Mon explication de vote sur la proposition de loi transpartisanne visant à lutter contre les déserts médicaux

Le 7 mai 2025, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi transpartisane visant à lutter contre les déserts médicaux. L’adoption de cette loi intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’accès inégal aux soins médicaux sur le territoire français. Malgré l’avis défavorable du gouvernement, qui proposait des mesures alternatives, la proposition de loi a été soutenue par une majorité de députés, reflétant une volonté politique de répondre aux attentes des citoyens en matière de santé. 

Préalablement au vote ayant permis l’adoption de cette proposition par l’Assemblée, voici ce que j’avais à en dire, au nom du groupe Ecologiste et Social, auquel j’appartiens :

Il y a peu de jours où l’on est aussi fier de siéger dans cet hémicycle, où l’on est aussi fier de faire une explication de vote. Et je le suis particulièrement aujourd’hui, pour plein de raisons.

Sur le fond, ce texte ne réglera pas tout, non. Mais il changera, pour le mieux, un petit peu la vie des gens — et ça, c’est déjà rare, et donc précieux. Il permettra d’assurer la solidarité nationale par une meilleure répartition de l’offre de soins, tout en garantissant la liberté d’installation des médecins sur près de 90 % du territoire national. Il permettra de supprimer la majoration des tarifs pour les si nombreux patients qui se trouvent sans médecin traitant, d’assurer que la première année de médecine puisse se réaliser dans chaque département pour que tous les jeunes puissent y avoir accès, que soit de nouveau garantie la permanence des soins.
Oui, il faudra faire encore plus. Mais c’est un texte qui changera un peu la vie, pour le mieux, pour des millions de nos compatriotes.

Mais au-delà, sur la forme, nous voilà à voir aboutir près de trois ans de travail, près d’une centaine d’auditions, un tour de France des déserts médicaux, deux propositions de loi et je ne sais combien d’amendements. Trois ans de travail avec très exactement 256 parlementaires, de tous les bords politiques de cet hémicycle. Et je le dis ici au nom des collègues de mon groupe — Delphine Batho, Jean-Claude Raux notamment — qui ont été très actifs dans ce groupe de travail transpartisan.
256 parlementaires qui ont su dessiner des compromis, des propositions partagées, du commun, autour d’un intérêt qui dépasse toutes les postures, tous les clivages partisans : l’intérêt général.

Ça, dans cet hémicycle qu’on dit si fracturé, qu’on dit si ingérable, c’est précieux. Et je crois qu’au-delà de tout ce que ce texte va changer — pour le mieux — dans la vie des gens, nous aurons montré aujourd’hui le rôle si immense et si utile que peut et doit jouer notre Assemblée.

Pour tout cela, merci beaucoup, Guillaume Garot. Il m’arrive souvent — comme à vous sans doute — de croiser des concitoyennes et des concitoyens qui, sous le poids des problèmes du quotidien, me demandent : « Qu’est-ce que la République fait pour nous ? »

Ce vote en est la meilleure réponse.

Marie Pochon

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