Bonjour à toutes et à tous,
Cette semaine sera celle du discours de politique générale, un exercice traditionnel des chefs de gouvernement à leur entrée en fonction, depuis Michel Debré en 1959. Nommé le 5 septembre dernier au mépris du vote de la majorité des Françaises et des Français de juillet dernier, Michel Barnier devra cet après-midi, à 15 heures, devant la représentation nationale, préciser sa ligne politique, l’action envisagée pour son gouvernement ces prochains mois, et définir sa méthode.
Qu’en attendre ? Des clarifications sur le fait que l’immigration ne serait, en bloc, pas une chance pour la France ? Sur le retour de la double peine ? Des clarifications sur l’absence d’un Ministre ou même d’un Secrétariat d’État au Handicap, ou à la biodiversité ? Sur les plus de 520 MILLIONS D’EUROS de dépenses prévus au budget pour financer les JO2030 pendant que le budget du maillage territorial des services postaux devrait être raboté de 50 millions d’euros ? Des clarifications sur les écarts admissibles à l’état de droit, “ni intangible, ni sacré” selon le nouveau Ministre de l’Intérieur ?
Le concept d’État de droit désigne un État dans lequel la puissance publique est soumise aux règles de droit. Quand le Ministre de l’Intérieur dit que “ce n’est ni intangible, ni sacré”, il demande que l’État puisse violer le droit. Il aurait dû être démissionné sur le champ. A lui seul, ce propos devrait déclencher une censure largement votée, par tous les camps qui se disent républicains de l’assemblée. J’écouterai, comme nombre d’entre vous sans nul doute, le discours de politique générale cet après-midi. Mais je n’en attends pas grand chose. Parce que les lignes rouges républicaines, dans cet accord entre l’ancienne majorité et le RN, ont déjà été franchies.
Mais, loin de l’attente et du pessimisme, nous agissons pour bâtir l’alternative, celle de jours heureux et apaisés, celle d’une autre conduite des politiques publiques pour l’intérêt général, celle d’une République qui protège, qui fédère, qui bâtit les solidarités et qui nous unit.
Nous en avons tant besoin. Le taux de pauvreté augmente dans notre pays, et son intensité s’accroît. Les salaires n’augmentent pas à la hauteur de l’inflation, les services publics disparaissent. « Il n’y a plus d’argent dans les caisses » nous dit-on. L’argent, il y en a pourtant : ces dernières années, la fortune des milliardaires français a augmenté de 86%. Avec les 236 milliards d’euros supplémentaires engrangés en 19 mois par les milliardaires français, on pourrait quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français-e. Les 5 premières fortunes de France possèdent à elles seules autant que les 40% les plus pauvres en France. C’est inédit.
La semaine dernière je rencontrais, avec mon collègue Paul Christophle, les représentants de la CFDT retraités. Ensemble, nous avons préparé les mobilisations de la rentrée sociale ce mardi 1er octobre. Rendez-vous à 14h à Montélimar📍 et à Valence📍 pour demander à ce que tout cela change, et qu’enfin la politique se fasse au service du bien commun ! À l’échelle de nos pays drômois, nous agissons également : pour fédérer dans nos communes, pour bâtir les solidarités que l’État n’assure plus, pour construire la suite : solidaire, humaniste, écologiste, et démocrate, ensemble ! ⤵️
L’événement de la semaine : les rencontres de l’Avant Pays le 5 octobre
Je vous annonce un grand événement que nous organisons, avec quelques un-es qui avons fait la campagne sous la bannière du Nouveau Front Populaire et pour ma réélection dans la 3e circonscription de la Drôme, ce samedi 5 octobre à partir de 14h30 pour donner suite à la si jolie campagne que nous avons mené, avec toutes celles et tous ceux qui y ont pris part, de près ou de loin : Rendez-vous le Samedi 5 octobre, à partir de 14h30, à l’espace Guinguette de Aouste-Sur-Sye 📍
L’idée est de nous retrouver, avec toutes celles et ceux qui ont fait cette campagne, pour échanger sur la situation politique à l’orée de cette rentrée parlementaire, mais également de nous organiser pour les mois et années à venir pour défendre nos idées et celles du Nouveau Front Populaire dans nos pays drômois !
Le programme de la journée est le suivant (approximativement ) :
- 14h30 : Café
- 15h : Mot d’introduction de la députée et échanges
- 16h : Plénière et discussion collective – Quels apprentissages de la campagne des législatives anticipées en juin et juillet dernier ? Comment nous organiser, quelles actions mener, avec quels moyens, pour convaincre encore plus de drômoises et de drômois de nos idées, pour changer la vie dès maintenant dans nos communes, et contrer les discours du RN ?
- 17h30 : Pause
- 18h : Travail en groupes d’action par bassin de vie (Royans-Vercors, Plaine de Chabeuil, Val de Drôme, Diois, Baronnies Provençales, Pays de Dieulefit-Bourdeaux, Tricastin et pays de Grignan)
- 19h30 : restitutions et conclusions
- 20h : Repas partagé et concert
Je sais ce que chacun-e d’entre vous à œuvré à faire à mes côtés ces deux dernières années, et lors de cette campagne encore une fois. Je serais absolument heureuse de vous voir lors de ce moment fondateur d’une dynamique dont nous avons tant besoin dans la Drôme. J’ai très hâte de vous revoir et d’imaginer la suite avec vous toutes et tous !
Rendez-vous à partir de 14h30 à la Guinguette de Aouste-sur-Sye 📍pour construire la suite ! 👉 Inscrivez-vous et 👉 rejoignez l’événement Facebook !
Une semaine dans la Drôme 📸
Lundi matin, j’ai rencontré des éleveurs ovins à Dieulefit📍. Ici, tout le monde est touché par la fièvre catarrhale ovine, ceux qui ont vacciné leurs troupeaux comme les autres. La reproduction sera compliquée vu les pertes et la stérilité, les vétérinaires manquent, les consignes de protocole contradictoires, et chacun « bricole » des solutions passées par le bouche-à-oreille et les expériences des autres. La filière pastorale ovine est extrêmement fragile aujourd’hui, alors que la crise de la FCO reste vivace. Je continuerai à me battre pour des vaccins et leur prise en charge, pour plus de vétérinaires ruraux, des indemnisations de crise mais également un accompagnement de temps long pour anticiper les crises à venir et la remise sur pied des troupeaux, qui pourrait durer 1 à 2 ans. On continue !
Je me rendais ensuite à la CAEM, l’école de Musique du Pays de Dieulefit-Bourdeaux📍, qui permet à plus de 330 élèves, après 47 ans d’existence sur le territoire, d’apprendre et de s’épanouir par la musique. Ce sont 15 professeurs, plus de 20 emplois sur le territoire, un modèle basé sur l’éducation populaire, loin de la vision d’une culture élitiste de certains conservatoires plus classiques. Ici, « on n’attend pas que les gens viennent à nous, on va chez eux« . Le CAEM intervient dans les EHPADs, dans les écoles, lors de fêtes qu’il organise dans nos vallées. Tout le monde y est le bienvenu. Mais comme d’autres écoles de musique, l’école vit des difficultés financières importantes. Aucun financement de l’État, des plafonds d’élèves injustifiés… C’est pourtant une fierté de les avoir sur le territoire, je serai à leurs côtés ! Merci à elles et eux de m’avoir reçue si chaleureusement, et à Fabienne Simian, présidente de la communauté de communes de m’avoir accompagnée !
Lundi aussi, je me suis rendue “en immersion” dans les vendanges sur la ferme de Matthieu Bégou, viticulteur en clairette et muscat, à Montclar-sur-Gervanne📍 Pendant deux heures, j’ai rejoint son équipe de vendangeurs. L’occasion d’échanger avec lui sur les difficultés actuelles des viticulteurs, entre aides à l’arrachage moindres et qui parfois n’arrivent pas, incertitude sur les rendements et le revenu, les importations de vins de moindre qualité, la baisse de la consommation et les enjeux liés à l’éducation à l’alimentation, recrutement de vendangeurs, la vente à perte en bio… Merci beaucoup pour l’accueil ! 🍇
Jeudi, j’étais sur les marchés de Bourdeaux📍 et de Nyons📍, où nous nous sommes retrouvé-es pour informer sur mon mandat de députée et également informer sur les Rencontres Populaires du 5 octobre ! Merci à tou-tes les habitant-es rencontré-es et merci aux militant-es pour ces moments qui donnent plein d’énergie ! Si vous voulez vous joindre aux prochains tractages, vous pouvez rejoindre cette boucle : https://t.me/+Hvz2DGmIMstkMTc8
Jeudi après-midi, aux côtés de la sénatrice de la Drôme Marie-Pierre Monier, je rencontrais les viticulteurs et viticultrices coopérateurs de la coopérative La Suzienne à Suze-la-Rousse et de La Cave Vinsobraise à Vinsobres 🍇 La crise viticole y est très présente : production en baisse, prix qui ont dégringolé, impacts grandissants des changements climatiques entre la grêle et les gels tardifs et les sécheresses, mildiou, plan d’arrachage sur lequel on a peu d’informations, inflation sur les machines agricoles, passées en quelques années de 350€ à 1100€ le cheval…
Et les solutions ne sont pas à la hauteur : le niveau des retraites est bien trop faible, ne permettant pas la transmission des fermes, la MSA est difficilement joignable. Avec ma collègue sénatrice, nous serons aux côtés de celles et ceux qui produisent des vins de qualité qui font la fierté de nos territoires ! Nous ne pouvons accepter que les agriculteurs et viticulteurs soient les variables d’ajustement des acheteurs de la grande distribution. La mise en concurrence généralisée doit laisser sa place à une anticipation des politiques alimentaires, sanitaires et climatiques à venir, plaçant en son cœur la coopération, et les revenus dignes.
Vendredi, alors que j’organisais une permanence citoyenne à Crest, j’ai eu le plaisir de rencontrer les enfants de CM1-CM2 de Crest📍 à l’ancienne école Dumont ! C’est toujours un plaisir de rencontrer les jeunes Drômoises et Drômois et de répondre à leurs très nombreuses questions sur le mandat de députée, dont la sempiternelle « comment on fait pour devenir députée ? »
L’après midi, je me rendais au Poët-Laval, sur le Domaine de Chabotte, géré par l’association Sport dans la Ville, qui gère et anime 80 terrains sportifs notamment dans les quartiers prioritaires de grandes villes françaises pour permettre à chaque jeune d’avoir accès à des équipements, accueille aussi des colonies de vacances pour leur garantir le droit aussi à la découverte, au collectif, aux vacances. Au Domaine de Chabotte, et sur 115 ha dont 27 conventionnés, des enfants de 8 à 16 ans venant des QPV ou des villages alentours apprennent à se connaître, et s’émancipent par le sport ensemble dans un cadre idyllique ! Le centre peut accueillir 600 jeunes en même temps. Avec l’ASE, une charte de protection de l’enfance y a été signée. Au-delà des colonies de vacances, l’association organise dans ces lieux des séminaires d’entreprises, de la formation pour des jeunes en décrochage scolaire.. Bravo à elles et eux !
Je rencontrais ensuite le syndicat CFDT retraités avec le député Paul Christophle. Nous avons échangé sur les suites à donner à la réforme des retraites mais également d’autres sujets, comme celui du manque d’accès aux soins. Je considère comme essentiel d’agir avec les corps intermédiaires pour construire l’action publique, merci aux syndicats de nous recevoir !
Une semaine à Paris 🏛️
Mercredi, pour la reprise des travaux de la commission développement durable, j’ai auditionné le président de la FNSAFER. Alors que nos sols meurent, ne stockent plus autant de carbone et ne retiennent plus l’eau, la spéculation explose sur le foncier agricole avec 10% des fermes désormais financiarisées. La concentration des exploitations a continué de s’intensifier ces dernières années, quand le renouvellement des générations paysannes semble bloqué et qu’une seule ferme sur trois est encore transmise à un repreneur. A côté de cela, entre 1970 et 2020, quelque trois millions d’hectares de terres agricoles ont été grignotés — soit l’équivalent de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le problème c’est que, quand on imperméabilise un sol, il n’y a pas de retour en arrière possible.
Les SAFER, qui assurent la transparence des marchés fonciers ruraux, qui veillent sur les transactions foncières agricoles, et qui peuvent décider de l’attribution des terres agricoles, n’ont pourtant plus la main sur les terres dès lors que celles-ci sont détenues par des sociétés agricoles qui cèdent leurs parts, ou lorsque les communes décident d’un changement de PLU. On estime aujourd’hui qu’un hectare sur trois échappe au contrôle des SAFER. Décider de qui exploite le foncier et comment, c’est aussi décider de notre modèle agricole et alimentaire, et de notre capacité à faire face au dérèglement climatique ! 🌎⚠️
Mercredi aussi, je participais à la réunion de rentrée du Groupe de Travail Parlementaire transpartisan sur la lutte contre les déserts médicaux 👩⚕️ Il y a deux ans, je rejoignais ce groupe initié par Guillaume Garot, visant à mettre un terme à la désertification médicale qui mine l’accès aux soins de tant de concitoyen-nes. Dans cette nouvelle assemblée, nous sommes plus déterminé-es que jamais à faire aboutir le texte que nous défendons ensemble, députés Écologistes, Socialistes, Horizons, Renaissance, Modem, Insoumis, Communistes, Régionalistes, républicains ! L’assemblée doit enfin retrouver sa place, centrale, pour l’intérêt général. On continue !
Enfin, mardi, j’ai eu la chance d’assister à la remise des prix « Médias et Ruralités« du Parlement Rural Français, dont je suis membre du bureau, aux côtés de son président, le sénateur Bernard Delcros (et de la nouvelle Ministre venue nous rejoindre). Depuis que je suis élue, je vois parfois l’incompréhension, les calques misérabilistes ou passéistes souvent, qu’un certain nombre de nos dirigeants peuvent avoir sur les territoires ruraux. En ce sens, s’intéresser à ce qu’il s’y trame peut aider à réduire la distance, reconstruire des ponts et du commun dans une France que certains s’échinent à fracturer. Merci aux journalistes et à la presse nationale comme locale de mettre en lumière et en récits ce qui bouge, ce qui naît, ce qui s’effondre et ce qui se dit loin des périph et des centres urbains.
Le programme de la semaine 🗓️
Lundi, après une réunion d’équipe, j’étais en rendez-vous avec la commission locale de l’eau et le projet de territoire pour la gestion de l’eau. J’ai ensuite visité le foyer de vie de l’Adapei 26 “Les Magnolias” à Montélier et j’ai rencontré le maire de Montélier. Mardi, à Paris, je participe après la réunion de mon groupe écologiste et social, à la manifestation syndicale avant d’écouter le discours de politique générale du Premier Ministre à l’Assemblée nationale.
Mercredi, je poserai une question au président directeur général de la SNCF Jean-Pierre Farandou en commission développement durable et aménagement du territoire. J’assisterai ensuite à la première séance de questions au gouvernement et au groupe de travail sur les déserts médicaux. Jeudi, je serai avec plusieurs de mes collègues sénateurs, députés, élus régionaux, et élus locaux, au Sommet de l’Elevage à Cournon d’Auvergne pour rencontrer et échanger avec les éleveurs sur une rentrée marquée par les crises sanitaires. Vendredi, de retour dans la Drôme, je me rendrai à la manifestation à Pierrelatte contre le projet d’échangeur autoroutier de la Drôme provençale, puis je tiendrai une permanence citoyenne à Saint-Restitut de 10h30 à 12h30 : il reste quelques créneaux de rendez-vous, n’hésitez pas à nous appeler si vous souhaitez échanger avec moi au 06 65 82 25 99. Je rencontrerai ensuite la directrice territoriale d’Enedis. Samedi, je serai au congrès des maires ruraux de la Drôme avant notre journée du 5 octobre de l’Avant Pays à la guinguette d’Aouste-sur-Sye ! Enfin, dimanche, je serai à la foire bio de Montfroc en début d’après-midi.
Au plaisir de vous (re)voir toutes et tous, je l’espère le 5 octobre ! |
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