Bonjour à toutes et à tous,
La semaine dernière, la mort de Thomas, ce jeune de 16 ans poignardé en fin de bal de village, est devenue un prétexte à la haine, avant même que la famille endeuillée n’ait enterré son enfant, ou la police eut le temps de terminer son enquête. Je salue d’ailleurs l’efficacité de la police et de la gendarmerie pour arrêter rapidement les suspects, et le travail de la justice qui s’est mise en marche immédiatement. Le temps est à son application pour ceux qui ont ôté la vie à Thomas. Notre rôle à nous, en tant que responsables politiques, est d’apporter de la hauteur, de l’apaisement au débat public, de la dignité.
Depuis une semaine pourtant, l’extrême-droite crée un discours qui nourrit du ressentiment, qui pousse à des représailles et une vengeance aveugle, à du racisme, de l’islamophobie. “Deux France irréconciliables”, “guerre civile”, “guerre ethnique”, les mots qui divisent et détruisent notre communauté nationale – une et indivisible – seront peut être pour certains irrattrapables, les ratonnades d’extrême-droite terrorisent toute personne qui n’aurait pas la bonne couleur de peau, la bonne religion, qui n’habiterait pas le bon quartier. Ce qui se répand, c’est la haine, des noms qu’on jette en pâture impunément, les représailles et la vengeance aveugle, c’est du racisme, de l’islamophobie.
Je regrette profondément que les responsables politiques ne s’intéressent au sort des jeunes dans les villages que quand ils meurent. Nos jeunesses ne les ont jamais véritablement intéressées, sauf pour leur électoralisme le plus crasse.
Face à la fracture territoriale sur laquelle ils jouent en toute irresponsabilité, il nous faut rebâtir la promesse républicaine, la seule garante de notre vivre ensemble, le fondement de ce que nous sommes, pour recréer un dialogue et que jeunes des quartiers comme jeunes des villages puissent vivre véritablement libres, ensemble. Ce que mérite cette jeunesse, c’est des réponses concrètes pour son avenir, d’être écoutée et d’être considérée, quand elle est bien vivante.
Ce lundi, j’étais bien évidemment présente lors de l’hommage national en mémoire de Thomas, organisé au Lycée du Dauphiné, son lycée, à Romans-sur-Isère, aux côtés du Ministre Olivier Veran. Mardi, je posais une question à la Première Ministre pour demander à son gouvernement et elle-même de prendre ses responsabilités face à ce drame, et j’étais l’invitée de l’émission de C Ce Soir, sur le sujet “Drame de Crépol : fait divers ou fait de société ?”
Les temps sont durs et violents. J’espère, par mes mots, apporter un peu de hauteur et d’apaisement. N’hésitez pas à me faire vos retours, me faire part de vos ressentis si vous le souhaitez, en m’écrivant sur marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou sur les réseaux sociaux.
Une profonde tristesse suite au décès de Michèle Rivasi
Je suis anéantie par la nouvelle de la mort de Michèle Rivasi. Comme tant d’écologistes, comme tant de Drômois-es. C’était un modèle d’abnégation, de détermination, de courage, sur tous les combats qu’elle menait : elle n’avait peur de rien ni de personne, et jamais elle ne baissait les bras, même face aux plus puissants, surtout face aux plus puissants. Elle était une combattante absolue pour la justice et la transparence.
Députée de la Drôme, conseillère municipale de Valence, eurodéputée, elle aura marqué tant de générations, dont la mienne, qui est si consciente de marcher dans ses (immenses) pas. Toute sa vie elle aura oeuvré pour la santé environnementale, face aux risques nucléaires en tant que fondatrice de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), contre les pesticides et les OGM nocifs, la déforestation, elle bataillait aussi sans relâche pour les droits des peuples autochtones. La Drôme, le mouvement écologiste et l’Europe perdent ce jour une grande dame. A moi comme à tant d’autres, elle aura tant appris. Toutes mes condoléances à ses proches et à sa famille.
Le combat de la semaine : aux côtés des maires, le premier échelon de notre démocratie !
A l’occasion du Congrès des maires de France, j’ai eu l’honneur de recevoir une cinquantaine de maires et élu-es de la 3e circonscription de la Drôme à l’Assemblée nationale. Les élu-es de nos communes sont les premiers interlocuteurs de nos concitoyen-nes sur les territoires, et la mairie est le premier échelon de notre démocratie ! C’était donc à mon tour de les accueillir à l’Assemblée Nationale, ce lieu où je travaille chaque semaine à défendre le mieux-vivre des Drômois-es et de tou-tes celles et ceux qui habitent notre pays. Le temple de la démocratie, le pilier de nos institutions Républicaines, la maison du peuple, leur maison tout comme la vôtre à vous toutes et tous 🇨🇵
Députée d’une circonscription très rurale comprenant 240 communes (l’une des plus grandes de France), ces élu-es de nos communes et intercommunalités maillent notre territoire et donnent du sens à la République pour tou-tes. J’ai à cœur de continuer à travailler tous et toutes ensemble vers la transition écologique si nécessaire, vers plus de justice sociale, vers plus de démocratie participative et vers des projets de territoires ambitieux, que l’État doit accompagner de manière décentralisée ! Merci à elles et eux pour leur engagement ! (👉 vous pouvez trouver toutes les photos de ces rencontres ici)
Avec une délégation d’élu-es écologistes, j’ai également pu me rendre au Congrès des Maires de France, à la rencontre de divers acteurs essentiels sur les territoires !
Merci à l’Association des Maires Ruraux de France, à l’ADEME, à la fédération des Communes Forestières, à l’Office national des forêts, Action Logement, Fréquence Commune et la Fédération des Usagers de la Bicyclette 🚲 pour ces échanges nourris !
L’initiative parlementaire de la semaine : audition sur les impacts du changement climatique sur l’eau
Que signifie +4°C sur l’eau bien commun ?💧 La semaine dernière, j’organisais, en tant que co-présidente du Groupe d’Étude Impacts des Changements Climatiques de l’Assemblée Nationale une audition parlementaire des experts du CESE Serge Le Quéau & Pascal Guihéneuf autour de l’étude « Comment favoriser une gestion durable de l’eau en France face aux changements climatiques ? » !
Le CESE le dit 👉 nous devons pour aller vers une sobriété de tous les usages, renforcer les moyens et l’ambition de l’Etat en dressant un bilan de l’application des Assises de l’Eau, encourager l’agroécologie, réduire les pollutions de l’eau, améliorer les infrastructures et rendre responsables les industriels ! A quand une remise en question de notre modèle ?
La victoire : Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée
Alors que le gouvernement avait réduit le budget alloué au programme Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée dans le Projet de Loi de Finances, mettant en péril son essaimage sur le territoire et la pérennité des programmes déjà engagés, j’ai réussi à obtenir une rallonge de 11 millions d’euros pour l’année 2024. Ce petit coup de pouce n’est pas à la hauteur des 20 millions d’euros espérés mais permettra à de nombreuses personnes de bénéficier d’une aide pour retrouver un travail et de la stabilité pour sortir d’un chômage longue durée.
J’ai d’ailleurs rencontré les porteurs du projet Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée de la communauté de commune Dieulefit-Bourdeaux vendredi dernier. Dans un territoire rural comme le nôtre, c’est d’autant plus difficile de retrouver un travail lorsque cela fait plusieurs mois ou années que l’on a pas eu de travail. Ce programme d’aide propose une réinsertion dans le monde du travail pour les personnes bénéficiaires du RSA par une activité utile et non présente sur le territoire (via l’économie sociale et solidaire). Nous espérons vivement que ce projet puisse voir le jour dans les prochains mois ! 🥰
Notez la date ! 🗓️ Réunion publique sur l’agriculture à Puy-Saint-Martin le 8 décembre !🌾
Une réunion publique se tiendra le 8 décembre à 18h30, dans la salle des fêtes de Puy-Saint-Martin📍
Ce sera l’occasion de présenter et d’échanger sur les propositions des Écologistes pour une agriculture des gens et du vivant avec tou-tes les Drômois-es désireux-ses de dialoguer sur ces sujets essentiels pour le présent et l’avenir de nos territoires.
Vous y êtes toutes et tous les bienvenu-es !
La Drôme en images 📸
Vendredi dernier était un jour de rencontres à Dieulefit📍 ! Avec AgribioDrôme, pour échanger sur le secteur bio 👩🌾. J’ai ensuite échangé avec différents acteurs (élu-es, agriculteurs, associations) mobilisé-es pour un projet de création d’un abattoir paysan mobile.
Cela a plusieurs vertus : éviter aux bêtes d’enchainer les kilomètres et donc limiter le transport des animaux vivants, de réduire leur stress, d’améliorer la qualité de la viande et de permettre aux éleveurs de mutualiser un outil de production. Il participe aussi à la relocalisation de l’économie alimentaire, au développement d’une alimentation locale de qualité et accessible à tous. Ce projet territorial est concerté. Il fait notamment partie du Projet Alimentaire Territorial et d’un Plan Pastoral Territorial 🐑
J’ai aussi la joie de m’arrêter, à Sahune 📍 au Truck de l’association Soliha. Dans un petit camion aménagé représentant un petit appartement adapté au grand âge, l’association vient sur nos territoires ruraux partout en Drôme pour échanger sur le mieux vieillir chez soi. Ses agents, que je remercie pour leur travail, sensibilisent aussi les citoyens qui le souhaitent aux économies d’énergies et accompagnent quiconque souhaite rénover son logement 🏠
Le soir, j’ai participé au comité syndical du Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales où les élu-es du territoires co-construisent l’avenir de cet outil territorial. Samedi, j’ai tenu à participer tôt le matin à la cueillette solidaire des oliveraies de Nyons📍. Les profits vont à des associations locales. Vous pouvez participer à la prochaine et dernière cueillette solidaire qui aura lieu ce samedi 2 décembre! Pour cela, contactez le Lion’s Club, le Rotary Club, les Jardins Nyonsais Familiaux, le Comité des Fêtes de Nyons ou le Parcours des Habitants !
J’ai ensuite marché de Saint-Ferréol-Trente-Pas📍 à Condorcet📍 pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Nous étions nombreuses et nombreux mobilisé-es pour rappeler qu’un tiers des femmes vivent en ruralité, seulement un quart des appels aux 3919 viennent en viennent, pourtant la moitié des féminicides ont lieu dans nos campagnes !
Il semblerait que la lutte contre les violences faites aux femmes soit une autre grande cause oubliée d’Emmanuel Macron ❌
Mon agenda cette semaine 🗓
Lundi, j’ai participé à l’hommage rendu à Thomas, jeune homme tué à Crépol à la sortie d’un bal de la commune. Cet hommage avait lieu dans le lycée du Dauphiné à Romans-sur-Isère📍 avec ses camarades, professeurs et membres de la communauté enseignante, ainsi que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
Mardi, j’ai posé une question à la Ministre de l’égalité femmes/hommes sur les violences faites aux femmes en ruralité, avant de poser une question au gouvernement suite à la mort de Thomas et des événements qui s’en sont suivis, et de participer à l’émission C Ce Soir à ce sujet (je vous le racontais plus haut !😉)
Mercredi, en commission des affaires culturelles et éducation, j’ai défendu mes amendements sur la proposition de loi visant à relancer l’organisation des classes de découverte, un texte proposé par le groupe Les Républicains dans le cadre de sa niche parlementaire, et j’ai organisé un événement sur le mal-être agricole avec le président du groupe communiste André Chassaigne.
Jeudi, j’étais mobilisée pour la journée de niche parlementaire du groupe La France Insoumise – NUPES et cheffe de file sur la proposition de loi sur la réouverture des accueils physiques dans les services publics portée par Danièle Obono.
Ce vendredi, j’étais à Lyon📍 pour rencontrer l’association Solidarités Femmes Beaujolais et pour déjeuner avec les élus écologistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avant de me rendre à Grenoble📍 pour un rassemblement auprès des collectifs d’usagers, de syndicats et des élus pour appeler au maintien de la ligne ferroviaire Grenoble-Gap dans de bonnes conditions, et d’appeler au financement immédiat des petites lignes ferroviaires pour relever l’immense défi de la transition écologique et permettre à toutes et tous d’avoir accès à la mobilité dans nos campagnes !
Pour rendre compte de mon mandat de députée à l’Assemblée nationale, je vous donne rendez-vous à la salle des fêtes communale de Chantemerle-lès-Grignan à 18h30 le vendredi 15 décembre pour une réunion publique !
N’hésitez pas à venir me rencontrer à cette occasion et à partager l’information à vos proches !
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