Bonjour Ă toutes et Ă tous,
đąÂ Mois de 49.3 Ă lâAssemblĂ©e nationale : dâabord sur la premiĂšre partie du projet de loi finances (PLF), puis sur le projet de loi de financement de la sĂ©curitĂ© sociale (PLFSS), puis sur la deuxiĂšme partie du projet de loi de finances, sur laquelle les dĂ©bats venaient de commencer. Loin du dialogue nĂ©cessaire, le gouvernement choisit, pour la 16e fois (!!), de piĂ©tiner le dĂ©bat dĂ©mocratique et la possibilitĂ© pour les dĂ©putĂ©-es de reprĂ©senter les citoyennes et citoyens qui les ont Ă©lu-es.
On nous dit que câest dĂ©jĂ arrivĂ© par le passĂ©, que le budget doit obligatoirement ĂȘtre adoptĂ© et donc, que le 49.3 serait âindispensableâ. Deux rĂ©ponses Ă cette affirmation :Â
1ïžâŁÂ Dâabord, le Gouvernement a fait le choix de dĂ©poser ses 49.3 avant mĂȘme que nous nâayions pu dĂ©fendre et voter les amendements proposĂ©s : Elisabeth Borne sâen est expliquĂ©e en qualifiant le texte de «texte [âŠ] dĂ©naturé» car «des milliards dâeuros de dĂ©pense ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s». Or, en ayant bloquĂ© tout dĂ©bat sur la partie ârecettesâ (PLF1) oĂč nous faisions nombre de propositions pour redonner du souffle (et de la justice) Ă nos finances publiques, par des mesures comme lâISF climatique, la taxation des superprofits, ou le conditionnement des aides publiques Ă certains engagements environnementaux ou sociaux, câest le gouvernement qui a empĂȘchĂ© la possibilitĂ© dâinvestir, massivement, comme nous en avons besoin, dans la transition Ă©cologique et les solidaritĂ©s, quand nous en avons tant besoin. Il faut le dire : nous ne pouvons laisser tant de compatriotes dans la galĂšre, tant de gens coincĂ©s dans des situations inextricables, notamment face Ă la crise climatique, et en mĂȘme temps, continuer Ă verser des dizaines de milliards dâeuros sans aucune condition Ă des multinationales, continuer Ă ne pas taxer le kĂ©rosĂšne des jets privĂ©s, continuer Ă mettre des milliards dans le SNU quâaucune organisation de jeunesse ne demande. Ce sont des choix politiques quâil faut assumer politiquement. En usant du 49.3 et en coupant court Ă tout dĂ©bat, et tout vote, le Gouvernement refuse de le faire.Â
2ïžâŁÂ Le deuxiĂšme sujet, câest celui de lâabsence de prise en compte des votes de lâassemblĂ©e : le 49.3 ne rend pas tout dĂ©bat inutile, et je voudrais ici souligner le fait que câest le choix du gouvernement que de ne pas prendre en compte les votes pourtant majoritaires des parlementaires quand il active le 49.3. Depuis un mois, en commission, nous avons adoptĂ© des dizaines dâamendements de financements de secteurs essentiels. Ils ont Ă©tĂ© adoptĂ©s Ă la majoritĂ© des parlementaires: ces amendements sont donc lĂ©gitimes et doivent ĂȘtre inclus dans le texte, mĂȘme si la premiĂšre Ministre active le 49.3 ensuite. Le gouvernement a fait un autre choix, en piĂ©tinant mĂȘme les votes majoritaires de lâassemblĂ©e ! â ïž
Tous ces Ă©lĂ©ments sont bien Ă©videmment plus quâinquiĂ©tants. Et nous ne lĂącherons rien pour plus de dĂ©mocratie et de poids accordĂ© Ă lâassemblĂ©e nationale, chambre qui doit ĂȘtre Ă©coutĂ©e dans la conduite de la politique de la Nation.
Preuve en est : la semaine passĂ©e, mon amendement en commission des finances, pour accorder 31 millions d’euros supplĂ©mentaires Ă lâexpĂ©rimentation Territoires ZĂ©ro ChĂŽmeur de Longue DurĂ©e (TZCLD), était adoptĂ© Ă la majorité ! L’exĂ©cutif ayant dĂ©jĂ prĂ©vu de ne pas le prendre en compte, nous avons ĆuvrĂ© pendant plusieurs jours pour faire monter la pression et lâobliger Ă allouer des fonds supplĂ©mentaires Ă cette initiative essentielle. Ce mardi soir, jâai obtenu que mon amendement (de repli) de 11 millions dâeuros (soit en effet trois fois moins que ce que nous demandions, et deux fois moins que le budget minimal demandĂ© par les TZCDLD) soit intĂ©grĂ© au budget 2024 malgrĂ© le 49.3. A lâheure oĂč je vous parle, Ă priori les TZCLD seraient sur un montant crĂ©ditĂ© au PLF 2024 de 80 millions dâeuros contre 89 attendus. Une victoire en demi-teinte donc, mais une victoire quand mĂȘme, dont je suis trĂšs fiĂšre đ Jâai une pensĂ©e particuliĂšre pour les communes de la DrĂŽme qui font partie de cette expĂ©rimentation comme Livronđ et Loriolđ, mais aussi pour la communautĂ© de communes de Dieulefit-Bourdeauxđ qui voudrait sâinscrire dans cette dĂ©marche, mais pour qui les moyens manquent ! Ma rĂ©action en vidĂ©o.
Je serai bien Ă©videmment Ă leurs cĂŽtĂ©s, et Ă vos cĂŽtĂ©s, pour la suite ! đ„°
Vous vous souvenez de lâA69 ? đ§
Pour appel, de lâautre cĂŽtĂ© de la France, entre Toulouse et Castres, les pouvoirs publics sâentĂȘtent Ă commencer la construction dâun autre projet dâun autre temps : lâA69, qui va artificialiser 400 hectares de terres agricoles et raser 17 hectares dâespaces boisĂ©s, alors quâun projet alternatif existe, portĂ© par le collectif La Voie est Libre.
Ce mĂȘme collectif vient de lancer une pĂ©tition sur le site de lâAssemblĂ©e nationale pour dĂ©battre (ENFIN !) de lâabandon de ce projet. Câest un engagement du prĂ©sident de la Commission dĂ©veloppement durable et amĂ©nagement du territoire, Jean-Marc Zulesi, si une pĂ©tition dĂ©passe les 10 000 signatures, elle est automatiquement examinĂ©e par la commission et des auditions sont rĂ©alisĂ©es : lâoccasion de montrer lâabsurditĂ© Ă©cologique, sociale et Ă©conomique de lâA69 ! Alors, Ă vos signatures âïž
Le combat de la semaine : Pour des communes participatives đ«
Le weekend dernier, jâĂ©tais dans les Deux-SĂšvres, entourĂ©e dâune centaine dâĂ©lu-es et de personnes engagĂ©es des quatre coins de France, rĂ©unies Ă Melle pour Ă©changer et bĂątir lâavenir des des communes participatives.
Trois ans aprĂšs les derniĂšres Ă©lections municipales, nous nous sommes retrouvĂ©-es aux Rencontres des communes participatives de FrĂ©quence Commune avec toutes celles et ceux qui se sont dĂ©jĂ prĂ©sentĂ©s sur des listes participatives, qui sont parfois aux responsabilitĂ©s comme Ă Poitiers, pour avoir des retours dâexpĂ©rience concrets et locaux, Ă dupliquer partout !
Alors que la moitiĂ© des pays du monde connaĂźt un dĂ©clin dĂ©mocratique, et que lâabstention monte, il nous faut Ă tout prix redonner du sens Ă la âpolitiqueâ. Ici, au travers de dynamiques municipalistes, on lui donne du sens par et pour les habitant-es, tou-tes les habitant-es, mĂȘme celles et ceux Ă qui nos dĂ©mocraties reprĂ©sentatives ne donnent plus la voix. Quoi de mieux que dâagir à lâĂ©chelle de la commune, au plus proche des territoires !
La France est forte de ses 35 000 communes : à nous de nous rĂ©approprier notre dĂ©mocratie, de rĂ©inventer, ensemble, dâautres maniĂšres de vivre et faire ensemble, de dĂ©cider et dĂ©libĂ©rer pour et par tou-tes, pour des mandats collectifs au services des habitantes et habitants et pour un rĂ©el renouvellement dĂ©mocratique. En tant que dĂ©putĂ©e, je souhaite accompagner toutes celles et tous ceux qui sont dĂ©jĂ engagĂ©-es, ou qui voudront sâengager pour bĂątir des alternatives progressistes et Ă©cologistes Ă lâĂ©chelle de nos communes. Il y a quelques semaines, je vous donnais le lien vers lâAvant Pays, cette toute jeune association qui vise Ă fĂ©dĂ©rer toutes les bonnes volontĂ©s voulant dĂ©fendre des ruralitĂ©s progressistes et Ă©cologistes dans la DrĂŽme. Vous ĂȘtes les bienvenu-es Ă nous rejoindre pour bĂątir les communes de demain : crĂ©ons ce vaste mouvement de solidaritĂ©, et dâespoir pour les communes drĂŽmoises dĂšs 2026 ! đ„°
Une semaine Ă Paris đ
Lundi dernier, jâavais le plaisir dâaccueillir le Conseil municipal des enfants de Puy-Saint-Martin đ en visite Ă l’AssemblĂ©e nationale. Ces jeunes sont l’avenir de nos territoires : merci pour leur curiositĂ©, et leur envie de s’engager. En tant que jeune dĂ©putĂ©e venant d’un petit village drĂŽmois, c’est essentiel pour moi de pouvoir accueillir ces jeunes dans cette maison commune qu’est l’AssemblĂ©e đ Vous ĂȘtes Ă©lĂšve, professeur, chef d’Ă©tablissement, parent d’Ă©lĂšve ? Contactez nous Ă marie.pochon@assemblee-nationale.fr et nous pourrons organiser avec vous une visite !
La semaine derniĂšre, je rĂ©agissais aussi aux derniĂšres annonces du gouvernement sur les contours du prochain plan Ecophyto. RĂ©sultat : elles sont globalement rassurantes mais leur capacitĂ© Ă se traduire concrĂštement est loin dâĂȘtre gagnĂ©e. Comme le montre le refus du gouvernement de mettre les moyens suffisants dans le PLF pour transformer les pratiques et soutenir l’agriculture biologique, celui-ci continue malheureusement de danser sur deux pieds, sans dĂ©finir de cap clair et s’y tenir. C’est pourtant l’ensemble du monde agricole – et l’ensemble de nos concitoyen-nes, pour leur alimentation et leur santĂ© – qui dĂ©pendent de ces annonces !
Du fait de la Toussaint (que jâai passĂ© en famille), et du week-end de FrĂ©quence Commune Ă Melle, la semaine derniĂšre fut assez courte : jâen ai profitĂ© pour me soigner et revenir pleinement en forme dĂšs ce lundi đ
Mon agenda cette semaine  đ
AprĂšs deux jours de semaine dâĂ©quipe lundi et mardi Ă Plan-de-Baix, mercredi Ă©tait une grosse journĂ©e, avec l’audition de la SecrĂ©taire dâEtat chargĂ©e de la BiodiversitĂ©, Sarah El-HaĂŻry sur la StratĂ©gie Nationale BiodiversitĂ©, l’organisation de lâĂ©vĂ©nement âQuel horizon pour notre systĂšme agricole et alimentaire ? avec FrĂ©dĂ©ric Descrozaille…
… Mais aussi l’audition de plusieurs anciens ministres de lâagriculture dans le cadre de la commission dâenquĂȘte Ecophyto, dont StĂ©phane Travert et Didier Guillaume, la prĂ©sentation, en confĂ©rence de presse, dâune proposition de loi transpartisane que je co-porte, pour lâadaptation des forĂȘts au changement climatique ! Je vous raconte tout cela en dĂ©tail trĂšs vite !Â
Ce jeudi, aprĂšs un passage au One Polar Summit Ă Paris, j’ai participĂ© aux 20 ans de Terre de Liens à  Die. Ce vendredi, jâorganise une journĂ©e de rencontres autour de la place de lâĂ©cole rĂ©publicaine dans nos territoires ruraux à  Beaufort-sur-Gervanne, Ă Crest et Ă Taulignan.
Ce samedi 11 novembre, je serai dans le Royans-Vercors pour participer Ă la cĂ©rĂ©monie de commĂ©moration du 11 novembre Ă Â Saint-Agnan et La-Chapelle-en-Vercors, ainsi quâau dĂ©pĂŽt dâune plaque Ă Â Saint-Jean-en-Royansđ«đ·.
En début de semaine prochaine, je rencontrerai des agriculteurs et agricultrices dans la DrÎme et en ArdÚche pour discuter de nos propositions pour une agriculture protectrice des gens et du vivant (je vous en dis plus trÚs vite !).
A Paris, j’organise une rencontre sur les dolĂ©ances du grand dĂ©bat national, 5 ans plus tard, alors que la crise dĂ©mocratique perdure, pour demander la publication de toutes les dolĂ©ances !
Vendredi, dans la DrĂŽme, aprĂšs avoir assistĂ© au CollĂšge Departemental Consultatif (CDC) du Fonds pour le Developpement de la Vie Associative, je vous convie Ă une permanence dĂ©localisĂ©e Ă Chabeuil de 16h30 Ă 18h, suivie d’une rĂ©union publique en salle de rĂ©union du gymnase !
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