Journal de Bord #108

Bonjour à toutes et à tous, 

J’espère que ce journal vous trouve en pleine forme ! J’ai pu, avec une partie de mon équipe, faire une petite pause bien méritée quelques jours en fin de semaine dernière. J’espère que, également, dans la période très difficile sur le plan international que nous traversons, vous réussissez à souffler, et prendre soin de vous et de vos proches !

J’étais, mardi dernier, pour ma part, et comme chaque année, au Salon de l’Agriculture.

Un remerciement chaleureux à Margot l’Hermitte pour la photo !

 

 

 

L’agriculture est le socle de nos territoires, de notre alimentation, de notre souveraineté. Pourtant, celles et ceux qui la font vivre sont pris à la gorge, étranglés par des prix qui ne couvrent même plus leurs coûts de production, par la pression du foncier et par un modèle agro-industriel qui détruit nos campagnes plutôt que de les faire prospérer. Dans la Drôme, nous ne le savons que trop bien et savons ce que les productions de qualité apportent à notre pays!

Le matin, j’accompagnais la délégation des Écologistes, l’occasion de délivrer nos messages pour une agriculture rémunératrice, nourricière, qui permet l’aménagement de nos territoires, la vitalité de nos villages avec des agriculteurs nombreux, le bien manger pour tous – et de produire demain, ce qui est gravement menacé aujourd’hui au vu de l’effondrement de la biodiversité et des impacts des changements climatiques !

Alors que l’Agence Bio, l’Office Français de la Biodiversité et l’ADEME sont menacées par les dérives radicalisées et climato-sceptiques, nous, Écologistes, avons toujours été et continuerons d’être du côté de terres agricoles protégées, d’agriculteurs nombreux et mieux rémunérés, et d’une alimentation saine et durable !

La journée a également été rythmée par des rencontres essentielles avec des producteurs engagés pour des modèles rémunérateurs, comme la marque C’est qui le Patron , des défenseurs des races locales aujourd’hui menacées par la quête de productivité mais qui font nos terroirs et notre identité, les Groupements de Défense Sanitaire pour faire un point sur la préparation des professionnels de l’élevage face à l’arrivée de nouveaux variants de la FCO, l’Association des Maires Ruraux de Francela MSA avec qui je travaille en étroite collaboration et le coordinateur interministériel au mal-être agricoleSynabio et Biolaitl’INRAEFermes en Vie. Après le passage obligé au stand du picodon 🫓, j’ai eu l’immense plaisir d’assister à l’inauguration du stand de la Drôme et célébrer l’avancement de la candidature des pays de lavande  au patrimoine mondial de l’UNESCO 🪻 C’est ainsi, par la reconnaissance institutionnelle, par la valorisation de nos terroirs, mais également par la régulation de la production, que nous pourrons assurer la prospérité de ces productions qui font les senteurs et la beauté de nos paysages ! Quelle fierté, depuis les premiers pas de cette candidature !

Pendant cette journée bien remplie aux côtés de nos producteurs, j’ai également eu l’honneur d’assister à une table ronde organisée par Max Havelaar sur la question essentielle des prix rémunérateurs pour les produits agricoles.

L’an dernier, j’ai eu l’honneur à l’Assemblée de faire adopter un pas dans ce sens, avec l’adoption de ma proposition de loi garantissant un revenu digne aux agriculteurs. Mais nous en attendons toujours le vote au Sénat, en plus de retravailler plus largement sur la loi Egalim (débats ajournés depuis plus d’un an!) et sur la lutte contre la concurrence déloyale, quand l’opposition bien tardive des Macronistes et de la Droite n’a pas permis de faire échec à l’accord UE-Mercosur. On continuera à se battre pour que les agriculteurs et agricultrices ne soient plus une simple  variable d’ajustement à la balance commerciale de la France.

Celles et ceux qui nous nourrissent méritent mieux : et notamment mieux qu’une loi d’orientation agricole vide de toute mesure sur le revenu, sur l’installation, sur le foncier, sur la concurrence déloyale, ou sur l’adaptation si nécessaire face aux changements climatiques.

Que vivent nos paysans et paysannes ! Que vivent nos campagnes et nos terres nourricières ! Que vive l’agriculture ! Que vivent nos produits locaux ! Que vivent les écosystèmes et le travail agricole qui permet de produire tout ce qui se trouve dans nos assiettes ! Que vivent toutes celles et ceux qui se démènent pour faire perdurer tout cela !

 

Le combat de la semaine : Face à la perte de souveraineté industrielle, nous étions aux côtés des salariés de Vencorex et Arkema !

Lundi dernier, je me rendais sur le piquet de grève d’Arkema et de Vencorex à Jarrie📍 en Isère, avec une délégation d’élu-s écologistes nationaux, régionaux et départementaux pour rencontrer les syndicats de Vencorex et Arkema, usines menacées de fermeture, faisant peser le risque de la suppression de près de 500 emplois sur ces sites industriels majeurs de la région, 6000 à terme avec les sous-traitants et clients.

L’usine Vencorex, aujourd’hui en liquidation judiciaire, purifie le sel extrait à Hauterives, puis l’utilise dans la production du chlore, de la soude ou encore des tolonates permettant de fabriquer le carburant utilisé par la fusée Ariane, les éponges de zirconium utilisées pour le lainage des réacteurs nucléaires ou encore les pastilles nécessaires au traitement de l’eau potable. Avec l’arrêt annoncé de Vencorex, tout une partie de l’activité d’Arkema va s’arrêter. La mine de sel d’Hauterives risque également de devoir cesser son activité, entraînant des conséquences sur l’environnement, sur la sécurité mais également sur l’emploi.

Nous l’avons appris avec le COVID, nous le comprenons aisément tous les jours au vu de l’instabilité de la scène internationale : fermer deux plateformes chimiques sur les 18 de notre pays, déléguer notre souveraineté industrielle à ce moment-là de notre histoire est pure folie !

Autour de Cyrielle Chatelain, nous demandons la nationalisation temporaire de l’entreprise Vencorex afin de trouver un modèle économique qui permettra de maintenir cette filière, au nom de la souveraineté industrielle de la France et de la sauvegarde des emplois ! Merci aux syndicats de nous avoir reçus, et de mener cette bataille de bon sens, face à la surdité totale du Gouvernement qui jamais n’est venu sur place. Merci au Maire de Jarrie pour son soutien.

On continue !

 

Retour sur ma mission parlementaire en Israël et en Palestine

“We will stay. »

Vendredi 21 février au soir, nous étions près de 70 drômoises et drômois réuni·es aux Deux Terres à Grignan📍, où Marie-Hélène, Michel et Antoine nous ont chaleureusement accueillis pour une soirée de rétrospective de mon déplacement parlementaire en Israël et dans les territoires palestiniens. Avec mes collègues, nous avons été la première délégation parlementaire à nous rendre en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023.

L’occasion pour moi de partager les photos, les vidéos de ce déplacement parlementaire, un “rendre compte” auquel je tiens, comme vous le savez à la réception de ce journal de bord hebdomadaire (n’hésitez pas à dire à vos proches, voisins et voisines, de s’abonner : je suis la seule parlementaire à faire cela!).

Nous sommes revenus sur le rôle central et essentiel de l’UNRWA, qui gère actuellement 43 centres de santé et 96 écoles, et fournit également des aides sociales à 200 000 habitants de Cisjordanie. Ses activités sont menacées par deux lois votées à la Knesset, prévoyant l’interdiction à toutes les personnes de l’administration israélienne d’entrer en relation avec l’UNRWA, alors même que cette organisation participe largement à l’accès au soin, à l’éducation, et qu’aucune ONG ne serait en capacité de la remplacer, laissant ainsi potentiellement des centaines de milliers de personnes sans assistance.

Au-delà de l’impact sur les territoires palestiniens, la criminalisation d’une structure dépendant de l’ONU s’inscrit dans un contexte dangereux au sein duquel le droit international est terriblement menacé. Nous avons également échangé sur les leviers et les moyens de soutenir les palestiniens et palestiniennes, dans un contexte de poursuite et d’intensification de la colonisation des territoires palestiniens, à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est, et d’atteintes au droit international.

Oui, dans cette situation de crise géopolitique majeure et de faillite de la communauté internationale à en faire respecter le droit, notre responsabilité, ici en France et en Europe, est immense ! À ce propos, j’étais également lundi dernier signataire d’une lettre ouverte demandant la suspension des accords commerciaux entre l’Union Européenne et Israël dans ce contexte d’irrespect du droit international.

 

Des initiatives à soutenir

« Odyssée d’un triporteur au Ventoux » : une aventure solidaire en soutien à la mobilité pour toutes et tous !

Lors de ma permanence citoyenne à Nyons📍 le 21 février dernier, j’ai eu le plaisir de rencontrer les porteurs d’un défi aussi audacieux que solidaire : gravir trois fois le Mont Ventoux en vélo triporteur pour battre un record : promouvoir la mobilité douce et le vélo mais aussi soutenir la mobilité pour toutes et tous via le financement d’un fauteuil tout terrain adapté aux personnes à mobilité réduite.

Il s’agit d’un défi hors normes : enchaîner les trois montées du Ventoux au départ de Malaucène, Bédoin et Sault, soit 4375 mètres de dénivelé en une seule journée ! Mais au-delà de l’exploit sportif, c’est une formidable aventure collective qui est née, portée par des bénévoles engagés, notamment l’atelier “Les Panseurs de vélos” et le centre social du Carrefour des habitants.

Une cagnotte a donc été mise en place pour financer du matériel adapté, qui devrait permettre aux personnes en situation de mobilité réduite de mieux accéder aux chemins les plus escarpés tout en étant homologué pour une utilisation routière et en ayant une autonomie renforcée. Pour ce faire, il reste encore 27 jours pour atteindre l’objectif financier fixé par la cagnotte ! 

Je tiens à saluer cette initiative qui allie sport, solidarité et engagement citoyen. Plusieurs événements permettront d’échanger avec les porteurs du projet, notamment à la Foire éco-biologique de Nyons (18-19 mai) et à la Fête du vélo (8 juin).

Je suis fière de soutenir ce défi et j’invite toutes celles et ceux qui le peuvent à y contribuer. Ensemble, faisons de cette odyssée une réussite pour une mobilité accessible à toutes et tous !

 

Soutien aux 3 de Die : défendre le droit de manifester, c’est défendre la démocratie

Seize mois après une manifestation bon enfant, organisée par Hervé, Dominique et Nicolas Faivre d’Arcier en 2023, contre la très contestée réforme des retraites ces derniers se sont vus convoqués par le Tribunal de Valence pour répondre devant la justice d’une déclaration incomplète de manifestation et entrave à la circulation, suite au dépôt d’une plainte par la gendarmerie de Die.

Un comité de soutien, intitulé “Les 3 de Die”, s’est ainsi monté car ils encourent 4500 € d’amende assortie d’une peine de prison et d’une interdiction plus ou moins longue de manifester.

Alors que d’autres manifestations en 2024 ont connu des débordements bien plus significatifs, où des actes de violence ont été constatés, ce deux poids deux mesures qui semble s’attacher à celles et ceux qui ont voulu manifester contre une réforme qui n’a jamais pu être votée par la représentation nationale est inacceptable. Le droit de manifester est un principe inscrit dans notre Constitution. La manifestation avait été déclarée en préfecture, les militants étaient présents pour exprimer pacifiquement leur opposition à la réforme des retraites, et dès lors qu’ils ont été sommés de libérer la route, ils l’ont fait dans le calme. Chacun, chacune, dès lors qu’il respecte l’État de droit, doit pouvoir voir ses droits civiques respecté. Il ne faut pas que de telles situations poussent certains de nos concitoyen-nes à craindre de pouvoir manifester librement et en sécurité lorsqu’ils sont en désaccord avec des politiques menées, notamment quand elles sont imposées comme la réforme des Retraites qui n’a jamais pu être votée.

J’appelle donc à un soutien massif envers les trois militants, en signant la pétition lancée par le comité et en participant à la soirée de soutien organisée ce vendredi 07 mars à la salle des fêtes de Die.

Pour contacter le comité de soutien : lestroisdedie@mailo.com

 

Les prochaines permanences citoyennes 👫

Voilà le calendrier de mes prochaines permanences parlementaires décentralisées pour le début de l’année 2025 ! Notez les dates et n’hésitez pas à prendre rendez-vous (créneau de 20 minutes) pour que nous nous rencontrions et que je puisse vous accompagner au mieux :

👉 Vendredi 14 mars de 10h à 12h à la mairie de Saint-Jean-en-Royans📍

👉 Vendredi 21 mars de 10h à 12h en mairie de Die📍

👉 Vendredi 28 mars de 10h à 12h en mairie de Dieulefit📍

👉 Vendredi 4 avril de 10h à 12h à Saint-Paul-Trois-Châteaux📍

👉 Vendredi 11 avril de 10h30 à 12h30 à Rémuzat📍
Pour prendre rendez-vous, veuillez nous écrire à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou nous appeler au 06 65 82 25 99. J’ai hâte de vous rencontrer !

 

L’agenda de la semaine

Cette semaine sera à la fois parisienne et chargée avec l’examen de plusieurs propositions de loi attendues depuis longtemps !

Lundi nous avons étudié en commission la proposition de loi pour le libre choix des communes de transférer leur compétence eau et assainissement 💧, puis je participais au débat en hémicycle sur la situation en Ukraine.

Ce mardi, après une réunion de groupe et un déjeuner avec les équipes d’ECF, je participais aux Questions au Gouvernement et je posais une question sur notre souveraineté industrielle dans le débat de contrôle. Mercredi, nous étudierons la proposition de loi pour simplifier l’ouverture des débits de boissons en zone rurale, puis après la séance de Questions au Gouvernement, j’auditionnerai le Ministre de l’Aménagement du Territoire, notamment sur le Plan France Ruralités. Jeudi, dans le cadre de la niche du MoDem, nous étudierons la proposition de loi visant à endiguer la prolifération du frelon asiatique. Je serai bien sûr mobilisée en première ligne pour porter vos voix ! Vendredi, de retour dans la Drôme j’irai à la rencontre du Syndicat Intercommunal des Eaux du Bas Roubion et de Citelle pour me rendre sur un des captage d’eau qu’ils ont en gestion. Je me rendrai ensuite sur le terrain aux côtés des agents de l’OFB pour les suivre sur l’une de leurs interventions. Je finirai ma journée avec l’antenne des Restos du Coeur de Saint-Paul-Trois-Châteaux📍 à l’occasion de la journée de collecte nationale !

Samedi, je vous donne plusieurs rendez-vous à l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes :

A 10h à la Fédération des Oeuvres Laïques de la Drôme à Valence📍 pour une conférence sur l’engagement politique, sous le titre « prenez le pouvoir » avec pas moins d’une maire, d’une présidente de communauté de communes, d’une conseillère départementale, une conseillère régionale, une sénatrice (et une députée 🙃) ! Venez nombreuses et nombreux !

 

 

 

à 17h à Valaurie📍 avec Marie Pierre Monier, autour du spectacle « J’ai besoin de poser mon front sur ces pierres glacées”, écrite par Julie Delannoy et Patrice Guillaumet et interprétée par la comédienne Anne-Marie Boussange-Diaquin. Suite à la représentation, je participerai à un temps de discussion en compagnie de Marie-Pierre Monier, sénatrice de la Drôme afin d’approfondir le sujet et d’explorer les moyens de renforcer la protection des victimes et lutter contre l’impunité.

Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter à marie.pochon@assemblee-nationale.fr.

 

Je vous souhaite une très belle semaine à vous toutes et tous et au plaisir de vous (re)voir !

 

A très bientôt,

Marie

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