Journal de Bord #46

Bonjour à toutes et à tous,

L’année parlementaire s’est clôturée dans la nuit de vendredi à samedi, sur le texte dit d’“Industrie Verte”, qui n’a de vert que le nom. Une année compliquée, où ce qui nous est commun, et en premier lieu la République, s’est effrité ; où l’on a cru un instant que l’arme nucléaire pourrait atterrir dans les mains d’un groupe terroriste russe ; où l’on a connu les plus hautes températures jamais enregistrées sur Terre ; et où les idées rances s’installent tranquillement au coeur du pouvoir. Nous reviendrons sur celle-ci, et vous en dirons plus sur l’année que nous préparons dès cette fin de semaine, au même moment que nous préparerons nos valises pour l’été : toute l’équipe part en congés à partir de dimanche et jusqu’au 21 août pour recharger les batteries et être prêt-es pour continuer à semer les graines d’un autre monde possible dès la rentrée ! ✊

Mais avant ça, une avant-dernière semaine sous le signe de la Résistance, avec la commémoration des combats du Vercors et de la vallée de la Drôme de juillet 1944. Ce 21 juillet, j’étais présente à la 79e Commémoration des massacres de Vassieux-en-Vercors📍 , puis de la Résistance de la vallée de la Drôme, à Aouste-sur-Sye📍, Saillans📍 et Espenel📍🇫🇷👇

Le 21 juillet 1944, les troupes allemandes attaquaient le Vercors et la vallée de la Drôme. C’était il y a 79 ans et cette mémoire ne s’est jamais tue. Ici comme ailleurs, des résistants sans aide extérieure, ont tenu jusqu’au bout pour tenir le drapeau de la République face à la barbarie. Ici comme ailleurs, la flamme de la Résistance vit, son esprit, ses valeurs restent ancrés dans les têtes de nos concitoyen-nes et dans nos paysages. Ces cérémonies de commémoration honorent la mémoire de ceux qui ont payé de leur vie leur engagement pour la liberté. Cela pourrait être triste. C’est cependant un honneur immense, que de porter les marques du courage de nos anciens, comme autant d’appels pour nous, à en être à la hauteur.

« Jeunesse, n’oublie pas qu’ils avaient ton âge, ceux qui tombèrent pour que tu naisses libre » disait Maurice Druon, l’auteur des paroles du Chant du Partisan. La jeunesse n’oublie pas. Elle n’oublie ni la glorieuse Résistance ni la solitude d’ordres et d’appuis qui ne viendront jamais. Elle n’oublie ni le noble combat pour la liberté et contre le nazisme ni la collaboration de l’appareil d’Etat et la barbarie. Jamais elle n’oublie ceux qui ont sacrifié leur vie pour que nous puissions vivre libres.

La jeunesse. Alors que l’on entend de plus en plus l’idée que les valeurs républicaines s’étiolent, l’idée que le civisme disparaît. Alors que la confiance en la démocratie et la République s’affaisse, que peu à peu s’installe dans notre pays l’idée que notre pays pourrait être dirigé par les descendants de ceux qui ont commis le pire, voilà là un chantier fondamental et fondateur. À l’heure où nous changeons d’ère ; les derniers témoins de la Résistance comme du Nazisme disparaissent et ne peuvent plus parcourir les écoles pour faire vivre la mémoire. Il est pourtant essentiel de faire vivre l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, de ses bourreaux comme de ses héros. À ce titre, nos enseignants, comme nos élus locaux, porte-drapeaux et les citoyens engagés dans les associations mémorielles, font un travail formidable, rarement suffisamment valorisé, apprécié et soutenu à sa juste valeur. Par ce travail acharné de missionnaire de la République, le sacrifice de nos anciens n’est pas vain et la jeunesse d’aujourd’hui comme celle d’hier n’oublie pas que d’autres sont morts pour qu’elle naisse libre.

Rappelons nous qu’ils sont morts pour la France et pas n’importe laquelle : la France républicaine, la France démocrate, la France de la liberté, de l’égalité, de la fraternité ! Rappelons-nous aussi que pas si loin d’ici, en Ukraine et ailleurs, des compagnons d’humanité résistent encore aujourd’hui contre la barbarie, ses crimes et ses volontés autoritaires ! Rappelons nous à quel point la paix est précieuse et fragile, que de ces massacres est né un projet de paix, le projet Européen.

Vive la Drôme ! Vive la Résistance ! Vive la République ! Vive la France et vive l’Europe !

Le combat de la semaine : pour des ruralités fières et engagées

Cette semaine, j’auditionnais de nouveau Dominique Faure, Ministre des Collectivités Territoriales déléguée à la Ruralité, avec le groupe d’Etudes Parlementaire sur les Ruralités dont je suis vice-présidente. Je lui disais, quelques semaines après ma Question Au Gouvernement, et suite à l’annonce du plan France Ruralités, qu’on a pas le droit aujourd’hui de ne pas être radicalement ambitieux pour nos campagnes.

Le temps : dans nos petits villages, il n’est pas aussi court qu’ailleurs. Des kilomètres de routes sinueuses qu’il nous faut emprunter pour avoir accès à l’école de nos gosses – quand la classe n’a pas fermé, au bureau de poste ou au commerce le plus proche. Le temps d’avoir, enfin, un RDV médical. Le temps, qu’il faut, quand on est maire rural, pour intervenir à chaque urgence : parce qu’ici, y’a bien qu’eux qui peuvent le faire. Le temps qu’un animateur de la Maison France Service, à 30 bornes de là, puisse nous dépêtrer de notre dossier d’aides. Le temps de la connexion internet, du réseau téléphonique. Le seul temps qui est finalement bien raccourci, dans nos campagnes, c’est aussi le plus cruel : le temps de la vie. L’espérance y est de deux ans moindre qu’en ville.

On a pas le droit d’y lâcher quelques millions, 100 chefs de projets France Ruralités dans quelques unes des sous-préfectures, quelques médicobus et une aide pour entretenir les monuments aux morts, et se dire que le travail est fait.

On a l’impression d’une France à 2 vitesses. Sur les mobilités, par exemple, tandis que dans les métropoles nos concitoyens ont le choix du vélo, de la marche, des transports en commun, tandis que 35 milliards d’euros seront investis dans le Grand Paris Express, seulement 30 millions – un peu plus d’1€ par an par habitant – sont consacrés à la mobilité dans les campagnes (auto-partage, navettes..), laissant la gestion d’un service public absolument essentiel… à des associations de bénévoles.

Pourtant, dans ces 88% de France, l’avenir de notre pays se joue. Nous en avons marre de vivre sous cloche, ou d’être misérabilisés. Nous voulons des politiques climatiques et écologiques ambitieuses pour les ruralités, tout aussi ambitieuses que pour les villes : pour qu’enfin, à la campagne, on ait aussi le temps… de changer le monde ! 

Un début de semaine à Paris 🏛

Cette semaine sonnait la fin des travaux parlementaires, avant la rentrée en septembre. Mardi, après la dernière réunion de groupe des écologistes, et un déjeuner avec Baptiste De Fresse de Monval, maire écologiste de Margny sur Matz, j’auditionnais la Ministre Dominique Faure avec le groupe d’études sur les ruralités de l’Assemblée nationale, avant de me rendre, avec des collègues député-es, au Ministère de l’agriculture pour échanger avec Marc Fesneau sur nos propositions et notre ambition pour la loi d’orientation agricole. Pas de suspense : on n’y est pas, le ministère souhaitant mettre de côté les enjeux écologiques de la PLOA ❌ puis j’ai participé au pot de fin d’année de l’Assemblée Nationale.

Mercredi, j’auditionnais le Secrétaire général à la planification écologique, Antoine Pellion, qui présentait le plan du gouvernement, un plan fait de grandes intentions sans déploiement concret. Le temps des jolis discours est révolu, passons véritablement à l’action ! J’ai profité de ces derniers jours à l’Assemblée pour échanger sur les enjeux des nouvelles ruralités avec mes collègues du groupe LIOT et du groupe Socialiste élu-es sur des circonscriptions rurales.

Jeudi, avant de repartir dans la Drôme, j’assistais aux dernières auditions de la commission d’enquête sur l’efficacité des plans Ecophyto dont je suis vice-présidente 🌱

Une fin de semaine dans la Drôme ⛰

De retour dans la Drôme, j’ai eu l’honneur d’assister à la cérémonie de commémoration des combats du Vercors à Vassieux-en-Vercors, pour la deuxième année consécutive 🇫🇷 Une cérémonie de nouveau extrêmement émouvante, en l’honneur des résistant-es et civils qui sont morts de la barbarie humaine, il y a 79 ans. J’ai ensuite rencontré le président des communes forestières de la Drôme pour parler adaptation des forêts face aux changements climatiques et risque incendie 🌳 . Ensuite, j’étais présente à la cérémonie de commémoration des combats de la vallée de la Drôme aux trois cérémonies d’Aouste-sur-Sye, Saillans et Espenel. Puissent ces cérémonies être le symbole de notre unité et de notre détermination à bâtir un avenir meilleur, où les valeurs d’égalité, de solidarité, de justice et de respect seront plus fortes que tout  🙏

Et la suite ? 🗓

Cette semaine sera entièrement drômoise, puisque les travaux à Paris sont terminés : c’est notamment l’occasion de planifier la rentrée avec mon équipe ! Mardi, j’accueille le Garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti qui se rend à Valence pour la visite du Tribunal judiciaire, en grandes difficultés. Je suis heureuse qu’il réponde enfin à notre invitation que nous lui avions adressé l’an dernier pour faire face à ce cruel manque de moyens : il n’y a pas de justice si elle n’est pas rendue pour tous nos concitoyen-nes ! 

Jeudi, je serai représentée au Comité départemental sur la ressource en eau à Valence. Vendredi, je me rendrai à la cérémonie de célébration du 79ème anniversaire des Fusillés de la Luire et du pont des Oules à Saint Agnan en Vercors📍. Enfin, ce weekend, je me rendrai à l’inauguration de la Fête du Bleu à Villard-de-Lans📍, à la cérémonie de commémoration de à Saint-Nazaire-en-Royans📍 et à l’ouverture du Crest Jazz Festival dimanche soir 🎶

 

ABONNEZ-VOUSAU JOURNAL DE BORD !

ABONNEZ-VOUSAU JOURNAL DE BORD !

En vous inscrivant, vous recevrez chaque semaine le détail des actions et réalisations de Marie Pochon.

Merci, vous êtes bien inscrit.e !