Journal de Bord #49

Bonjour à toutes et à tous,

Le 4 septembre, les élèves et les personnels de l’éducation nationale faisaient leur rentrée 👫 Aux côtés d’autres élu-es, j’étais à Châtillon-en-Diois 📍 où la menace de la fermeture d’une classe planait : nous attendions la venue de l’inspectrice d’académie qui allait compter un par un les élèves pour en décider, le jour même de la rentrée des classes.

Car oui, derrière les polémiques incessantes qui noient le débat public et médiatique dans notre pays se cache un drame. L’école de la République va mal. Ses enfants s’y retrouvent entassés dans des salles de classe non isolées, ses enseignant-es vacataires y sont recruté-es par job-dating en 30 minutes, tandis que l’on manque en cette rentrée de plus de 3000 postes pour que la promesse d’un professeur devant chaque classe ne soit même effleurée. Il y eut des promesses, pourtant : le dédoublement, par exemple, des classes REP et REP+ pour aider les enfants les plus en difficultés ; une réforme de bonne augure mais qui s’est menée à moyens constants, supprimant le dispositif « plus de maîtres que de classes » qui permettait une plus grande souplesse dans la prise en charge des élèves et le travail d’équipe, et que d’autres ont dû payer, notamment dans nos territoires.  

Cette fois-ci, à Châtillon-en-Diois, la classe restera ouverte, pour encore un an. Mais dans la Drôme, nous assistons, impuissants, à nombre de fermetures de classes dans nos villages, laissant dans certains cas nos enfants sans accès à une éducation de qualité et de proximité. C’est ma deuxième rentrée en tant que députée de cette circonscription aux 240 communes : pas une semaine ne passe sans une alerte sur une fermeture de classes, sur la suppression de postes clés d’enseignants ou de direction, sur la vétusté des équipements ou l’état des bâtiments, sur le manque de médecine scolaire…

Le succès et le bien-être futur de nos territoires, et de notre pays, dépendent pourtant de leur jeunesse. Alors oui, l’école va mal, et trop longtemps, on s’est dit que “cela allait de soi”. Pourtant, j’en suis convaincue, nous avons le choix, et des opportunités immenses ! Rendons l’école réellement gratuite, faisons de la baisse du nombre d’élèves à l’échelle nationale (environ 500 000 élèves en moins d’ici 2027) une opportunité non pas de sabrer dans le budget de l’éducation nationale, mais plutôt de diminuer le nombre d’élèves par classe, pour accorder plus de temps à chaque enfant ! Cessons de jeter des milliards dans un SNU dont personne ne veut, et réinvestissons dans l’éducation populaire, les vacances pour tous, l’émancipation de chaque enfant. Là est la promesse républicaine !

Le combat de la semaine : pour un juste partage de l’eau 💧 !

La semaine dernière, avec beaucoup d’écologistes, nous étions à Niort 📍 Neuf activistes, responsables syndicaux, membres d’associations et citoyens étaient convoqués au tribunal judiciaire de Niort pour avoir participé au rassemblement de Sainte-Soline contre les méga bassines et l’accaparement de l’eau, manifestation âprement réprimée dans une immense violence – du jamais-vu. Ces neuf personnes étaient convoquées, parfois pour leur simple présence sur place ou pour avoir pris la parole, car il fallait bien trouver des coupables d’agissements qu’on ne sait en réalité véritablement qualifier. On leur avait dit qu’ils n’avaient pas le droit de manifester ce jour-là. Que la manifestation était illégale. Il y avait 30 000 manifestants ce jour-là à Sainte-Soline. C’était la 4e fois qu’une manifestation y était organisée. C’était la 4e fois que celle-ci était interdite.

Alors que la sécheresse s’installe, que 72% des nappes sont en-dessous de leur niveau normal, alors que nous venons de vivre les mois les plus chauds depuis environ 120 000 ans, c’est-à-dire depuis le début de l’histoire de l’humanité, les défenseurs des mégabassines, veulent déroger à la loi et permettre à une infime minorité de continuer à irriguer grâce à leur bassine privative qui pompe l’eau (déjà rare) des nappes, payée avec de l’argent public, tandis que la vaste majorité des agriculteurs-rices subissent un manque d”eau criant. C’est contre ce modèle que des gens, comme les 9 activistes en procès et les dizaines de milliers de personnes et paysan-nes mobilisé-es, se battent pour un juste partage de l’eau, contre l’accaparement d’une ressource vitale ! #NoBassaran ✊

La semaine passée, la Secrétaire Nationale d’EELV Marine Tondelier, ainsi que les eurodéputés David Cormand, Benoît Biteau et Claude Gruffat, et le sénateur Daniel Salmon, étaient auditionné-es à l’Assemblée Nationale sur le soutien de mon mouvement politique à ces mobilisations, et les menaces qui pèsent aujourd’hui sur les écologistes. Vous pouvez retrouver leur audition sous ce lien. Aujourd’hui dans le monde l’engagement écologiste est la première cause d’assassinat politique dans le monde : il est urgent de protéger celles et ceux qui défendent le vivant 🌱.

Nous restons vigilant-es car malgré leur non-sens écologique, le Ministère de l’agriculture souhaite que les projets de méga-bassines puissent bénéficier du statut d’intérêt général majeur (😱) dans la future Loi d’Orientation Agricole. Voici notre réaction à ces annonces avec les collègues au Parlement européen et au Sénat, ici.

Une semaine à Paris 🏛

C’était une semaine d’auditions à l’Assemblée nationale ! Les travaux de la commission d’enquête parlementaire sur l’application (et surtout la non-application) des plans Ecophyto depuis sa première promulgation, ont repris ! Toute la semaine, nous avons notamment questionné l’ANSES, le CNRS, Atmo France, le rapporteur d’un des premiers rapports sur l’application du plan Ecophyto et les associations environnementales 🌱🌾

J’étais également en soutien aux écologistes Marine Tondelier, Benoît Biteau, Claude Gruffat, David Cormand et Daniel Salmon auditionnés, à leur demande, par la commission d’enquête portant sur les mouvements de mobilisation contre la réforme des retraites et les mégabassines à Sainte-Soline en mars dernier. Vous pouvez réécouter l’audition ici  👉  https://videos.assemblee-nationale.fr/video.13826806…

Et la suite ? 🗓

Lundi, j’organisais une journée de rencontre avec des agriculteurs et éleveurs drômois et la Mutualité Sociale Agricole sur les difficultés rencontrées par le secteur. Mercredi, je rencontrerai le nouveau préfet de la Drôme, Thierry Devimeux. Je participerai jeudi aux Rencontres Nationales du Pastoralisme dans la Drôme, journée qui se concentrera sur les spécificités du pastoralisme drômois et son adaptation au changement climatique 📍

En fin de semaine, je serai à Valence pour une rencontre avec la Chambre d’agriculture de la Drôme puis avec le Syndicat Mixte Ardèche Drôme Numérique, avant de participera à la réunion de rentrée d’EELV Drôme à Livron-sur-Drôme.

Je serai samedi à l’inauguration des travaux du centre-ville d’Aouste-sur-Sye et à la Fête paysanne de Menglon. Enfin, dimanche, je participerai au départ de la course cycliste “La Drômoise” avant de me rendre à la mobilisation contre le projet d’échangeur autoroutier de Saint-Paul-Trois-Châteaux ❌ (vous y êtes les bienvenu-es !).

Pour des politiques migratoires plus humaines 👫

Jeudi 21 septembre, en amont du festival “Les murs ne servent à rien”, accompagnée par Damien Carême (eurodéputé écologiste et ancien maire de Grande-Synthe), Claire Rodier (membre du GISTI et Migreurop) et des collectifs d’accueils Drômois, nous échangerons autour des politiques migratoires à plusieurs échelles : européenne, nationale et locale.

Dans le cadre des débats sur la loi Asile et Immigration (la trentième depuis… 40 ans 🤷‍♀️), ce sera l’occasion de faire le point sur les politiques migratoires actuelles et à venir, et ce que nous pouvons faire pour faire émerger une politique d’accueil humaine et juste sur nos territoires ! Retrouvez nous à la Halle de Dieulefit, à partir de 20h.