Chères Drômoises, chers Drômois,
Le 5 septembre, le Président de la République a fait le choix de nommer à Matignon Michel Barnier. À l’encontre du vote des Français-es, Emmanuel Macron a mis le Rassemblement national en position d’arbitre du choix du Premier ministre, acceptant ses conditions et sa méthode. En nommant Michel Barnier, qui n’a pas appelé au barrage républicain et dont les positions sur l’immigration, notamment, résonnent avec celles du RN, il tourne ainsi le dos aux millions d’électrices et d’électeurs qui ont fait, dans les urnes, un barrage républicain historique en France le 7 juillet dernier. Obsédé par la préservation de son bilan néolibéral et sa volonté de ne pas voir la réforme des retraites abrogée, Emmanuel Macron a écarté d’office le Nouveau Front Populaire et fait donc le choix de l’alignement sur la droite radicalisée.
Cette nomination est l’exact contraire de ce qu’il fallait faire. Emmanuel Macron nomme un homme qui a été élu député pour la première fois en 1978 sous l’étiquette RPR (!!), qui a été ministre de l’Environnement (quand j’avais 3 ans), Ministre aux Affaires Européennes, aux Affaires Étrangères, de l’Agriculture et de la Pêche, Commissaire Européen, sénateur depuis tant d’années. Cela ne démontre pas d’un changement de cap tant attendu et qui devrait résulter des élections législatives, ni d’un renouveau du champ politique.
Comment peut-on attendre de ceux qui en sont responsables la résolution des crises que nous vivons aujourd’hui ?
J’écouterai avec attention la Déclaration de Politique générale du nouveau Premier Ministre, mais au vu du parcours politique de Monsieur Barnier et des idées qu’il a pu défendre, qui sont à l’exact opposé de l’exigence d’oeuvrer pour le pouvoir de vivre, pour la dignité de chacun dans ce pays, pour l’égalité territoriale, pour le renforcement de l’État de droit, pour la refondation de notre École républicaine et de nos services de santé, pour la préservation du climat et de la biodiversité, je suis malheureusement certaine qu’il mènera une politique absolument contraire à tous ces enjeux. Pour ces raisons, et pour l’insulte que sa nomination représente envers toutes celles et ceux qui ont fait le front Républicain, il est évident que je ne pourrai que voter une censure contre sa nomination.
Le Gouvernement de Monsieur Barnier ne tiendra qu’avec l’assentiment du Rassemblement national : curieuse réponse au Front Républicain que celui-ci, et curieuse manière d’organiser, lentement, l’instabilité jusqu’au pire.
Bien évidemment, on continue ! La semaine dernière, je participais au Campus des Socialistes à Blois, pour faire vivre le Nouveau Front Populaire, et au séminaire du groupe Écologiste et Social auquel j’appartiens. Ensemble, nous avons demandé la tenue d’une session parlementaire extraordinaire : malheureusement, pour le moment, le président de la République a décidé de l’ignorer.
On se donne rendez-vous le 5 octobre, à Aouste-sur-Sye !
On continue… bien évidemment ensemble ! Deux mois après une campagne éclair qui fut à la fois éprouvante, forte en émotions, en larmes, en angoisse, mais aussi en joie et de rencontres, je vous donne rendez-vous le 5 octobre prochain, à partir de 14h à la Guinguette de Aouste-sur-Sye📍
L’occasion d’échanger sur la rentrée, de faire le débrief de la campagne, mais surtout : de construire la suite ! Construire et faire vivre, chaque jour, une Drôme accueillante, ouverte, solidaire, humaniste, généreuse : je sais que vous y êtes toutes et tous attaché-es. Et ensemble, on le sait, on peut déplacer des montagnes ! Alors on va se poser, réfléchir, s’organiser, pour ouvrir toutes les portes cette prochaine année, s’engager pour peser à l’échelle locale comme nationale.
Le combat de la semaine : face à la fièvre catarrhale ovine 🐑
Après un premier échange mardi dernier avec des éleveurs à Combovin sur invitation de la maire, je me suis rendue jeudi, aux côtés d’autres élus du territoire, du préfet de la Drôme et du coordinateur interministériel sur la prévention du mal-être agricole Olivier Damaisin, à l’invitation de la Fédération départementale ovine sur la ferme d’Arnaud Mandaroux, éleveur à Vaunaveys-la-Rochette, alors que les éleveurs du département font face à une crise sanitaire de fièvre catarrhale ovine qui touche durement les cheptels. Plusieurs éleveurs ont d’abord fait part de leur vécu et de la crise qui touche leurs exploitations depuis le début du mois d’août, avec parfois une perte de 30% à 55% de leur cheptel.
De nombreux sujets et dysfonctionnements ont été abordés, dans des débats parfois houleux avec Monsieur le préfet, allant de la disponibilité, de l’efficacité et du coût des vaccins pour les sérotypes 8 et 3, des aides PAC et ICHN, à l’équarrissage et l’autorisation d’enfouissement des bêtes, les pertes économiques futures importantes pour les exploitations et l’accompagnement absolument nécessaire des éleveurs et éleveuses pour affronter et se relever de cette crise.
Ce qui est fou, c’est le manque majeur d’anticipation face à l’hécatombe, notamment en termes de vaccination des troupeaux alors que cette maladie n’est pas nouvelle. Il est urgent que l’Etat s’engage, aux côtés du Groupement de Défense Sanitaire, pour que les vaccins pour le sérotype 3 soient disponibles au plus vite, sans surcoût pour les éleveurs, pour empêcher l’arrivée d’un variant encore plus virulent; mais également de garantir un approvisionnement pour le sérotype 8, ce qui permettrait d’amoindrir les pertes, et d’assurer les cheptels pas encore touchés, notamment au sud du département, ou en Ardèche. A plus long terme, il nous faut une véritable stratégie d’anticipation et de lutte contre de telles crises sanitaires : j’y veillerai. Les éleveurs ne peuvent être les variables d’ajustement de politiques négligentes et d’un manque de planification. Je suis heureuse que cette rencontre, que nous avons contribué à initier suite à l’alerte de Monsieur Mandaroux, ait pu se tenir en présence de si nombreux élus et services de l’État : cela montre la mobilisation de toutes et tous, à tous les niveaux, pour oeuvrer aux côtés de nos éleveurs, acteurs essentiels de nos territoires. Les réponses que nous demanderons seront multiples : d’abord, à la crise des vaccins en faisant pression pour refaire des stocks, à l’urgence financière dans laquelle se retrouve de nombreux éleveurs, face aux lourdes pertes subies. Mais aussi, pour qu’il y ait une reconnaissance officielle des pertes liées à la maladie (coût de traitement de la maladie, vaccins, vétérinaire, et coûts futurs de production) et la mise en place d’un plan d’indemnisation rapide. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre l’élevage extensif, pastoral, familial, qui nous tient tant à cœur ici. Je continuerai de soutenir les éleveurs alors que d’autres problématiques majeures (revenus, foncier, installation…) doivent aussi être traitées.
Je reprendrai aussi vite que la nouvelle session parlementaire le permettra, la Mission d’Information sur la préservation du pastoralisme, que j’avais initiée en janvier dernier, aux côtés de mon co-rapporteur LR Jean-Yves Bony, mais qui avait été stoppée net par la dissolution. Mercredi dernier, en réunion de bureau de ma commission parlementaire, je me battais d’ailleurs pour obtenir validation sur cette demande, qui a été acceptée par mes collègues. Affaire à suivre, donc !
L’événement de la semaine : une rentrée scolaire dans la vallée du Bentrix 🏫
Lundi 2 septembre, c’était la rentrée ! La mienne, faute d’assemblée, se passait cette année de manière joyeuse dans les écoles de Saint-Ferréol-Trente-Pas📍 et de Condorcet📍qui forment un regroupement pédagogique intercommunal (RPI).
Une rentrée joyeuse, mais aussi inquiète : ici comme ailleurs, on craint que la baisse du nombre d’élèves ne pousse à une fermeture de classe. Une classe en moins, ce sont des triples des quadruples voire encore plus de niveaux dans une même classe. Et la difficulté pour l’enseignant de suivre et d’accompagner chaque élève face aux difficultés. Ici, dans le RPI de Saint-Ferréol-Trente-Pas et de Condorcet, élu-es, enseignant-es, et parents d’élèves se mobilisent depuis des années pour maintenir leurs classes, et le maintien de leurs petites écoles rurales où les enfants apprennent si bien. Je voulais leur apporter mon plein soutien : merci à elles et eux pour leur accueil !
Une semaine dans la Drôme 📸
Lundi, après la rentrée, les maires Jean-Claude Brus de Condorcet et Fabienne Barbanson de Saint-Ferréol-Trente-Pas m’ont fait visiter les nouveaux aménagements sur l’espace dédié aujourd’hui aux jeux de pétanque. Toilettes sèches, chargeurs vélo, boîte à livres couvertes, nouveau terrain de pétanque et tables ombragées… et bientôt un bâtiment rénové pour les associations du village ! Bravo à madame la Maire et aux élus locaux pour tous ces aménagements qui marquent la vitalité de cette commune, et donnent bien envie d’y boire un verre ou de faire une partie de pétanque dans un cadre exceptionnel ! J’ai également pu faire un point avec le maire de Condorcet sur l’avancée des travaux de la traversée de bourg !
Jeudi, j’étais présente à la cérémonie des 80 ans de la Libération de la Drôme, au mémorial de Mirmande📍🇲🇫 Sous un ciel comme s’il pleurait lui aussi, nous nous sommes, aux côtés de représentants civils et militaires américains et britanniques, remémoré le courage et les principes qui ont guidé les résistants et celles et ceux qui ont libéré notre pays du joug nazi. En héritage, ils et elles ne nous ont pas laissé que la liberté de vivre libres. Ils nous ont aussi laissé un projet politique : d’abord celui de la République, celle qui est partout, et pour toutes et tous. Et puis, cette phrase « Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place. » La solidarité dans la poursuite de ce destin commun. Soyons à la hauteur de cet héritage : ce n’est qu’ainsi que nous saurons honorer leurs sacrifices. Merci aux portes-drapeaux, au maire de Livron-sur-Drôme et aux nombreux élus départementaux et locaux présents, et à toutes les personnes présentes pour cette si belle cérémonie. Vive la Drôme libre ! Vive la Résistance ! Vive la République !
Vendredi, j’étais présente à l’inauguration du Centre d’incendie et de secours de Suze-la-Rousse et de Rochegude📍 Ce nouveau Centre, fruit d’un regroupement entre 4 communes, est la promesse d’une capacité renforcée à faire face aux défis croissants que notre époque impose. Des incendies de forêts aux inondations, en passant par les interventions d’urgence médicale, les sapeurs-pompiers, ici dans nos territoires ruraux, sont nos protecteurs en première ligne. Je sais ce qu’il en coûte. Le temps libre, la famille, les jours, les nuits. Parfois les corps même. Les sapeurs pompiers peuvent compter sur mon total soutien, comme depuis le début de la mandature, pour les accompagner dans leurs missions, reconnaitre leur engagement, leur donner les moyens d’exercer leur mission dans les meilleures conditions possibles.
Vendredi aussi, je déjeunais avec Jean-Luc Chorier, Président de l’ADAPEI 26, pour parler de la situation des drômoises et drômois en situation de handicap. Alors que nous célébrons les jeux paralympiques à la capitale, de nombreuses familles drômoises peinent encore à être accompagnées ou à trouver une place d’hébergement pour leurs proches en situation de handicap. Merci beaucoup pour ces échanges !
Ce weekend, je suis allée à plusieurs forums des associations de la circonscription, à Chabeuil, à Montélier, à Montoison et aussi à Die ! 📍Bravo à toutes celles et ceux qui créent du lien du quotidien, qui donnent les moyens de l’émancipation de chaque enfant, qui rompent la solitude de nos aînés et des moins aînés, qui enseignent les langues, les sports, la vie ensemble, qui font la solidarité entre toutes et tous quand l’État s’éloigne. Merci aux milliers de bénévoles et d’aidants, qui s’engagent dans nos associations. Merci pour ces rencontres. Et si vous êtes engagé-e dans une association et que vous prévoyez de candidater à des subventions de la FDVA, n’hésitez pas à me contacter !
En même temps que le forum des associations de Montoison, nous inaugurions avec joie le théâtre de verdure et l’espace ludique de la commune, à côté de la salle des fêtes 🥳 Ici, chaque habitant, chaque aîné, chaque famille, chaque enfant trouvera sa place et s’y sentira chez lui. Je leur souhaite que ce théâtre de verdure soit un lieu vivant, vibrant de rires, de discussions, de musique, et d’applaudissements. Un lieu où, le temps d’une soirée, nous oublions les tracas du quotidien pour vivre ensemble des moments de grande émotion. Merci au Maire, aux élu-es et aux habitants de Montoison !
Une semaine au service de nos ruralités
Fin août, j’ai eu l’honneur d’intervenir lors du Campus du Parti Socialiste à Blois📍sur l’enjeu de la place de la gauche dans les territoires ruraux et de sous-préfectures. Merci à la Fondation Jean Jaurès pour son invitation et pour ces débats vitaux non seulement pour nos idées émancipatrices et de vivre-ensemble, mais aussi pour la vitalité et l’avenir de nos territoires ruraux en eux-mêmes ! Et merci à toutes et tous pour ces échanges passionnants : écologistes et socialistes n’avons pas la même approche sur beaucoup de sujets, et avons parfois de sérieux désaccords mais dans notre capacité à travailler ensemble pour l’intérêt général, à construire des batailles communes avec le Nouveau Front Populaire, nous pourrons combattre la fatalité de la fracture territoriale qui se noue depuis tant d’années et qui abîme notre République, et ranimer la flamme émancipatrice et solidaire dans toutes les villes et villages de France ! Lutte contre les déserts médicaux, mobilités alternatives au tout-voiture, services publics, droits des femmes, école, installation agricole : dès demain, lorsque nous pourrons gouverner, voilà les chantiers qui nous attendront. Et nous nous y attèlerons ensemble ! Merci pour l’accueil chaleureux et vive le Nouveau Front Populaire !
Mercredi, nous avions la première réunion du bureau de la Commission Développement durable et aménagement du territoire de la XVIIe législature ! J’étais à Paris et je suis intervenue pour défendre la continuité du travail que nous avions engagé avec le député Jean-Yves Bony sur notre Mission d’information parlementaire transpartisane sur la défense du pastoralisme ! À l’heure où la fièvre catarrhale et la maladie hémorragique épizootique font rage sans que ces épidémies n’aient été anticipées, des changements climatiques, de la concurrence déloyale de la course aux prix bas impactant fortement les revenus des éleveurs pastoraux, et des enjeux liés à la prédation, cette mission d’information doit être finalisée et doit rendre un rapport permettant d’éclairer la représentation nationale pour œuvrer au plus vite !
A suivre 🗓️
Une nouvelle semaine drômoise s’ouvre ! Lundi, j’échangeais sur le projet “Hauts de Provence Rhodanienne avec les porteurs du projet. Je rencontrais également l’union départementale de la CGT avec le député de Valence Paul Christophle. Mardi et mercredi, je rencontrerai l’ANVITA et un chercheur de l’INRAE sur les enjeux agricoles, en plus de dédier du temps à la préparation des dossiers en cours. Jeudi, je serai à Eurre, pour une visite apprenante de projets culturels en Biovallée, puis à Taulignan pour une permanence citoyenne délocalisée (à partir de 16h). Vendredi, je me rendrai aux rencontres de la photographie à Chabeuil, avant de filer à Paris où j’interviendrai samedi à la fête de l’Humanité, sur les inégalités et la fracture territoriale avec Clémentine Autain sur le stand des Écologistes, puis à la table-ronde “Défaire le RN : comment unir les classes populaires ?” avec François Ruffin, Nicolas Sansu et Raphaël Arnault.
Au plaisir de vous (re)voir toutes et tous, |
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