Bonjour à toutes et à tous,
Dans la grande confusion dans laquelle le chef de l’État a plongé le pays, nous nous retrouvions jeudi dernier à l’Assemblée nationale pour écouter, considérer et réparer, en remettant au centre du jeu les doléances du Grand Débat National, avec Hélène Desplanques et Fabrice Dalongeville, des Gilets jaunes, des chercheurs, des juristes, des historiens, des élus locaux, des collectifs citoyens. Tenir la promesse présidentielle et les restituer n’a jamais été aussi essentiel.
Cette confusion profonde, qui se répand tout doucement dans notre société, a des racines. Ce sont celles de millions d’espoirs qu’on a éteint, les uns après les autres, qui font qu’on n’y croit plus, que tout ce cirque, là-haut, nous concerne pas, parce que finalement, qui s’intéresse bien à ce qu’on peut dire, à ce qu’on peut vivre.
Ces racines, je crois profondément qu’elles se nichent dans ces dizaines de milliers de doléances qui nous ont rassemblé jeudi. C’était il y a 6 ans, de l’époque de la mobilisation des gilets jaunes, entre la fin 2018 et début 2019, lorsqu’une France, celle qu’on entend jamais, qui se mobilise pas, qui trime en regardant le soir sur BFM le CAC40 exploser, a commencé à écrire. C’est un moment particulier, que celui où d’un coup, alors que la répression faisait rage et que le palais présidentiel restait fermé, des milliers de mairies ont ouvert des cahiers citoyens, dans tout le pays.
Dans ces doléances se nichent également les solutions. Le « socle commun », que certains peinent tant à dessiner, le voilà sous nos yeux : sur les mobilités quand tout ce qu’on nous propose est de prendre notre caisse, sur les services publics qui font se sentir chacun, qu’il habite Chantemerle-lès-Grignan ou Paris 7e, compter de la même manière dans la République, sur la justice fiscale, le retour de l’ISF et l’abolition des privilèges, sur la dignité et la valeur que l’on donne au travail, et à la vie, sur une écologie qui n’appuierait pas tous ses efforts sur les plus vulnérables, sur la fin du monarque tout puissant pour redonner la parole aux gens, sur le RIC.
Il y a un siècle, Jaurès entreprenait dans cette même assemblée, voyant la nécessité de consolider la République, la restitution des doléances de la Révolution Française. Au delà de la résolution que j’ai déposée de manière transpartisane, cette fois-ci, nous n’attendrons pas un siècle. Merci aux 170 participant-es présent-es toute la journée qui ont fait de ce colloque une réussite, à toutes celles et ceux qui s’engagent pour cette cause si juste, partout en France, aux chercheurs et historiens comme Guillaume Mazeau, Loic Blondiaux, Manon Pengam qui travaillent d’arrache-pied pour montrer que « restituer aux citoyens les cahiers de doléances de 2019, comme ceux de 1789, est une urgence démocratique ».
Le lendemain de cette journée riche pour appeler à un renouveau démocratique, Emmanuel Macron finissait par ne pas nommer, puis nommer François Bayrou Premier Ministre. Après une semaine de flottement et de consultations, tout change pour que rien ne change. En choisissant François Bayrou, un soutien de la première heure, Emmanuel Macron ignore délibérément le message des urnes, pourtant clair : les Français ont rejeté sa politique, budgétaire bien évidemment au vu du trou béant dans nos comptes publics, mais aussi environnementale, puisqu’il s’agit juste de pouvoir pulvériser des pesticides par drones, sociale avec la réforme des retraites appliquée de force, économique avec les plans sociaux qui se multiplient, géopolitique et démocratique.. lors des législatives. François Bayrou symbolise tout ce que les citoyen.-es ont rejeté en juillet dernier : un soutien assumé aux régressions sociales, et une complicité avec des lois indignes et anti-Républicaines d’ailleurs largement censurée par le conseil constitutionnel, telles que la loi Immigration de 2023.
Face à cette dérive, nous resterons mobilisé-es pour défendre un autre cap pour la France, celui de la justice sociale et climatique. Le contexte politique a changé. Si le Président de la République s’entête à ne pas le voir, François Bayrou doit en tenir compte, entendre les propositions issues du débat parlementaire et cesser la brutalisation macroniste de l’Assemblée nationale, avec le recours systématique au 49.3 et le mépris de toutes les oppositions. C’est la condition sine qua non de la survie de son gouvernement, et de la stabilité du pays : le respect de la démocratie.
Le combat de la semaine : pour un élevage durable !
Mardi, avec mes collègues députés Benoît Biteau et Boris Tavernier, nous rencontrions Pierre Marie et Jean Guillaume, deux des trois co-fondateurs de Bio&Lo, créée en 2021, mais aussi Adrien, éleveur de vaches laitières dans les Monts du Lyonnais, au cœur du Lycée du Valentin, en présence de son directeur ! “Comment faire en sorte que dans 10 ans il y ait encore des éleveurs en France ?”. Ce lycée multicentre (CFPPA multi-sites également à Die et Nyons, CAP, licence pro, classes prépa…), est accompagné d’une exploitation agricole de 65ha de vergers et de pâtures pour 50 montbéliardes en autonomie fourragère, pour tester des pratiques et leur reproductibilité. Depuis 3 ans, son projet est de fournir la restauration collective publique et d’entreprise, au travers de la transformation de fruits et la production de yaourts !
“Ici on veut montrer aux jeunes qu’on peut faire de l’entreprenariat qualitatif et reproductible pour répondre aux besoins sociétaux”. Grâce au partenariat avec Bio&Lo qui vend du yaourt en vrac en réduisant la quantité de plastique, les éleveurs gagnent en autonomie, se garantissent un revenu digne au travers de la transformation, diversifient leurs débouchés, bénéficient d’un appui administratif et gardent un lien avec la laiterie. Une petite révolution pour le modèle agro-industriel 🐄👏
Une semaine dans la Drôme 📸
Vendredi, après ma permanence parlementaire à Crest, je me rendais à l’ancienne école Aristide Dumont pour échanger avec les (très) jeunes Crestois sur l’avenir du gouvernement, à l’heure exacte où la nomination du Premier Ministre se jouait, dans les bureaux de l’Elysée, à un coup de pression pas bien digne. Non, la République, ça n’est pas de se rouler par terre pour avoir un (nouveau) poste, ni ce n’est gouverner tout seul avec son soutien de la première heure, quand tant de Français-es ont demandé un changement de cap il y a seulement quelques mois. L’Himalaya devant nous est de reconstruire la confiance après qu’ils l’aient tant abîmée ; de la faire grandir pour que ces petits enfants puissent connaître à leur tour la délibération, le débat libre et éclairé, la valeur de leur voix, la démocratie.
Je rencontrais ensuite les directrices Drôme et Val de Drôme de France Travail pour faire le point sur la situation de l’accès à l’emploi sur la circonscription, puis l’association Osons Ici et Maintenant à Crest📍, qui accompagne des jeunes qui n’ont pas encore trouvé leur voie dans l’acquisition d’une première expérience professionnelle adaptée, porteuse de sens pour eux et pour la société ! L’organisme, qui existe partout en France, a une antenne ici, dans la vallée de la Drôme, et met en relation des cohortes de jeunes avec des collectivités et associations locales. Nous avons, ensemble, rendu visite à Léon, qui fait son volontariat de service civique à L’élabo de Paulette à Aouste-sur-Sye📍: je lui souhaite le meilleur, et à priori, il est au bon endroit pour se faire 👏
Vendredi soir, je suis allée au merveilleux marché de Noël 🎄 de Chabrillan📍. Merci aux nombreuses associations, artisans, qui ont animé ce joli temps d’échanges et de partage à l’approche des fêtes, et à la mairie pour les lampions féeriques dans les rues du village ! Dans cette période d’incertitude, prenons soin de ce qui nous est le plus précieux 🥰 J’ai fini la journée au concert de Noël à l’école de musique des Ramières à Grane.
Ce weekend, j’étais samedi à la bénédiction de la crèche de Léoncel📍 par l’évêque de la Drôme après avoir profité de la neige au grand Échaillon📍. Devant me reposer, je n’ai pu me rendre à l’ouverture du 23e marché aux truffes de Saint-Paul-Trois-Châteaux, cependant je me suis rendue au concert de jazz “La lune pleine de jazz New Fly”, à L’Oiseau sur sa branche à Saoû📍 où j’ai eu plaisir à rencontrer nombre d’entre vous.
La prochaine permanence citoyenne👫
Le vendredi 20 décembre, à Rémuzat📍, de 10h30 à 12h30, je serai en mairie de Rémuzat pour la dernière permanence parlementaire de l’année 2024 !
Merci de prendre rendez-vous, en nous écrivant à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou nous appeler au 06 65 82 25 99. J’ai hâte de vous rencontrer ! Je vous enverrai sous peu les dates pour la rentrée à partir de janvier où nous pourrons nous retrouver !
Le programme de la semaine 🗓️
Lundi matin, je visitais la fonderie Barthélémy Arts, fabricant du mobilier liturgique de Notre-Dame-de-Paris à Crest📍, puis après une réunion d’équipe, je participais à la “soupe-débat « Face à la crise agricole, quelles réponses politiques » à la Ferme des Volonteux📍. Mardi, après une réunion de groupe Écologiste et Social, j’ai participé à la première séance de questions au gouvernement de François Bayrou, et auditionné le Directeur général de Lactalis. Mercredi, j’ai participé à la commission développement durable sur les conclusions de la mission sur le verdissement des flottes automobiles, puis à la suite des auditions de la mission d’information sur la préservation du pastoralisme. Jeudi, je serai en rendez-vous avec le chef de mission Villages d’avenirs et la mairie de Montoison📍, puis je me rendrai au Forum plan climat de la communauté de communes du Val de Drôme📍. L’après-midi je rencontrerai le Groupement de Défense Sanitaire de la Drôme, la CPAM et le SDIS de la Drôme. Vendredi, je tiendrai une permanence parlementaire délocalisée à Rémuzat📍 puis je participerai au déjeuner de Noël intergénérationnel à la MARPA. Samedi, je serai à la fête de l’olive piquée et des vins du terroir à Nyons📍
Au plaisir de vous (re)voir toutes et tous, |
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