Journal de Bord #84

Chères Drômoises, chers Drômois,

J’espère que ce message vous trouve en grande forme (olympique ?) après ce très long été. Très long, si long : 46 jours se sont passés depuis le deuxième tour des élections législatives anticipées du 7 juillet. 46 jours où se sont succédées la trêve olympique puis des concertations pour la forme par le chef de l’État qui s’est arrogé la place de chef de Gouvernement, ignorant à dessein le résultat des urnes pour faire tenir une ‘coalition’ dans une assemblée à trois blocs incompatibles. La situation politique dans laquelle le Président de la République a plongé le pays par son seul fait vertical et solitaire est inédite et extraordinairement complexe. Elle peut être une opportunité cependant : celle de renouer avec la centralité parlementaire, le dialogue, la construction de compromis dans la poursuite de l’intérêt général. Emmanuel Macron n’en fait rien, préférant user de sa position pour contourner le résultat des urnes, y préférant – seul autre horizon possible, en refusant la nomination de Lucie Castets, notre candidate du Nouveau Front Populaire – une négociation de fait entre le « bloc central » et le RN au nom de la « stabilité de nos institutions ».

Alors, que faire ? 

La colère. Le sentiment d’impuissance. Cette semaine j’écrivais au Ministre de l’agriculture sur la situation gravissime des éleveurs de notre territoire face à l’épidémie de fièvre catarrhale ovine qui décime nos troupeaux (lire plus bas ⤵️). Pendant que nos éleveurs souffrent, plus personne ne répond dans les Ministères, où les cartons s’empilent dans les bureaux de Ministres démissionnaires. Pendant qu’à Paris, nous n’avons toujours ni gouvernement, ni Premier Ministre, ni ouverture de session parlementaire, la vraie vie, elle est bien là : chez ces éleveurs qui peinent à voir le bout du tunnel sans vaccins disponibles et sans perspective d’aides d’urgence ; chez ces mères seules qui galèrent à joindre les deux bouts, chez ces familles contraintes à dormir à même la rue, chez ces agriculteurs vendant à perte leurs productions, chez ces parents d’élèves qui n’auront eu les moyens, lundi, d’acheter toutes les fournitures qui leur étaient demandées par l’école de leur enfant. À force de coups de force, de formules creuses, de débats mis en scène, de calomnies et d’un affaissement de la discussion politique, de manière assez vertigineuse, plus de 85% des Françaises et des Français ne font désormais plus confiance aux représentants politiques : mais qu’est ce qu’une démocratie dans laquelle plus personne ne croit ?

Oui, cela ne peut mener qu’au ressentiment et au repli sur soi. Au moment même où nous célébrons l’ouverture des Jeux Paralympiques dans lesquels nous ouvrons nos bras au monde entier, voilà que tout, dans la conduite de la politique du pays – de la verticalité d’une dissolution solitaire aux 1300 décrets et arrêtés promulgués cet été par un gouvernement pourtant démissionnaire -, tout mène à se replier sur soi et sa communauté proche, à ne plus faire confiance aux autres, à cultiver un sentiment d’impuissance collective. Crises géopolitiques, changement climatique, effondrement de la biodiversité, guerre aux portes de l’Europe, fracture démocratique : certains en profitent pour dire qu’on peut tout reprendre en main facilement, en fermant les écoutilles, sur l’Europe, sur le climat, comme si ça n’existait pas, en chantant la souveraineté retrouvée. Je crois, au contraire, que la souveraineté se construit par l’autonomie, la protection, la planification. Je crois, au contraire, qu’à l’isolement et au repli, nous devons préférer la démocratie réelle, celle qui écoute, qui considère, qui décide ensemble, avec tout le monde. 

Le 19 juin dernier, l’Assemblée nationale aurait dû étudier, en hémicycle, à mon initiative, une résolution visant à la restitution et la publication des doléances du Grand Débat National. Je continuerai, en cette rentrée, résolument, d’en faire mon combat. Et je crois que celui-ci devra être celui de tous les parlementaires.

Alors que notre pays, de nos villages à l’hémicycle, n’a jamais été aussi divisé, notre rôle est de fédérer en partant de ce que les millions de Français, de ceux qu’on écoute pas beaucoup, ont exprimé dans cette consultation inédite dans notre histoire, pourtant placée aux archives et vite oubliée. Alors, oui, c’est difficile et inconfortable. Mais là est notre responsabilité.

👉 Une grande conférence sociale des revenus du travail

👉 Une grande loi de planification énergie – climat

👉 Une loi constitutionnelle pour l’établissement de la proportionnelle

👉 La taxation des super-dividendes et des super-profits

👉 Une grande loi sur l’eau

👉 La continuation de la loi sur la fin de vie

👉 Une grande loi de planification sur l’avenir du rail français

👉 Une loi logement pour lutter contre l’airbnbisation de notre parc immobilier

👉 La grande loi de lutte contre la désertification médicale

Je crois qu’avec le Nouveau Front Populaire, nous devons poser ces sujets essentiels sur la table des discussions. Et, texte par texte, en s’appuyant sur les forces vives de la Nation, en s’appuyant sur des outils de démocratie directe, nous pourrons, sur ces textes comme sur d’autres, bâtir des progrès qui changeront la vie des Françaises et des Français.

C’est en tout cas à cela que je travaille. Je souhaite à chacun et chacune d’entre vous une belle rentrée, et je vous donne rendez-vous très vite pour mes prochains déplacements et permanences citoyennes au plus près de chez vous 🥰

N’hésitez pas à me joindre à marie.pochon@assemblee-nationale.fr et me suivre sur Instagram, sur Twitter, sur Facebook. Et ne manquez pas de rejoindre ma chaîne Telegram sur laquelle je partage fréquemment mes actualités, entre 2 journaux de bord.

Le combat de la semaine : face à la fièvre catarrhale ovine 🐑

Toute cette semaine, je me suis mobilisée pour nos éleveurs alors que frappe la fièvre catarrhale ovine sur notre territoire ! Avec mon collègue sénateur de l’Isère Guillaume Gontard, nous avons interpellé le Ministre démissionnaire de l’Agriculture sur la situation critique que traversent nos éleveurs. Alors que la propagation de la maladie fait déjà des dégâts considérables sur les troupeaux en Isère comme en Drôme, la propagation d’un nouveau variant dans le nord de la France connu pour sa virulence, ajoute une pression supplémentaire sur les éleveurs de nos départements, sans aucun signe à ce jour que cette nouvelle crise sanitaire soit mieux anticipée, bien malheureusement.

Nous demandons au gouvernement la gratuité totale des vaccins pour assurer la vaccination intégrale des troupeaux là où le vaccin n’est pas encore disponible, une plus grande anticipation des besoins en vaccins, la reconnaissance officielle des pertes liées à cette épidémie et la mise en œuvre d’un plan d’indemnisation rapide et juste pour les éleveurs affectés et une attention particulière aux éleveurs bio, qui ne peuvent pas faire d’insémination artificielle.

Dans un contexte de crise du revenu agricole, d’effondrement du nombre d’agriculteurs, mais aussi de manque de vétérinaires ruraux, cette énième crise sanitaire non-anticipée ne peut reposer sur les épaules des seuls éleveurs !

Nous continuerons bien évidemment cette bataille, pour la protection du pastoralisme !

Ces dernières semaines dans la Drôme 📸

Je vous raconte dans ce journal de bord tout ce que je ne vous ai pas raconté depuis la fin du mois de juillet ! A commencer par la cérémonie du 80e anniversaire de la bataille de Gigors 📍 à laquelle j’étais présente pour commémorer l’héroïque résistance face aux troupes nazies arrivées dans le village en 1944. Cette résistance qui n’avait ni gros blindés, ni d’auto-mitrailleuses. Cette résistance, c’était celle de la camaraderie et de la fraternité, c’était celle des valeurs républicaines attachées au corps et l’espoir d’une vie et d’une France libre harnachées au cœur. Cette résistance, c’était la résistance drômoise, la résistance française ! Merci à la 6e compagnie de Gigors-et-Lozeron 📍, qui ici, ont tenu la ligne face aux hordes nazies, au nom de la liberté, de l’égalité, de la fraternité.

J’ai aussi participé aux célébrations du 80e anniversaire de la libération de Die📍 Je crois qu’encore aujourd’hui, nous ne pouvons que remercier et honorer les troupes américaines héroïques qui libérèrent notre pays, mais aussi nos anciens qui ont eu le courage de combattre la barbarie nazie et la capitulation de la collaboration. Ils ne le faisaient pas pour les honneurs, ils manquaient tant de moyens, ils prenaient tant de risques : ils l’ont fait parce qu’ils croyaient en la liberté, en la République, en la fraternité et ne pouvaient dormir tranquilles alors que la barbarie s’installait dans notre si beau pays. Que l’on touche à la Liberté et c’est tout le Diois qui se met en colère ! Puisse cette saine colère continuer à vivre, à Die et au-delà, pour la paix, pour la liberté, l’égalité, la fraternité, pour l’amitié entre les peuples !

Au début du mois d’août, j’ai eu grand plaisir à participer à de nombreux événements festifs de la circonscription, dont les vogues d’Aurel📍, de Divajeu, de Saint-Julien-en-Quint et d’Espenel. Ici, je dis un immense bravo à l’ensemble des bénévoles qui font vivre la fête, la joie de se retrouver et la convivialité 🥰 ! J’ai aussi été ravie de participer à la soirée d’ouverture du Crest Jazz Festival📍, dont je remercie infiniment les nombreux bénévoles et artistes qui font vivre cet événement de renom dans le Crestois; mais également de Parfums de Jazz à Buis-les-Baronnies 📍, un formidable festival promouvant le jazz féminin notamment sur nos territoires des Baronnies. Bravo à celles et ceux qui font vivre ces événements culturels d’immense qualité sur nos territoires ruraux.

Enfin, le 15 août, j’étais présente à la cérémonie d’hommage au Maquis de la Lance à la Roche-Saint-Secret-Béconne 📍Puisse l’esprit et les valeurs, de liberté, d’égalité et surtout de fraternité de la Résistance nous guider 🇲🇫

L’événement de la rentrée à Tours aux Journées d’été des écologistes 🌻

En fin de semaine dernière, j’étais à Tours📍, aux côtés des sympathisant-es, militant-es et élu-es écologistes et de mes 37 collègues député-es du Groupe Écologiste et Social à l’Assemblée nationale : ensemble nous continuerons de nous battre pour que la vie soit meilleure, pour que l’air et l’eau soient purs, que ce que nous mangeons soit sain. Nous nous battrons pour que toutes et tous puissions vivre de notre travail dignement, pour qu’on puisse vivre la vie que l’on veut vivre, peu importe où on est né et avec combien de sous en poche. Pour que notre République et ses précieuses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, soit forte du souffle fédérateur que nous lui donnons, qu’elle puisse ainsi terrasser les instincts de violence et de repli sur soi qui fracturent jusqu’à nos petits villages.

Je suis si fière de faire partie de cette famille. Non seulement des écologistes, mais aussi du Nouveau Front Populaire, dont nous avons accueilli la candidate au poste de Premier Ministre, Lucie Castets. Avec nos amis socialistes, insoumis, communistes, mais aussi les millions d’hommes et de femmes qui croient en un autre chemin pour notre pays, nous sommes à l’œuvre et ferons tout pour être à la hauteur de l’histoire. On continue !

Ces journées d’été, c’était aussi l’occasion de construire l’écologie dans les territoires ruraux, avec les habitant-s, les élus locaux, les associations et aussi la Fondation de l’écologie politique ! Ensemble, nous façonnons une gauche et une écologie rurale et populaire, qui fait vivre la convivialité, la générosité, la joie, la solidarité et l’espoir de jours heureux dans nos villages. Avec la commission Transports, nous nous sommes aussi attelés à l’enjeu majeur des mobilités dans nos campagnes 🚙, alors que la voiture constitue 85% de nos déplacements en ruralités et que 21% de notre budget y passe. Il est urgent de demander des politiques de transports coordonnées et ambitieuses pour nos territoires et pour lutter contre une fracture territoriale qui se creuse !

La prochaine permanence citoyenne 👫

Vous pouvez d’ores et déjà noter la date de la première permanence citoyenne de cette rentrée !

• Je serai jeudi 12 septembre de 16h30 à 18h30 en mairie de Taulignan, pour vous recevoir en rendez-vous et échanger.
• Pour prendre rendez-vous, veuillez nous écrire à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou nous appeler au 06 65 82 25 99.

A suivre 🗓️

La semaine prochaine, c’est la rentrée ! Je serai lundi matin, à l’école de Saint-Ferréol-Trente-Pas📍, puis à l’école de Condorcet📍, pour échanger avec le personnel enseignant, les parents d’élèves et les élu-es des communes membres du regroupement pédagogique intercommunal. Mercredi, je passerai la journée à Paris pour assister à la réunion de bureau de rentrée de la commission développement durable et aménagement du territoire, où nous dessinerons les contours de nos priorités thématiques de la mandature. Je me rendrai ensuite au rassemblement en soutien à Paul Watson, de Sea Shepherd, toujours emprisonné, à l’invitation de Canopée et Sea Shepherd. Enfin, je participerai au séminaire de rentrée du groupe Écologiste et Social !

Jeudi, de retour dans la Drôme, je serai à la cérémonie des 80 ans de la libération de la Drôme à Mirmande et je me rendrai, avec la fédération ovine de la Drôme à Vaunaveys la Rochette📍 pour échanger sur la ferme d’Arnaud Mandaroux qui subit de plein fouet l’épidémie de fièvre catarrhale ovine dans la Drôme. Vendredi, je serai au Conseil Territorial de Santé de la Drôme puis au comité départemental de concertation et de suivi portant sur l’accès aux réseaux de communication électroniques fixes et mobiles en Drôme, avant de me rendre à l’inauguration du centre d’incendie et de secours de Vallée de Provence Suze la Rousse. Et enfin, je vous retrouve tout le weekend, dans les différents forums des associations à Montélier, Aouste-sur-Sye, Crest, Die et Rochegude !