Journal de Bord #87

Bonjour à toutes et à tous,

Le 21 septembre, le Premier Ministre a nommé son gouvernement. Le 21 septembre, les législatives anticipées, votre vote, notre vote à toutes et tous, a donc été mis à la benne, de manière incompréhensible et irresponsable. Après une dissolution, une mobilisation massive et l’arrivée en tête du Nouveau Front Populaire au deuxième tour, nous voilà deux mois et demi plus tard avec un remaniement, la continuité de tout ce qui n’a jamais marché et un parti qui a fait 5,41% aux élections législatives en tête de l’exécutif.

Quelle colère de voir ce qu’ils font de la démocratie. Des espoirs, des craintes du 7 juillet. Il y avait trois choses à faire : écouter, réparer, considérer. Je ne cesse de le répéter, au travers de mon travail transpartisan sur la publication des doléances (voir plus bas⤵️). Mais c’est tout l’inverse qui nous est proposé : creusement de la fracture sociale et territoriale, abandon des plus vulnérables sur l’autel de la compétitivité, absence d’un Ministère au handicap, et à la biodiversité. Aucune rupture : la continuité, et deux mois de perdus.

Dans ce marasme, on aurait tôt fait de baisser les bras. Mais ça n’est pas vraiment le style de la maison (comme je le racontais cette semaine dans La Relève et la Peste) 🙂 La Drôme est forte de toutes celles et ceux qui en font une terre de résistance, de luttes, d’innovations, de solidarités, d’écologie concrète : et nous valons mieux que les politiques futures d’un Gouvernement judicieusement annoncé en pleines Journées du Patrimoine.

Ici, avec vous, s’invente notre avenir.

Bâtissons la suite ensemble : rendez- vous le samedi 5 octobre à partir de 15h à Aouste-sur-Sye pour toutes celles et ceux d’entre vous qui m’ont soutenue, ou ont soutenu le Nouveau Front Populaire pendant la campagne des législatives anticipées! Inscrivez-vous vite ✍️

 

Le combat de la semaine : rouvrir les doléances du Grand Débat National

Mardi dernier, je redéposais, avec 15 de mes collègues de 7 groupes parlementaires différents ma proposition de résolution pour la publication et la restitution des doléances du Grand Débat National 📖

Apaiser, protéger, écouter : nous entendons ces mots dans les bouches de tous les responsables politiques depuis le 7 juillet. Dans ce contexte politique et démocratique absolument inédit, réouvrir et restituer les doléances du Grand Débat National n’a jamais semblé si prioritaire. Dans le contenu de ce qu’elles renferment, nous pouvons fixer un cap à l’action publique ces prochains mois et prochaines années : un cap qui rassemble largement, autour des services publics, des mobilités, de la transition écologique juste, d’une démocratie renouvelée. Un cap qui ne soit pas celui d’un camp contre un autre, mais qui soit celui de tous les français, et notamment ceux qui sont les moins entendus dans les politiques publiques. En publiant ces doléances, nous acterions également un changement de méthode, en adoptant celle de l’écoute, de la considération de toutes et tous, du respect des promesses.

Le 19 juin dernier, cette résolution devait être à l’ordre du jour des débats. La dissolution en aura eu raison. Aujourd’hui, c’est pour cette raison qu’avec des député-es de 7 groupes différents de l’Assemblée nationale, nous la redéposons ✌️ Depuis cette semaine, le film “Les Doléances” d’Hélène Desplanques est disponible sur France TV sous ce lien, et vous pouvez retrouver les articles presse à ce sujet sur France 3, et le Dauphiné Libéré ! Et pour nous aider à remettre ces doléances à l’ordre du jour, vous pouvez partager cette pétition pour demander leur publication !

 

Crise de la fièvre catarrhale ovine : mes courriers au Premier Ministre

L’urgence pour nos éleveurs est toujours là. Faute de nouvelles suite à la rencontre avec des éleveurs drômois à Vaunaveys-la-Rochette et à Combovin, et faute de réponse à mon courrier au Ministre démissionnaire de l’agriculture Marc Fesneau📍, j’ai écrit il y a une semaine au nouveau premier Ministre Michel Barnier. J’ai aussi co-signé un courrier commun aux côtés de mes collègues Marie-Pierre Monier, Paul Christophle, Daniel Gilles, Guillaume Gontard, Muriel Paret et Pierre Jouvet, sur la situation épizootique intenable pour nos éleveurs.

Face à cette crise, comme à tant d’autres, nous lui demandons de faire preuve d’une véritable volonté politique, seule manière de changer les choses, et de faire de faire de cette crise un sujet prioritaire de la rentrée du nouveau gouvernement. 

 

Une semaine dans la Drôme 📸

Lundi matin, aux côtés de la sénatrice Marie-Pierre Monier, j’étais à Saint-Nazaire-le-Désert📍 dans la ferme d’Alexis Beynet, éleveur extensif, pastoral, allaitant, en GAEC bio avec 600 brebis sur 600 hectares. À l’invitation de la FNSEA et des JA, et devant le préfet Loup Jean-Paul Célet, il nous a partagé son quotidien, ses inquiétudes, et à quel point la prédation impacte son métier d’éleveur. Ici, ce sont environ 50 brebis qui sont attaquées chaque année. Des aides financières pour la trésorerie afin de se protéger qui arrivent au compte-goutte : ses compensations de trésorerie de 2023 et de 2024 ne sont toujours pas arrivées. Des louvetiers qui interviennent souvent trop tard, des moyens pour faire face qui manquent, une opposition entre environnement et élevage alors même que les deux fonctionnent de pair, la défiance qui s’installe entre services de l’État et éleveurs.

Il y a quelques mois, j’ai initié une mission d’information parlementaire transpartisane sur la défense du pastoralisme. Celle-ci reprendra sous peu, suite à la dissolution. Celle-ci doit être accompagnée de solutions immédiates pour accompagner nos éleveurs, non pas en se payant de mots et de jolis discours, mais de solutions très concrètes dès maintenant, pour des prix rémunérateurs, des leviers face au mal-être agricole, la simplification des démarches administratives et l’accélération des paiements des aides pour limiter les avances de trésorerie, des moyens supplémentaires de protection face à la prédation, la lutte contre les accords de libre-échange qui créent une concurrence féroce et déstabilisent les prix, à l’heure où les négociations pour le Mercosur reprennent… On continue. Merci à la famille Beynet pour son accueil et son engagement. Nous avons besoin de fermes comme la leur sur nos territoires ! 🐑

Après cette rencontre, je me suis entretenue avec le maire de Saint-Nazaire-le-Désert 📍, Daniel Fernandez, aux côtés de qui je me suis rendue dans les locaux de l’association TIS – Tourisme Info Services. Ici, c’est un bureau de poste, un réseau de transport solidaire, un office de tourisme, un espace public internet, un accès France Services, pour aider dans les démarches CAF, MSA, impôts…, une bibliothèque communale, un bureau de téléconsultation pour s’auto-diagnostiquer avec un médecin en visio… Il faut se rendre compte : dans quelques mètres carrés, grâce à l’implication de 3 salarié-es et plein de bénévoles, on trouve absolument tout l’accès aux droits et aux services d’une vallée drômoise. Merci à celles et ceux qui font vivre ce lieu essentiel. Bientôt, s’ouvrira à Saint-Nazaire-le-Désert un nouvel espace de vie social, qui pourra permettre à tous ces services d’être accessibles de manière plus confortable, aux salariés et bénévoles d’œuvrer dans de meilleures conditions. Ce nouveau lieu complétera la rénovation de L’Auberge, le bar restaurant du village ouvert toute l’année avec des produits locaux, qui produit les repas le midi pour les enfants de l’école qui viennent déjeuner sur place ! Bravo à la commune et à ceux qui la font vivre !

Je me rendais ensuite à l’école de Saint-Nazaire-le-Désert📍Une école qui accueille 15 enfants en classe unique (grande section – CM2). Malgré les difficultés de recrutement et de valorisation des AESH, de manque de médecin scolaire, du coût du transport dans ce territoire enclavé, du manque criant de remplaçants, cette école est portée par des personnels engagés et une organisation à 15 élèves en multi-niveaux qui fonctionne bien, favorisant l’autonomie et l’entraide ! Je leur ai réitéré mon engagement à leurs côtés, pour une école républicaine et émancipatrice avec les moyens qui vont avec pour tous nos enfants.

J’ai aussi eu le plaisir de visiter le site de l’épicerie de Saoû📍avec le conseiller départemental Daniel Gilles, où se conjuguent entreprenariat au féminin, emplois locaux (7 emplois créés sur la commune !), soutien aux agriculteurs locaux avec 250 fournisseurs, vitalité d’un centre-village qui permet aux habitantes et habitants de ne pas faire 20 kilomètres pour acheter un produit de première nécessité, convivialité, lien social, circuits courts et initiatives solidaires, notamment grâce aux paniers suspendus 👏 Nous avons la chance unique dans la Drôme de voir fleurir des épiceries solidaires et des coopératives faisant vivre à la fois nos producteurs locaux et l’accès à une alimentation saine pour toutes et tous : la Carline, l’épicerie de Beaufort, l’épicerie Nouvelle, le GRAP… Merci et bravo à elles et eux !

Vendredi, à Die📍, je rencontrais avec Olivier Royer les deux co-fondateurs de l’association « Un peu plus près des étoiles » qui a décidé de batailler contre le cancer et la solitude et le sentiment d’impuissance qui l’accompagne. 1200 personnes par jour en France apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer. Bravo à cette association naissante pour ses objectifs : retisser du lien, donner du répit aux aidants, sensibiliser, accompagner les familles, avant, pendant et après, grâce à un bus itinérant dans les communes de Drôme et d’Ardèche. Bravo pour votre si belle énergie à vous battre contre le cancer et tous les stigmas qui l’accompagnent. Je serai à leurs côtés. Je rencontrais par la suite à Eurre📍des éleveurs de volailles en difficultés du fait des protocoles calqués pour les élevages industriels pour lutter contre la salmonelle 🐔

Le soir, je participais à l’ouverture de la 8e édition du festival Passerelles “Les Murs ne Servent à Rien”, à Dieulefit📍. Depuis janvier, 48 personnes sont mortes dans la Manche. Elles ne sont pas mortes de froid ou de noyade. Elles sont mortes de choix politiques qui ont été de les faire, ou de les laisser mourir. Nous n’oublions pas, ici à Dieulefit comme ailleurs, notre humanité. Nous y rendons hommage, nous la célébrons. C’est notre fierté. Merci d’exister. Et rejoignez si vous le pouvez cette formidable association.

 

Samedi, avant de me rendre aux journées régionales des Écologistes à Valence📍je participais à l’inauguration de la manifestation « Mille Sabords 2«  de l’association Chabeuil Histoire et Patrimoine. Cet événement a fait de Chabeuil, le temps d’un week-end, une ville Égyptienne, où nous avions tous envie de partir à l’aventure. Vive les fêtes tintinophiles, vive la culture qui joue un rôle essentiel en rassemblant et en créant du lien !

 

 

Une semaine à Paris 🏛️

Mardi j’accueillais la 1ère promotion de l’école du pouvoir de vivre, avec Dominique Potier et Jean-Noël Barrot (qui était encore “simple” député + Ministre délégué chargé de l’Europe + Président de la commission des Affaires Étrangères, et donc pas encore Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères😇). Cette école est issue des organisations membres du Pouvoir de Vivre. C’était un plaisir d’échanger avec elles et eux sur le renouveau démocratique si nécessaire !

 

Jeudi, toute la journée, nous nous retrouvions avec mes collègues députés du groupe Écologiste et Social et mes collègues du groupe Écologiste au Sénat pour échanger sur nos priorités pour l’année parlementaire qui s’ouvre. Nous sommes plus que jamais déterminé-es à agir pour la justice sociale et climatique, et à nous battre contre l’extrême-droite et la politique du chef de l’État qui en est le marche-pied !

 

Le programme de la semaine 🗓️

Lundi, après une rencontre avec un collectif d’éleveurs de Dieulefit📍 et un rendez-vous au CAEM, l’école de musique rurale du Pays de Dieulefit-Bourdeaux, je suis allée faire les vendanges de la clairette de Die à Montclar-sur-Gervanne📍.

Mardi, je suis à Paris pour la réunion du groupe Écologiste, un rendez-vous avec l’INRAE sur les enjeux agricoles et la remise des prix “Médias et Ruralités” du Parlement rural. Mercredi, je serai le matin en commission développement durable et aménagement du territoire pour auditionner la FNSafer sur l’artificialisation des sols, ainsi que les syndicats agricoles. Je participerai ensuite à une réunion sur l’adaptation des forêts au changement climatique, au groupe de travail transpartisan sur les déserts médicaux et à un rendez-vous sur les doléances du Grand Débat National. Jeudi, de retour dans la Drôme, je rencontrerai le conseil municipal de Mirabel-aux-Baronnies📍 avant de visiter la cave coopérative de Suze-la-Rousse📍 “La Suzienne” et la cave coopérative Vinsobraise📍Vendredi, j’organise une permanence citoyenne à Crest sur RDV de 10h à 12h, 17 rue Aristide Dumont. Je serai ensuite en rendez-vous avec Villages Vivants, avant une visite du domaine de Chabotte au Poët-Laval📍, un rendez-vous avec la CFDT retraités et un vernissage d’exposition au contre-salon des Vieilles et de Vieux à Valence📍. Enfin, samedi, je serai à la fête du four à Aouste-sur-Sye📍 avant de participer au 10 ans de mandat de la sénatrice Marie-Pierre Monier dans le sud de la Drôme.

 

Au plaisir de vous (re)voir toutes et tous, je l’espère le 5 octobre !

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