Ma réaction aux annonces Ecophyto du gouvernement

Published by Clothilde Baudouin on

30 octobre 2023

Le gouvernement est au rendez-vous des annonces mais pas des actes

Pour Marie Pochon, députée écologiste de la Drôme et vice-présidente de la Commission d’enquête sur les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires,les annonces faites par le gouvernement sur les contours du prochain plan Ecophyto sont globalement rassurantes mais leur capacité à se traduire concrètement est loin d’être gagnée. Les conclusions du rapport de la Commission d’enquête qui sortira d’ici la fin de l’année devraient permettre d’affiner cette analyse.” 

Maintien de l’indicateur NODU, encadrement de l’usage des pesticides dans les zones de protection forte et d’aires de captage d’eau potable, massification des pratiques de re-conception des systèmes dans une logique de transition agro-écologique : nous saluons ces orientations car aucun recul ne pourrait être justifié quand on sait que 98% des sols français contiennent au moins une matière active ou son métabolite de pesticide chimique. 

Mais en parallèle, dans le budget 2024, le gouvernement continue de sous-financer les pratiques agricoles véritablement transformantes pour sortir de notre dépendance aux pesticides sur le long terme, telle que l’agriculture biologique qui est actuellement en crise. L’atteinte des objectifs de réduction des pesticides restera un vœu pieux tant que le gouvernement laissera les déconversions se multiplier. La députée a affirmé : « Je le disais en commission Affaires Européennes la semaine passée, en réponse à la PPRE déposée par ma collègue Delphine Batho : en matière agricole, tenir le cap est absolument essentiel pour donner de la visibilité aux agriculteurs-rices. Si plusieurs annonces vont dans le bon sens, le recul permanent de l’objectif de baisse de 50% des produits phytosanitaires (objectif annoncé pour 2018, puis 2025, et désormais 2030), ainsi que le refus du gouvernement de mettre les moyens suffisants dans le PLF pour transformer les pratiques, soutenir l’agriculture biologique, montrent que celui-ci continue malheureusement de danser sur deux pieds, sans définir de cap clair et s’y tenir. C’est pourtant l’ensemble du monde agricole – et l’ensemble de nos concitoyen-nes, pour leur alimentation et leur santé – qui dépend de ces annonces ! »


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