’auditions de la Commission d’Enquête Ecophyto.
Une fin de semaine dans la Drôme ⛰
Je souhaite, avant tout, adresser mon soutien aux habitants de la Vallée de la Drôme, et plus particulièrement des communes de Piégros-la-Clastre, Aouste-sur-Sye, Mirabel-et-Blacons et Saillans, touchés par le violent épisode de grêle de ce jeudi 13 juillet, et qui ont fait preuve d’une grande entraide et solidarité. Merci aux élu-es, aux sapeurs pompiers et gendarmes qui se sont démenés depuis pour protéger les habitant-es : nous travaillons d’ores et déjà de concert pour s’assurer que chacun-e soit protégé-e face à ces impacts de plus en plus intenses des changements climatiques ⛈️ Début juin, c’était des villages des Baronnies, Séderon le plus touché, qui se retrouvaient sous les eaux. Il est urgent d’agir !
Pour célébrer la Fête Nationale, ce vendredi 14 juillet, je me suis rendue dans les deux sous-préfectures de la circonscription et à Crest. A Die📍, le matin, j’ai pu saluer, aux côtés de la Maire de Die, de la sénatrice de la Drôme et de la sous-préfète du canton de Die, les sapeurs-pompiers présents sur la place de la République en leur remettant les médailles et décorations pour honorer leur engagement. Après un déjeuner avec les élu-es et officiels de l’ancien canton de Die dans la vallée de Quint, je me suis rendue à Nyons📍, où nous avons, aux côtés du Maire, du président de la Communauté de Communes des Baronnies Provençales, et de nombreux officiels, une fois de plus célébré la brigade de sapeurs-pompiers, service public absolument essentiel sur nos territoires ruraux, et remis médailles et diplômes à certains d’entre eux pour services rendus à la Nation. Devant eux, et les nombreux élus et habitants présents, j’ai pu prononcer un discours sur le sens qu’il nous faut redonner à la République en ce 14 juillet 🇫🇷. Enfin, je me suis rendue le soir à la Défarde de Crest📍, pour profiter, avec nombre d’habitant-es du Crestois, des beaux feux d’artifice au dessus de la Drôme 🎆
Samedi et dimanche, j’étais présente à Saoû, à la grande fête du Picodon, qui met à l’honneur, dans un esprit festif et convivial, le pastoralisme et le fameux (et délicieux ! 😋) picodon. Après avoir fait partie du jury du grand concours du picodon, j’ai eu l’honneur de me faire décorer Chevalière de la Confrérie du Picodon pour mon engagement à défendre le pastoralisme, l’élevage extensif, notre agriculture et nos producteurs locaux. Je serai à leurs côtés pour défendre nos terroirs : Picodon, maintiendrons !
Et la suite ? 🗓
C’est la dernière semaine en hémicycle ! En début de semaine, je suis à Paris pour assister à plusieurs auditions et réunions de fin d’année. Ce mercredi, j’auditionnais le secrétaire général à la planification écologique Antoine Pellion, et dans le cadre du groupe d’études sur les ruralités, la Ministre Dominique Faure. Enfin, après une réunion du groupe d’amitié France-Turquie, j’assisterai à deux tables-rondes de la commission d’enquête sur les pesticides sur la contamination des sols et la qualité de l’eau.
De retour dans la Drôme, je me rendrai vendredi aux commémorations des combats du Vercors à Vassieux-en-Vercors et des combats de Saillans-Espenel à Aouste-sur-Sye et à Saillans 🇫🇷.
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