Journal de Bord #52

Bonjour à toutes et à tous,

J’espère que vous allez bien ! Je ne pouvais commencer ce nouveau journal de bord hebdomadaire sans vous parler des Universités des Ruralités Écologistes, qui ont eu lieu du 6 au 8 octobre à Die, en pays Drômois 🌻 !

Je suis extrêmement fière de cette première édition plus que réussie, et que celle-ci ait eu lieu chez nous, dans la Drôme. Aux côtés d’EELV, de Régions & Peuples Solidaires, de Génération.s, de la FEVE de la FEP, de personnalités nationales et locales, d’associations, d’élu-es engagé-es, d’acteurs et actrices de nos villages et petites villes, nous avons eu l’occasion de mettre tout ce qui se construit ici, dans nos vallées à l’honneur de l’agenda national et politique, et poser un jalon pour faire entendre la voix des ruralités à tous les niveaux !

Car, vous l’aurez compris, je suis convaincue, comme nombre d’entre vous, qu’écologie et ruralité sont loin d’être opposées, et qu’elles ont leur destins liés 🙏 ! 

Les ruralités écologistes existent déjà ! Sortons de visions misérabilistes, conservatrices, de ce que sont les territoires ruraux. Loin d’être des arrières-pays, les campagnes françaises sont des avant-pays, de formidables lieux où notre avenir s’imagine et se construit : habitant-es, associations, agriculteur-rices, élu-es, entrepreneur-euses inventent de nouvelles manières de cohabiter avec le vivant, d’installer des agriculteurs et agricultrices, de renforcer les services publics, de construire des initiatives d’accueil et de solidarités, de refaire démocratie. Merci à vous, qui me lisez peut-être de l’un de ces pays, d’y contribuer.

Une trentaine d’ateliers animés par une centaine d’intervenant.es, des apéros, des plénières, des visites, des rencontres, des échanges passionnants et bien d’autres encore. Nous étions entre 800 et 1000 personnes présent-es tout au long du week-end.

Vous pouvez retrouver mon discours inaugural ici.

Je remercie l’ensemble des participant-es venus nous rencontrer dans la vallée du Diois, l’ensemble des intervenant-es, les nombreuses et nombreux bénévoles sans lesquels cet évènement n’aurait pas pu voir le jour et la ville de Die et ses commerces pour leur accueil 🥰.

 

 

Je suis heureuse que cet événement ait remis la ruralité au centre du débat politique et ait permis de valoriser ces territoires si diverses et riches d’innovations, de solidarité et de vie, mais délaissé par les politiques publiques depuis trop longtemps. Nous serons là ! Nous vous donnons rendez-vous tout au long de l’année pour porter les voix des ruralités, dans la Drôme et à l’Assemblée. Pour défendre nos services publics, nous battre contre la désertification médicale, pour plus de transports publics, pour un autre modèle agricole et pour une écologie bénéfique pour toutes et tous.

Dans la Drôme, construisons la suite ! Vous êtes intéressé-e pour vous mobiliser à nos côtés, vous engager sur la transformation de nos territoires vers plus de justice territoriale, écologique et sociale : REJOIGNEZ-NOUS 👏 ! Rejoindre l’Avant-Pays à prix libre.

 

Le combat de la semaine : soutenir nos communes rurales !

Ces deux dernières semaines ont été rythmées par des évènements forts pour un combat que je porte depuis le début de mon mandat et qui m’est, vous l’aurez compris, plus que cher : redonner toute leur place aux ruralités 🌞

Auprès des maires ruraux de la circonscription et de tout le pays, je me bats pour plus de moyens, pour leur permettre de mettre en place la transition écologique qu’ils attendent, mais pour laquelle ils se retrouvent démunies, sans moyens financiers ni d’ingénierie.

A Saoû, samedi 30 septembre, aux côtés de Marie Pierre Monier, sénatrice de la Drôme, Aurélien Ferlay, président des Maires Ruraux de la Drôme, Daniel Gilles et Muriel Paret, conseillers départementaux, et Raphaël Paillot le maire de Saoû, nous étions une centaine de maires et d’élu-es locaux présents pour faire entendre notre voix contre le transfert obligatoire de la compétence eau et assainissement vers les intercommunalités. Malgré le besoin de mutualiser notre gestion de l’eau, le transfert obligatoire soulève plusieurs problèmes pour nos communes rurales. Tout d’abord, les intercommunalités ne sont pas toujours le meilleur échelon géographique pour penser la gestion commune de l’eau. Ensuite, ces derniers ne sont pas élus au suffrage universel direct, mais par des grands électeurs. Les conseils communautaires ne sont donc pas élus sur des projets de territoires portés à la décision démocratique, ce qui pose légitimement question pour la gestion d’un bien commun si fondamental qu’est l’eau. Enfin, passer cette compétence au privé, comme cela est parfois le cas via ces transferts de compétences, est rarement la meilleure des solutions.

Par la suite, j’étais une des seules députées présentes, aux côtés de nombreux sénateurs écologistes, au Congrès des Maires Ruraux de France, organisé par l’AMRF, à l’Alpes d’Huez, pendant deux jours. L’occasion d’échanger sur les travaux des maires ruraux de toute la France sur la transition écologique, que je vous relaterai bientôt !

L’image de la semaine, au Sommet de l’élevage 🐄

Avant les Universités des Ruralités Écologistes, j’étais jeudi au Sommet de l’Elevage à Cournon-d’Auvergne, avec Benoît Biteau et une délégation d’élu-es écologistes locaux pour échanger avec les éleveurs de toute la France sur l’avenir de l’élevage 🐄.

Depuis 10 ans, ⅓ des fermes d’élevages ont fermé leurs portes. Le cheptel diminue et d’après la filière elle-même, cette décroissance va se poursuivre jusqu’en 2050. Cette disparition se fait avec la violence de la loi du marché, c’est à dire en accompagnant la concentration des élevages autour de moins d’exploitations : 60% des animaux d’élevage français proviennent aujourd’hui de seulement 3% des exploitations ⚠

En parallèle, les changements climatiques impactent durablement les prairies, et l’ensemble de nos existences, et exige de nous de porter des politiques alimentaires résilientes qui garantissent à chacun-e le moins, mais le mieux manger de la viande (psst : on en est loin). La responsabilité des décideurs, c’est de fixer un cap clair pour l’élevage de demain. De poser les bases d’un nouveau contrat social gagnant-gagnant entre les citoyen-nes, les éleveurs et le vivant 🌍

Les éleveurs peuvent être des alliés de la durabilité de nos territoires. L’élevage à la française doit être davantage soutenu et valorisé par les politiques publiques. Tel doit être le cap de la prochaine loi d’orientation et d’avenir agricole !

Mes deux dernières semaines à Paris 🏛

On a pris un peu de retard pour tout vous raconter, aussi ce journal de bord fait office de rattrapage de deux semaines intenses ! Mardi 26 septembre, après la réunion du groupe écologiste et la séance de questions au gouvernement, j’avais rendez-vous avec Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent et Hélène Desplanques, réalisatrice, sur les 2 millions de doléances du grand débat national déposées suite aux Gilets Jaunes, trop vite mises au placard par le Président de la République : c’est un sujet qui me tient à coeur, et vous en entendrez rapidement parler !

Mercredi 27 septembre, je me suis entretenue avec la Fondation de l’Écologie Politique et des membres de European Climate Foundation sur l’écologie en zones rurales. Après un rendez-vous avec le Réseau Action Climat, j’auditionnais le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau sur le Plan Loup 🐺 au sein du Groupe d’Etudes sur le Pastoralisme.

J’assistais le lundi 2 octobre, à ma première réunion du Comité National de l’Eau, puis à l’élection du bureau de la commission : Développement Durable et Aménagement du Territoire, où ma collègue Lisa Belluco a été reconduite comme vice-présidente 👏. Mardi, je faisais mon premier plateau télévisé 📺, en intervenant sur C ce soir, pour défendre l’écologie rurale ! Vous pouvez retrouver le replay de l’émission sous ce lien !

Les autres actualités de la Drôme ⛰

Jeudi 28 septembre, j’étais au tribunal judiciaire de Valence pour rencontrer les représentantes des greffiers en colère, un mouvement de contestation revendiquant de meilleures conditions de travail, salariales et une meilleure reconnaissance pour celles et ceux qui sont le rouage essentiel de la justice !

 

 

Et cette semaine ?

Une longue semaine à Paris, avec de nombreuses auditions (Ecophyto, Météo-France, le ministre de la transition écologique Christophe Béchu), des examens de projets de loi (projet de loi de finance 2024, niche RN) et des rencontres (inégalités de genre dans l’agriculture, journée parlementaire des écologistes). Aujourd’hui, j’étais mobilisée pour manifester avec les syndicats pour la revalorisation des salaires et pour nos services publics.

Ce samedi, je reste exceptionnellement à Paris pour le lancement du nouveau mouvement des Écologistes, où vous êtes les bienvenu-es ! 

 

 

ABONNEZ-VOUSAU JOURNAL DE BORD !

ABONNEZ-VOUSAU JOURNAL DE BORD !

En vous inscrivant, vous recevrez chaque semaine le détail des actions et réalisations de Marie Pochon.

Merci, vous êtes bien inscrit.e !