Bonjour à toutes et à tous,
“Nous sommes au bord d’une catastrophe climatique irréversible. Une grande partie du tissu de la vie sur Terre est en péril. (…) Malgré ces alertes, nous allons toujours dans la mauvaise direction: les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais été aussi hautes. (…) Nous ne pourrons plus éviter des conséquences dévastatrices, et nous pouvons désormais seulement espérer limiter les dégâts. Nous nous trouvons dans une situation climatique jamais rencontrée dans les annales de l’humanité. Le changement climatique a déjà déplacé des millions de personnes, avec le potentiel d’en déplacer des centaines de millions, voire des milliards.”
Ce sont les mots du State of the Climate 2024.
« Nous n’exagérons pas quand nous affirmons que ce qui se passera dans les cinq prochaines années déterminera l’avenir de la vie sur Terre. » La taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – a diminué de 73% depuis les années 1970, alerte la publication biennale de l’ONG, incriminant « l’incessante pression » d’une« double crise » : le changement climatique et l’effondrement des écosystèmes. “Bien que le temps soit compté, nous n’avons pas encore atteint le point de non-retour. »
Là, ceux du dernier rapport “planète vivante” du WWF.
Alors, cela pourrait démoraliser. Car au delà de l’effondrement du vivant, et des conséquences dramatiques de l’inaction climatique, nous entamons dans la même période l’examen d’un budget, sans doute l’un des plus austéritaires depuis 30 ans pour pallier au “quoiqu’il en coûte” dispendieux pour certains, plus frileux pour d’autres des précédentes majorités et de la droite. Pour autant, nous continuons les batailles : pour la protection du vivant, pour les solidarités, pour l’agriculture durable, nourricière et rémunératrice, pour la démocratie !
Dimanche dernier, je me rendais à Montfroc📍pour la foire bio, qui fait venir des centaines et des centaines de personnes chaque année autour des productions bio et des artisanats de nos régions : une manière de démontrer que l’agriculture bio tout comme les produits de nos territoires sont une clef de notre avenir, tant ils attirent et font vivre nos pays drômois. Jeudi, au refuge d’Archiane📍, je rencontrais le bureau des Réserves Naturelles de France : représentants de collectivités, d’organismes d’état, d’associations… j’ai rencontré, le temps d’une après-midi, des personnes engagées par leur métier à protéger les écosystèmes majeurs sur des centaines de milliers d’hectares sur tout le territoire national, “avec le budget de 10 gros ronds points”.
Enfin, ce mardi, avec tous les députés du Nouveau Front Populaire, qui fait notre fierté et notre enthousiasme, nous avons exprimé, ensemble, notre opposition à la ligne ultra-libérale et austéritaire d’un état qui ne devrait faire plus que du régalien (tant pis pour la santé, l’environnement, l’école, le handicap, l’égalité femmes hommes ou territoriale..), soutenu par le Rassemblement National, au travers d’une motion de censure.
Celle-ci, vous le savez, n’a pas été adoptée. Mais c’est un symbole fort : celui de dire que nous restons uni-es pour exprimer qu’une autre politique est possible, celle de solidarités, celle du vivre ensemble, celle de la préparation de l’avenir. Nous continuerons.
Le combat de la semaine
Au mois de septembre, la multinationale Lactalis, gavée d’argent public, a annoncé qu’elle ne collecterait plus de lait dans plusieurs centaines de fermes françaises, « les moins rentables », notamment dans le Grand Est, où les fermes sont assez éloignées les unes des autres et où il y a moins d’infrastructures, profitant au passage des accords de libre-échange que la France et l’UE signent à tire-larigot avec le monde entier, dont le Mercosur, et alors même que la multinationale a bénéficié de millions d’euros d’aides publiques.
Aujourd’hui en France, 12 000 productrices et producteurs dépendent de contrats avec Lactalis, premier groupe laitier au monde. Cette baisse de 8% de la collecte menace les éleveurs et éleveuses concernés, qui ont souvent été poussés à intensifier leur production, en augmentant leur cheptel, en investissant dans des robots-traite, et donc en se retrouvant avec des prêts à rembourser, alors même que dans plusieurs mois, leur lait ne sera plus collecté par la multinationale. Il est temps de mettre un terme à l’impunité de ces multinationales qui broient celles et ceux qui nous nourrissent et de poser des conditions à l’attribution des aides publiques au soutien à notre tissu agricole. Nous continuerons de défendre un modèle de coopération, de la transparence sur les marges des acteurs agroalimentaires et la fin des accords de libre-échange !
C’est un énième coup pour l’élevage français qui subit déjà de nombreuses crises, dont une crise sanitaire majeure, celle de la fièvre catarrhale ovine. En septembre, et après de nombreuses rencontres avec les éleveurs ces derniers mois, j’avais d’ailleurs rencontré un des éleveurs, Kevin, à Dieulefit, dont le troupeau a fortement été touché par la maladie.
Je profite donc ce journal de bord pour vous relayer son témoignage 🐑 : « Face à cette violence depuis plus de 2 mois, l’État n’a fait aucune annonce pour les élevages touchés par le variant FCO8 (il y a bien des fonds débloqués pour la FCO3, considérée comme une maladie émergente, mais rien pour les pecnos du sud avec nos troupeaux transhumants). Sanitairement c’est une catastrophe mais réglementairement il n’y a rien : Pas d’indemnisation des brebis mortes, pas de dérogations pour toucher la PAC, … et il faut faire face à toutes ces pertes seul. Il est difficile d’estimer les pertes économiques. Il y a la perte sèche des brebis mortes qu’il va falloir remplacer par d’autres, et le manque à gagner des agneaux mort ou qui ne viendront pas à naître. » Vous pouvez diffuser son texte, et participer à le soutenir si vous pouvez et partager son témoignage en vidéo avec d’autres éleveurs de Dieulefit. Je continuerai à me battre pour des vaccins et leur prise en charge, pour plus de vétérinaires ruraux, des indemnisations de crise mais également un accompagnement de temps long pour anticiper les crises à venir et la remise sur pied des troupeaux, qui pourrait durer 1 à 2 ans.
J’en profite également pour vous informer que depuis plusieurs mois, je fais partie d’un groupe transpartisan de parlementaires, qui se réunit régulièrement avec des éleveurs toutes filières, des industriels, des restaurateurs et des distributeurs pour dessiner des propositions pour un élevage durable. Je vous tiendrai au courant bien évidemment des résultats de ce travail !
Un mot en plus : pour Dominique Bernard et Samuel Paty
Deux noms. Deux professeurs. Samuel Paty et Dominique Bernard. Malgré les mois et les années, nous ne les oublions pas. Ils aimaient la poésie, la littérature, les voyages, les couchers de soleil, la Provence et l’horizon. Ils aimaient enseigner. Il y a 4 ans, il y a 1 an, ils en ont été tués. Nos professeurs, dans la République, sont notre ciment. Face à l’endoctrinement, à la barbarie et la haine, nous serons à leurs côtés. Une immense pensée à leurs familles et leurs proches.
Une semaine dans la Drôme 📸
Lundi matin, je rendais visite, à Montbrun-les-Bains📍, à Julie Valade, coordinatrice de Noonsi Productions, reconnu Espace de Vie Sociale ! Ici fleurissent les initiatives en faveur de l’accès à la culture : concerts, festival Contes et Rencontres, spectacles.. mais aussi cours et initiation à l’informatique permettent à chacun-e de pouvoir s’ouvrir au monde. Julie n’attend pas qu’on vienne à elle : elle se déplace, se rend chez les gens, avec un petit ordinateur portable, pour que chacun-e puisse utiliser un e-mail ou éditer des documents, même quand ils ne peuvent se déplacer. Merci pour ce travail au service du territoire et surtout, des gens qui y vivent. Je serai à vos côtés pour que vous ayez les moyens de votre action !
En début d’après-midi, après ma permanence parlementaire à Séderon📍, je suis allée à la rencontre d’une éleveuse à Eygalayes, qui voit les crises se multiplier : prédation, épidémies, prix. Je me rendais ensuite à Lachau📍 , à la rencontre de Luminaïre, une formidable association qui promeut le patrimoine de la commune et de la vallée de la Méouge autour d’actions culturelles, concerts, spectacles, repas partagés et expositions. Merci de m’avoir accueillie, de m’avoir décrit votre histoire et vos actions, avec des élu-es de la commune. Merci, pour tout ce que vous faites, avec tant d’enthousiasme et de détermination, pour la vie de ce beau village des hautes Baronnies !
À Archiane📍, jeudi, je rencontrais une partie du bureau des Réserves Naturelles de France, des acteurs institutionnels, associatifs, représentants de collectivités, dont la mission est de protéger les écosystèmes majeurs. Il y a plus de 360 réserves naturelles en France, les plus grandes, en Guyane, font près de 200 000 ha. La « nôtre », celle des Hauts Plateaux du Vercors, partagée entre Isère et Drôme, 17 000 ha : ici on agit et on expérimente face à l’effondrement du vivant, aux changements climatiques, la protection des espèces animales et végétales, mais aussi d’espaces géologiques majeurs; on s’inquiète, aussi, que les 55 millions d’€ de budget alloués chaque année à ces réserves (« c’est l’équivalent de 10 gros ronds points ») puissent s’amoindrir dans les semaines qui viennent, accompagnant le coup de rabot du gouvernement au Fonds Vert ou à la ligne 113 ; des menaces aux agents de l’OFB ou aux gardes assermentés qui protègent la nature.
Jeudi soir, j’ai eu la chance d’assister à l’inauguration du nouveau restaurant scolaire de Montvendre📍 ! Je veux ici saluer le travail et l’engagement des élus de Montvendre et des équipes pédagogiques. Malgré des contraintes financières qui vont devenir de plus en plus fortes, ils continuent à porter des projets pour leur commune, comme ce restaurant scolaire, pour le bien-être et l’avenir de toutes et tous. Je souhaite le meilleur à tous les enfants de Montvendre, et un joli avenir à ce nouvel équipement pour la commune !
Vendredi matin, j’avais l’honneur de participer à la pause de la première pierre de la Maison d’accueil spécialisée (MAS) de Fontlaure. À Mirabel-et-Blacons📍, ce chantier en cours, dans un cadre somptueux, regroupera les MAS d’Aouste-sur-Sye et de Crest dans un bâtiment fonctionnel et confortable pour les personnes accompagnées. Merci à l’association Vivre à Fontlaure, à la conseillère départementale Muriel Paret.
Votre action est une pierre angulaire dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap dans notre département : c’est une fierté. Une fierté, qui parfois masque la honte. La honte de ces 420 places qui manquent à l’échelle de notre département. La honte d’une prime ségur non compensée pour les professionnels, des aidant-es non reconnus, la honte des coupes budgétaires, la honte de l’absence d’un secrétariat d’état au handicap lors de la nomination du Gouvernement. Chaque place en plus dans une structure comme la MAS de Fontlaure, ce n’est pas seulement une personne qui voit sa vie changer. C’est toute une famille, un entourage qui respire, qui peut compter sur un accompagnement de qualité, qui peut retrouver un équilibre. Le besoin est immense, et chaque solution, chaque nouveau bâtiment, chaque regroupement est une victoire contre la solitude, contre l’isolement, et contre la précarité qui touchent trop souvent les personnes handicapées et leurs proches aidants.
A midi, je déjeunais avec la Présidente du Conseil de l’Ordre des Médecins de la Drôme avec laquelle nous avons pu parler d’accès aux soins en ruralité et de déserts médicaux, et notamment de la proposition de loi que nous redéposerons bientôt avec le groupe de travail transpartisan sur les déserts médicaux !
Vendredi après-midi, à Crest 📍, et avant ma permanence parlementaire à Montvendre📍, je rencontrais les salariés de Val Accueil, le CHRS du Diaconat Protestant, et ses différents services. Leur accueil de jour, très sollicité par les habitants dans le besoin de la vallée et d’ailleurs permet à toutes et tous d’accéder à un point chaud, une buanderie, et une boîte postale. On y trouve aussi une permanence médicale, un accompagnement vers les soins, et les parcours de réinsertion via le logement et le travail. Ces dernières années, la fréquentation a explosé. Les bénévoles constatent 60% de personnes en plus depuis l’année dernière. Ils constatent aussi le manque de moyens, le retrait de l’Etat de sa mission d’assurer l’égalité d’accès aux droits et l’égale dignité des personnes, le manque cruel d’hébergements d’urgence dans la vallée, le manque de moyens également en psychiatrie pour accompagner celles et ceux qui en ont besoin.
Une semaine à Paris 🏛️
A Paris, cette semaine, après le vote de la motion de censure, j’ai interpellé le Premier Ministre, qui demandent aux Français-es de « faire beaucoup avec peu » et annonce vouloir fusionner les services publics. Je l’invitais donc à venir découvrir le quotidien de nos villages, dans nos agences France Services, comme à Saint-Nazaire-le-Désert où les bénévoles et les agents font « beaucoup avec peu » sans l’avoir attendu, en faisant vivre tous nos services publics avec si peu de moyens, pour l’accès aux droits et la vitalité de nos communes ! Les habitant-es des territoires ruraux méritent que le gouvernement et le Premier Ministre s’intéresse vraiment à eux, d’être considérés, plutôt que de renoncer à agir pour elles et eux, comme cela semble avoir été le leitmotiv des politiques publiques ces dernières années.
Venez nous voir, Monsieur le Premier Ministre. Rendez-vous compte de nos réalités, ensuite il sera temps des annonces !
Une initiative à soutenir !
En ce début de semaine, je vous invite à soutenir l’Opération Brioches de l’ADAPEI, qui se déroulera du 14 au 20 octobre ! En achetant une simple brioche, vous pouvez soutenir directement les associations du réseau Unapei et les personnes accompagnées, en plus de sensibiliser largement à la cause du handicap mental ! Merci aux bénévoles, merci aux aidants, merci Jean-Luc Chorier, président de l’ADAPEI 26 et tous les personnels, qui assurent et protègent la dignité de chacun-e !
Pour acheter une brioche : https://www.unapei.org/actions/operation-brioches/ou-acheter-une-brioche/
L’événement de la semaine et autres nouvelles…
Ce weekend, du 18 au 20 octobre, c’est la deuxième édition des Universités des Ruralités Écologistes, à Épinal📍. Après une première édition que j’avais initié à Die, dans la Drôme, l’an passé, ce vendredi, samedi et dimanche, retrouvons-nous pour cette 2e édition dans les Vosges, pour échanger sur l’école, le mieux vieillir comme le mieux grandir, les solutions à la désertification médicale, l’accès à la culture, la protection de nos services publics, de notre agriculture familiale.. en bref, le présent et l’avenir de la vie dans nos villages !
Merci à celles et ceux qui ont pris le relais pour l’organisation de cette seconde édition : les Écologistes ont mille choses à proposer pour nos ruralités, et les territoires ruraux mille choses à apporter aux politiques publiques de ce pays. On y va ! N’oubliez pas de vous inscrire
Et la jeunesse rurale aussi a des choses à dire ! Dans une tribune publiée dans l’Humanité, plusieurs jeunes interpellent Michel Barnier depuis leurs communes rurales sur les inégalités d’accès aux études, à la mobilité, à la culture, à l’installation agricole… Il y a tant à faire pour l’émancipation de chaque jeune, peu importe où il vit, et pour l’avenir de nos territoires. Il y a tant à faire, aussi, pour écouter ces jeunesses, issues des territoires ruraux, qu’on entend trop peu dans le débat public.
Les prochaines permanences citoyennes 👫
Voilà le calendrier de mes prochaines permanences parlementaires décentralisées, notez les dates et n’hésitez pas à prendre rendez-vous (créneau de 20 minutes) pour que nous nous rencontrions et que je puisse vous accompagner au mieux :
👉 Le jeudi 17 octobre, à Nyons📍, de 9h30 à 12h, à la mairie, place Buffaven
👉 Le jeudi 24 octobre, à La-Chapelle-en-Vercors 📍, de 16h30 à 18h30, à la mairie de La Chapelle-en-Vercors, place de l’hôtel de ville
👉 Le lundi 4 novembre, à Saint-Jean-en-Royans📍, de 10h à 12h, salle du conseil à la mairie
👉 Le vendredi 15 novembre, à Die 📍, de 10h à 12h, à la mairie de Die, 7 rue Félix Germain
👉 Le vendredi 22 novembre, à Buis-les-Baronnies📍, de 10h30 à 12h30, salle de l’auditoire, rue de la commune
👉 Le vendredi 29 novembre, à Dieulefit📍, de 10h30 à 12h30, salle Jeanne Barnier, La Halle
👉 Le vendredi 6 décembre, à Saint-Paul-Trois-Châteaux📍, de 10h30 à 12h30, bureau de l’evêché, rue de l’évêché
👉 Le vendredi 13 décembre, à Crest📍, de 10h à 12h30, Salle 1 Dumont, 17 rue Dumont
👉 Le vendredi 20 décembre, à Rémuzat📍, de 10h à 12h30, Mairie de Rémuzat
Pour prendre rendez-vous, veuillez nous écrire à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou nous appeler au 06 65 82 25 99. J’ai hâte de vous rencontrer ! (d’autres dates à suivre ! 📣)
Le programme de la semaine 🗓️
Mardi, à Paris, après la réunion du groupe Écologiste et Social, je participais à la séance de questions au gouvernement, puis à la réunion constitutive de la mission d’information sur la préservation du pastoralisme qui avait été interrompue par la dissolution. J’interrogeais ensuite le président de l’INRAE en commission. Mercredi, j’étais toute la journée au Congrès des maires de la Drôme. Jeudi, avant une permanence parlementaire délocalisée à Nyons, je participerai à l’opération brioche de l’association ADAPEI sur le marché de Nyons, puis je serai au repas partagé à la Maison des Possibles de Nyons. Vendredi, samedi et dimanche, je serai dans les Vosges à Epinal pour la deuxième édition des Universités des Ruralités Écologistes. Je participerai notamment à la plénière d’ouverture, puis à une seconde plénière : “Revitaliser les territoires grâce aux services publics”, à un atelier sur la prévention du mal-être en agriculture et à la plénière de clôture le dimanche.
Au plaisir de vous (re)voir toutes et tous, |
|
|