Journal de Bord #91

Bonjour à toutes et à tous,

La semaine passée a été marquée par le début des débats sur le projet de loi de finances 2025, un budget d’austérité que nous dénonçons vivement puisqu’il ne fait que reproduire en partie les nombreuses erreurs déjà dénoncées par le passé nous ayant conduit à ce déficit record et refusant de saisir le problème de façon sérieuse en faisant contribuer celles et ceux qui le peuvent.

Ce budget, c’est celui qui laisse filer les inégalités, qui laisse certains continuer à accumuler les profits et les capitaux, celui qui supprime les impôts sur les plus riches – depuis 2017, les baisses d’impôt ont représenté plus de 62 milliards d’euros-, celui qui fait payer une dette à celles et ceux qui se serrent déjà la ceinture depuis tant d’années, qui “font déjà beaucoup avec peu” comme y appelle le Premier Ministre.

En première ligne, il y a les collectivités locales, pour qui le gouvernement prévoit de diminuer les budgets de 5 milliards d’euros. 5 milliards qui sont autant de moyens pour nos SDIS, pour rénover l’habitat et nos écoles, pour entretenir les réseaux d’eau et d’assainissement, pour faire vivre l’accès aux services publics… Un budget aussi qui prévoit une baisse de moyens pour s’adapter face aux changements climatiques, à l’heure des inondations et sécheresses qui bouleversent nos vies et nos territoires.

 

C’est pour cela, et comme chaque année, que j’étais aux côtés des maires de la Drôme au Congrès des maires de la Drôme à Valence📍, pour échanger face à la fameuse « bataille du budget ». Une « bataille » pour faire l’économie de crédits sur le dos des mairies (et pas que) quand des milliards ont été jetés par la fenêtre sans conditionnalité et sans réel débat pendant des années. Une « bataille » qui ne portera pas sur les 500 millions d’euros garantis par l’État (et notre argent) pour les JO2030, mais bien sûr quelques milliers de postes d’enseignants, sur les moyens du péri-scolaire, le Fonds Vert, ou sur la lutte contre l’isolement de nos aîné-es. Une « bataille » dont on connaît bien les protagonistes : le Nouveau Front Populaire mènera celle du travail rémunérateur, de la protection des plus vulnérables, des libertés publiques, de l’anticipation du défi climatique, des services publics, de l’accès aux soins ou de l’école. Cette « bataille », nous la mènerons avec grande détermination. Parce que nos communes, elles sont essentielles. Elles mènent la barque de la transition environnementale, elles gèrent l’eau et l’assainissement, elles prennent soin de nos enfants, à l’école et dans le périscolaire, elles assurent la sécurité, elles accueillent nos services publics. Plus que tout, elles sont le premier, parfois, bien souvent, le dernier recours pour tant de nos concitoyen-nes. Ce sont des petites républiques dans la grande !

Un autre budget, de justice sociale et climatique, est donc bien possible ! En commission des finances, des avancées décisives ont été obtenues la semaine dernière sur proposition du Nouveau Front Populaire : rétablissement de l’exit taxélargissement de la taxe sur les transactions financièresaugmentation de la taxation des revenus du capitalhausse de la taxe sur les rachats d’actiontaxation des superprofits des grandes entreprises et des superdividendesaugmentation des moyens des collectivités locales à hauteur de l’inflation. Grâce à toutes ces avancées, nous avons voté le budget en commission, mais il a été rejeté par le bloc gouvernemental, par la droite et l’extrême-droite. Nous continuons de nous mobiliser en hémicycle à partir de cette semaine !

 

 

Le combat de la semaine : pour des ruralités vivantes !

Ce weekend, nous organisions la deuxième édition des Universités des Ruralités Écologistes à Epinal📍 dans les Vosges ! Quelle émotion, un après la première édition à Die, de voir notre détermination sans faille pour ancrer l’écologie dans les territoires ruraux !

Merci aux centaines de personnes présentes tout au long du weekend. Nous sommes si nombreux à nous engager pour une politique radicalement ambitieuse dans nos campagnes, tandis que ceux qui sont au pouvoir depuis 7 ans, n’ont abouti qu’à un plan France Ruralités avec une centaine de chefs de projet, quelques médico bus et des aides pour entretenir les monuments aux morts, en se disant “voilà une bonne chose de faite”.

Les ruralités sont plurielles, elles ne se résument pas à une « vieille France » conservatrice. Nos territoires sont divers et porteurs de luttes, de révolutions, d’innovations sociales, de solidarités. Face à des choix politiques qui renforcent la fracture territoriale, nous tentons de la réparer, chaque jour, en construisant des ponts, en réconciliant, en écoutant, en considérant, en sortant des postures, en dialoguant, toujours.

Nous demandons des moyens pour l’accès au logement, pour ne pas laisser les ruralités sur le palier de la planification écologique, pour l’installation paysanne et la lutte contre le mal-être agricole, alors que 50% des agriculteurs partiront à la retraite dans 10 ans, pour la préservation de la biodiversité, pour des politiques climatiques aussi ambitieuses dans les ruralités que dans les villes ! Et nous proposons des solutions concrètes : régulation de l’installation des médecins, développement des mobilités alternatives, appui à notre agriculturerevalorisation des services publics, fin de la fermeture des classes dans les écoles rurales…

Nous demandons aussi des moyens pour la lutte contre les violences faites aux femmes sur nos territoires ruraux alors que 50% des féminicides y ont lieu et que seulement 30% de la population y vit. Ce mardi 15 octobre, c’était d’ailleurs la journée internationale des femmes rurales. Des femmes rurales, on n’en entend peu parler, non seulement dans le débat national politique et médiatique, mais même dans les organisations féministes traditionnelles. Plus je grandis, moi la petite fille des champs, plus je me dis que ces femmes qui tiennent la campagne elles assurent tellement. Ensemble, on se débrouille, on bâtit les solidarités, on s’entraide. Le féminisme doit être pour toutes et tous, et notamment là où les politiques publiques sont les plus absentes. Elle doit être là, notre bataille. 

Partout en France, dans les Vosges, la Drôme, ou ailleurs, des initiatives écologistes montrent la voie pour des ruralités vivantes : de la sécurité sociale de l’alimentation, à l’autosuffisance énergétique en passant par des mobilités solidaires. Ce que nous faisons dans les campagnes, c’est « beaucoup avec peu », et même si nous devrions avoir plus de moyens, nous continuerons à bâtir l’avenir ! 

 

La rencontre inspirante de la semaine : la régie maraîchère d’Epinal

Avant l’ouverture des Universités des Ruralités Écologistes, j’ai eu la chance de visiter, aux côtés de mes collègues Lisa Belluco et Benoit Biteau, ainsi que les membres de la Commission Agriculture des Écologistes, la ferme maraîchère communale d’Epinal📍, une initiative passionnante pour une alimentation de qualité et bio ! 🥕

Inspirés par la commune de Mouans-Sartoux, les élus locaux ont pris les choses en main pour offrir une alimentation saine et locale, des légumes bio produits dans la commune, avec pour le moment 200 repas servis quotidiennement, et un projet de 1500 repas dans 3 ans !

Grâce à des terres préservées de l’urbanisation, la commune a pu augmenter sa production de légumes bio, favorisant une agriculture locale, en embauchant deux maraîchers municipaux qui travaillent main dans la main avec des cuisiniers pour approvisionner les écoles d’Epinal ! C’est un projet passionnant qui permet aussi de mettre en place des projets pédagogiques autour de l’alimentation, à travers des ateliers de cuisine et des visites scolaires qui sensibilisent les enfants et leurs familles à une alimentation saine, tout en soutenant les familles en situation de précarité alimentaire avec des paniers de légumes à prix réduit !

 

 

Une semaine dans la Drôme 📸

Mardi, avec Thomas Dossus, Maud Grard et Benjamin Badouard, nous nous rendions sur le site du projet d’une (nouvelle !) déviation à Saint-Peray📍, près de Valence. Pas si nouvelle, en vérité : cela fait 30 ans que le projet couve, 30 ans pendant lesquels l’emballement climatique s’est accentué, l’effondrement des espèces mis en route, les terres agricoles ont été rongées.

30 ans également, de creusement de la fracture territoriale, où les solutions de mobilités se sont multipliées dans les métropoles et entre les métropoles, pour laisser seulement et uniquement la voiture individuelle pour les campagnes et les périphéries, qui, vu son coût, est souvent un renoncement pour tant d’habitant-es.

30 ans… et les promoteurs du projet n’en changent rien. Ici, en pleine crise budgétaire, quelques dizaines de millions d’argent public seront dépensés pour « gagner quelques minutes » au risque de menacer quelques ha de terres agricoles et d’espèces menacées. On verra plus tard. Merci à Maud Grard, amie et conseillère régionale, pour son énergie à lutter contre ce projet du passé, et tou-tes les autres. On continue !

Jeudi, j’ai eu le plaisir au marché de Nyons📍 d’acheter une brioche au stand de l’Adapei 26 : l’occasion de soutenir l’opération brioches menée pour soutenir les actions des bénévoles et travailleurs sociaux auprès des personnes en situation de handicap intellectuel dans la Drôme, qui ont si peu de moyens. Merci à elles et eux, résident-es et aidant-es de la maison d’accueil de la Motte Chalancon, pour leur accueil, les échanges et merci à toutes les équipes pour la formidable énergie. On continue !

 

A la suite de ma permanence parlementaire à la mairie de Nyons📍, j’ai ensuite partagé un repas à la Maison des Possibles : ici, s’organisent les solidarités, l’accueil et beaucoup, beaucoup d’entraide et de joie. Ce sont plus de 20 associations nyonsaises qui habitent joyeusement cette maison. Merci pour ce délicieux repas, merci pour les spécialités préparées par chacun-e, pour les sourires, l’enthousiasme à se retrouver et partager un repas ensemble, merci pour ces plaisirs simples du quotidien mais qui font tout. Bien évidemment, face aux baisses de crédits drastiques aux associations et centres sociaux, ainsi qu’aux collectivités, qui font tenir ces liens quand se construisent les murs de l’isolement et du chacun-pour-soi, je serai aux côtés de cette Maison Nyonsaise où tant est possible pour celles et ceux qui en ont besoin. Merci à elles et eux 👏

 

 

Une semaine à Paris 🏛️

Mercredi dernier, nous auditionnions en commission Philippe Mauguin, pour sa réélection à présidence de l’INRAE 📢 L’occasion de rappeler l’importance du contre-pouvoir de la science face à de puissantes forces d’intérêt qui préfèrent nier la science et la santé humaine pour promouvoir l’importation et la dépendance aux phytosanitaires, le recours à la technique comme solution magique à l’effondrement du vivant et aux changements climatiques !

La semaine dernière a aussi été marquée par la reprise de ma mission d’information sur la préservation du pastoralisme🐑 dont je suis co-rapporteure ! Le terrain d’étude de cette mission est large, elle aborde aussi bien les conditions économiques du pastoralisme (revenus des éleveurs, impact des accords de libre-échange, coût des pratiques extensives par rapport à des formes d’élevage plus intensives), les conditions de travail, l’attractivité du métier, l’adaptation au changement climatique, la prévention des crises sanitaires, l’accès à la formation, la prédation, la question de la multi-activité dans les territoires de montagne, ou encore l’accès au foncier. Les enjeux sont immenses. Les travaux vont donc reprendre d’ici début novembre pour conduire les dernières auditions et les derniers déplacements prévus, dans le Vercors et dans les Pyrénées. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de la fin des travaux, d’ici fin décembre, et de vous transmettre le rapport une fois celui-ci finalisé.

La semaine dernière, nous avons aussi déposé une proposition de loi pour expérimenter la sécurité sociale de l’alimentation. Depuis plusieurs années l’idée de Sécurité sociale de l’alimentation gagne du terrain grâce au travail de collectifs citoyens, d’agriculteurs, d’associations, de collectivités territoriales. Avec cette proposition de loi, portée avec Charles Fournier et plusieurs autres collègues, nous apportons une pierre de plus à ce mouvement collectif. Retrouvez la tribune que nous avons publiée dans Le Nouvel Obs ici

Appel à soutien !

Suite à une contamination à la salmonelle de certaines de ses poules, la jeune agricultrice Loriane, de la ferme Horéa s’est vue dans l’obligation d’abattre toutes ses poules. Horéa est une ferme de poules pondeuses, ici, les animaux sont élevés en plein-air et de manière responsable. La salmonelle est dangereuse pour l’homme, malgré tout, les poules atteintes de la bactérie n’impliquent pas nécessairement la contamination des œufs. Toutes les poules ont dû être abattues, laissant une ferme déserte à Loriane.

Cette jeune agricultrice s’est investie corps et âme dans cette ferme. Aujourd’hui, elle a tout perdu. Une cagnotte a été ouverte pour lui venir en aide. Participer, c’est donner la possibilité à Loriane de se relever de cette épreuve. Participer, c’est aussi soutenir une agriculture bio, alors si vous le pouvez, c’est par ici 👉 https://www.lepotcommun.fr/pot/4ea9kdzg 

 

 

Les prochaines permanences citoyennes 👫

Voilà le calendrier de mes prochaines permanences parlementaires décentralisées, notez les dates et n’hésitez pas à prendre rendez-vous (créneau de 20 minutes) pour que nous nous rencontrions et que je puisse vous accompagner au mieux :

👉 Le jeudi 24 octobre, à La-Chapelle-en-Vercors 📍, de 16h30 à 18h30, à la mairie de La Chapelle-en-Vercors, place de l’hôtel de ville

👉 Le lundi 4 novembreà Saint-Jean-en-Royans📍, de 10h à 12h, salle du conseil à la mairie

👉 Le vendredi 15 novembre, à Die 📍, de 10h à 12h, à la mairie de Die, 7 rue Félix Germain

👉 Le vendredi 22 novembre, à Buis-les-Baronnies📍, de 10h30 à 12h30, salle de l’auditoire, rue de la commune

👉 Le vendredi 29 novembre, à Dieulefit📍, de 10h30 à 12h30, salle Jeanne Barnier, La Halle

👉 Le vendredi 6 décembre, à Saint-Paul-Trois-Châteaux📍, de 10h30 à 12h30, bureau de l’evêché, rue de l’évêché

👉 Le vendredi 13 décembre, à Crest📍, de 10h à 12h30, Salle 1 Dumont, 17 rue Dumont

👉 Le vendredi 20 décembre, à Rémuzat📍, de 10h à 12h30, Mairie de Rémuzat

Pour prendre rendez-vous, veuillez nous écrire à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou nous appeler au 06 65 82 25 99. J’ai hâte de vous rencontrer ! (d’autres dates à suivre ! 📣)

 

Le programme de la semaine 🗓️

Mardi, j’étais à Paris📍, où après la réunion du groupe Écologiste et Social, je participais à la séance de questions au gouvernement, puis à l’audition du Ministre des transports François Durovray, en commission. Je participais, jusqu’à minuit, à l’examen pour avis des missions budgétaires “Ecologie, développement et mobilité”. Enfin, j’ai également rencontré le Synalaf, syndicat des éleveurs de volailles, et les responsables de “Ma bouteille s’appelle reviens”. Mercredi, en parallèle de la séance, je continuerai l’examen pour avis des missions budgétaires “Ecologie, développement et mobilité”. Puis je rencontrerai l’ANCT sur le sujet des  tiers-lieux.

Jeudi, avant une permanence parlementaire délocalisée à La-Chapelle-en-Vercors📍, je visiterai le centre pénitentiaire de Valence📍, puis je me rendrai à la maison de la santé du Vercors Sud📍.

 

Au plaisir de vous (re)voir toutes et tous,

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