Journal de Bord #109

Bonjour Ă  toutes et Ă  tous,

Aujourd’hui, je laisse la plume à Mahelia, lycéenne de terminale à Camille Vernet et venant de Saoû📍 qui a réalisé un stage en observation la semaine passée dans notre équipe.

“Bonjour, je m’appelle MahĂ©lia Gilles, je suis en classe de terminale et du 3 au 8 Mars dernier, j’ai eu la chance d’effectuer un stage auprès de Marie Pochon et de son Ă©quipe. Ce stage a rĂ©ellement Ă©tĂ© pour moi une magnifique expĂ©rience. Ces cinq jours ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© l’occasion de comprendre concrètement l’importance du rĂ´le de dĂ©putĂ© dans le fonctionnement de la dĂ©mocratie que j’étudie d’habitude thĂ©oriquement Ă  l’école. Par ailleurs, j’ai trouvĂ© que le lien qu’Ă©tablit, au quotidien, notre dĂ©putĂ© entre les citoyens et le parlement est impressionnant, elle sait accorder de l’intĂ©rĂŞt et de l’écoute aux diffĂ©rents acteurs, qui agissent sur le terrain. Et mĂŞme si la rĂ©alitĂ© que j’ai pu dĂ©couvrir pendant cette semaine est inquiĂ©tante, notamment celle du mĂ©pris des questions environnementales, avoir des reprĂ©sentants qui portent et dĂ©fendent rĂ©ellement la voix des citoyens donne de l’espoir. Au final, ma volontĂ© de continuer Ă  m’engager et mon choix d’étudier plus tard les sciences politiques en ressortent renforcĂ©s !”

Un très grand merci à Mahelia pour sa curiosité et son engagement futur : une nouvelle génération de drômoisES est prête à advenir et ça, ça donne plein d’espoir !

Si le mépris des questions environnementales inquiète légitimement Mahélia, il y a en ce moment une inquiétude lourde qui pèse sur toutes et tous, sur laquelle je reviendrai évidemment dans de prochains journaux de bord : c’est bien évidemment l’état de guerre dans lequel nous sommes en train d’entrer.

Je ne peux terminer cet édito en effet sans aborder la confrontation qui s’est déroulée, la semaine passée, entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. S’en est suivie une prise de parole nationale par Emmanuel Macron mais aussi une soirée de discussions intenses au sein de l’assemblée nationale lundi dernier.

Cette sĂ©quence d’humiliation publique d’un chef d’État EuropĂ©en, un chef de guerre qui rĂ©siste Ă  la Russie depuis trois ans, est terrifiante. Il faut essayer d’imaginer ce qui pouvait se passer dans le cerveau de Zelensky pendant ces moments. Savoir quoi faire. Quoi dire. Avec le sort de plus de 40 millions de personnes en jeu. Avec le sort des peuples EuropĂ©ens, derrière.

Face Ă  l’obscĂ©nitĂ© de la jouissance de cette humiliation par les PrĂ©sident et Vice-PrĂ©sident AmĂ©ricains, ce qui est en train de se passer lĂ  est porteur de drames potentiellement immenses.

Les Ukrainiens ont besoin de notre plus grand soutien. Emmanuel Macron doit porter cette voix lĂ  face Ă  ces humiliations d’un chef d’Ă©tat EuropĂ©en; mais au-delĂ  : il est plus que temps, comme nous le dĂ©fendons depuis longtemps, de construire (vite ! enfin !) une dĂ©fense EuropĂ©enne indĂ©pendante, de bâtir (vite ! enfin !) notre autonomie Ă©nergĂ©tique, alimentaire, il est temps que la France porte (vite ! enfin !) cette voix et ce chemin. Il en dĂ©pend notre souverainetĂ© et notre capacitĂ© Ă  pouvoir choisir notre avenir, il en dĂ©pend nos dĂ©mocraties, la paix, et des millions de vies.

 

Le combat de la semaine : Pour la défense des droits des femmes, nous ne reculerons pas !

A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et avant la grande manifestation à Valence, j’organisais, aux côtés d’un groupe de femmes engagées du territoire, une table ronde intitulée “Prenons le pouvoir !” à la Fédération des Oeuvres Laïques de Valence 📍.

Un immense merci d’avoir été si nombreuses et nombreux à venir de toute la Drôme pour cette occasion, la salle était comble ! Je suis honorée d’avoir pu y accueillir Laurence Perez, maire de Saint-Jean-de-Galaure, Fabienne Simian, présidente de la Communauté de Communes de Dieulefit-Bourdeaux, Muriel Paret, conseillère départementale, Maud Grard, conseillère régionale et Marie-Pierre Monier, sénatrice de la Drôme.🥰

L’objectif de cette table ronde Ă©tait d’échanger sur les freins, les leviers Ă  l’engagement des femmes en politique et susciter l’envie, tout en nous renforçant collectivement notamment dans nos campagnes.  

« Super ce discours, c’est votre mari qui vous l’a Ă©crit ?”  Nous avons pu revenir, au travers des parcours de chacune, sur les freins Ă  l’engagement que sont les stĂ©rĂ©otypes, les rĂ©unions Ă  des heures impossibles, le manque de confiance en soi qui fait demander Ă  “tous ses proches” d’y aller avant soi, les modèles fĂ©minins qui sont encore trop peu nombreux, la conciliation avec la vie personnelle et familiale.. mais Ă©galement sur les leviers, qu’ils soient rĂ©glementaires (paritĂ©, statut de l’Ă©lue), politiques (Ă©ducation, transformation sociale), mais, surtout, sur la nĂ©cessitĂ© de faire rĂ©seau, de s’entraider, de se former, pour ĂŞtre plus fortes, ensemble : merci à l’association CEPES – Collectif d’Ă©ducation populaire pour l’Ă©mancipation sociale  pour cela !

Vous pouvez revivre cette table ronde au travers de ce très chouette article dans le Dauphiné Libéré ! 

Le soir à Valaurie📍, j’assistai à la pièce de théâtre intitulée “J’ai besoin de poser mon front sur ces pierres glacées”, un texte écrit par Julie Delannoy et Patrice Guillaumet et interprété par Anne-Marie Boussange-Diaquin. Merci à La Maison de la Tour pour cette proposition et pour nous avoir donné la parole avec Marie-Pierre Monier et la directrice du CIDFF de la Drôme !

 

Le texte de la semaine : la proposition de loi visant à assouplir la gestion des compétences “eau” et “assainissement” pour les communes.

Enfin !  Lundi dernier, nous examinions la proposition de loi permettant de laisser le choix aux communes de garder la compétence eau et assainissement : sans doute la proposition de loi sur laquelle, au-delà des retraites, j’ai sans doute été la plus interpellée dans les 240 communes de la circonscription !

Lundi dernier donc, j’aurais pu parler de la politique de l’eau sous-financĂ©e dans notre pays, des rĂ©seaux vieillissants, usagĂ©s, des budgets des agences de l’eau qui s’affaissent face aux besoins grandissants. J’aurais pu parler de ce quart du territoire mĂ©tropolitain aujourd’hui concernĂ© par des systèmes aquifères caractĂ©risĂ©s par une “insuffisance chronique de la quantitĂ© d’eau mobilisable” au regard des besoins Ă  satisfaire.

Mais, il se joue, autour de cette proposition de loi, un vrai sujet de confiance. La confiance entre nos assemblées qui votent les lois de la République et les élu-es locaux, celles et ceux qui les appliquent dans ces petites Républiques dans la Grande. Alors ce dont il faut parler, c’est du temps perdu, de la confiance qui s’étiole, des craintes immenses sur ces compétences qui s’en vont, sur la voracité d’acteurs privés sur l’eau bien commun.

Nous, écologistes, sommes profondément attachés au fédéralisme et à son principe de subsidiarité, qui place l’action publique au plus près de celles et ceux qu’elle concerne. Les élus locaux doivent pouvoir agir en toute autonomie et en responsabilité. Or, la fracture entre la République et les élus de nos territoires fragilise notre capacité à répondre collectivement aux crises sociales et environnementales.

Nous, écologistes, sommes également profondément convaincus qu’il nous faudra demain mutualiser, et œuvrer de manière concertée et collective pour faire face aux défis de ce siècle. Mais parce qu’un bassin versant ne correspond pas toujours au périmètre des communautés de communes, parce que les logiques de solidarité peuvent exister au travers des organisations syndicales et choisies à l’échelle communale, parce qu’on a tant de beaux exemples de mutualisation, déjà, à l’échelle de nos territoires, j’ai voté cette proposition de loi. Affaire à suivre cette semaine en séance !

 

La question au Gouvernement de la semaine : Face aux attaques répétées de Laurent Wauquiez, quel soutien pour l’Office Français de la Biodiversité et ses agents ?

« Alors que certains appellent ouvertement Ă  la suppression de l’OFB et au refus d’obtempĂ©rer face Ă  ses agents, allez-vous les rappeler Ă  l’ordre et apportez-vous votre soutien Ă  tous les agents de police de ce pays ? »

Mercredi dernier, j’interpellais le gouvernement sur son inaction face aux violences et aux attaques contre l’Office Français de la BiodiversitĂ© et ses agents. Cette question, adressĂ©e dans l’hĂ©micycle directement Ă  Mr Retailleau, ministre de l’intĂ©rieur, faisait directement suite à ma rĂ©action, publiĂ©e dans LibĂ©ration, au courrier signĂ© l’exĂ©cutif rĂ©gional d’Auvergne RhĂ´ne-Alpes et son “conseiller spĂ©cial” Laurent Wauquiez, appelant Ă  la dissolution de l’OFB.

 

Certaines infractions semblent n’avoir, pour certains dans notre AssemblĂ©e, aucune valeur. Je parle lĂ  du commerce illĂ©gal du bois, des infractions sur l’usage de substances chimiques, de pollution des eaux ou des sols, du braconnage, ou du trafic d’espèces protĂ©gĂ©es, un dĂ©tail sans doute, ce n’est que la troisième activitĂ© de criminalitĂ© transnationale organisĂ©e la plus lucrative au monde, dont la croissance est deux fois plus rapide que le PIB mondial.

Oui, toutes ces infractions sont sous l’égide de la police administrative et judiciaire assurĂ©e par l’OFB, qui assure Ă©galement la police sanitaire en lien avec la faune sauvage – lĂ  encore, un dĂ©tail, quand on connaĂ®t les drames sanitaires que connaissent nos cheptels. Le reste de leurs missions, c’est la recherche scientifique, le suivi des espèces, les diagnostics sur l’état des milieux naturels. Encore un maudit dĂ©tail, alors que nous entrons dans la 6e extinction des espèces.

Un vrai détail, c’est celui du contrôle des exploitations agricoles, qui représente moins de 3000 contrôles sur les près de 22 000 conduits chaque année.

J’appelais ainsi, ce mercredi, en séance de Questions au Gouvernement, le Gouvernement à respecter l’ensemble des agents de police de ce pays, et de condamner tous ceux qui appellent au refus d’obtempérer face à elle; parce qu’il s’agit là de la défense de l’autorité Républicaine et de l’état de droit.

 

Dans la foulée, ce vendredi, je rencontrais les agents drômois de l’OFB sur le terrain à la Garde Adhémar📍

Dans la DrĂ´me, les 17 agents de l’OFB font un travail remarquable, au plus près du terrain. Cette police de l’environnement Ĺ“uvre au quotidien pour, ni plus ni moins, nous garantir une eau saine pour nos enfants, un usage de la nature Ă©quilibrĂ©, un environnement sain. Ils sont reconnus et soutenus par de nombreux agriculteurs et agricultrices, notamment Ă©leveurs et Ă©leveuses, car ce sont eux qui sont en première ligne Ă  la suite d’une situation de prĂ©dation. Leurs qualitĂ©s humaines, mais Ă©galement leur technicitĂ©, sur des enjeux que s’ils n’étaient pas lĂ , personne ne traiterait, en font des agents essentiels, dont la remise en question est inadmissible. L’OFB, c’est avant tout un service public de police rurale. Je me battrais pour que cet organisme perdure, et je salue la qualitĂ© et l’implication du travail des agents.

Un immense merci à Christian Blachier, chef de service de l’antenne départementale de l’OFB de la Drôme pour son accueil !

 

Une semaine à Paris 🏛️

 

La semaine passée fut une semaine parisienne quasiment entièrement dédiée à l’examen de nombreuses propositions de loi que nous attendions depuis longtemps !

Mercredi, nous examinions la proposition de loi visant à simplifier l’ouverture des débits de boissons en zone rurale et à autoriser la délivrance de Licence IV pour les communes rurales. A cette occasion, j’ai pu prendre la parole pour défendre ces espaces de consommation, de vie sociale, de rencontres, d’échanges, véritables points de ralliement où les liens se tissent et où la solidarité locale s’organise. La disparition de ces lieux dans nos villages sont la preuve de l’étiolement du tissu social dans nos campagnes…

Et ce pour cause : des 200 000 cafés et bistrots qui animaient nos villages dans les années 60, il en reste aujourd’hui tout au plus aujourd’hui 39 000. Non pas qu’il n’y ait plus personne dans nos campagnes : un tiers de la population y vit !

Alors oui, nous pouvons accompagner les projets qui, à petite échelle, à l’heure du chacun pour soi et de l’individualisme, où même dans nos villages, on lutte contre l’isolement et on revitalise nos centre bourgs. Mais cela doit se faire à certaines conditions : celle d’assurer que ce transfert de licences ne puisse se faire qu’au bénéfice des villages, définis comme tels, le but de cette loi; et celle d’une politique de santé publique cohérente et ambitieuse, même dans nos villages. Ce sont là les amendements que nous défendrons.

Au delà de cette proposition de loi ; il nous faudra, demain, aller plus loin, vers une réelle politique de revitalisation de nos villages, dans ces 88% de France où les politiques de mobilités, de logement, d’accès aux soins ou encore aux services publics de proximité sont encore bien trop souvent bien trop limitées face aux grands bouleversements que l’on a bien trop souvent, par chez nous, l’impression de subir, plutôt que de mener.

Au vu de l’absence d’intĂ©gration de nos amendements pourtant essentiels en matière de santĂ© publique, mon groupe s’est finalement abstenu en fin d’examen.  A suivre cette semaine en sĂ©ance !

 

Mercredi, j’auditionnais M. François Rebsamen, le ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, vis-à-vis des défis auxquels sont confrontés nos territoires ruraux. L’occasion, donc, de faire le point sur l’application du plan France Ruralités, qui a déjà deux ans ! 

Pendant que les promesses du gouvernement restent lettres mortes, nos ruralités, elles, souffrent.

Seulement 16 médico-bus sur les 100 annoncés, moins de 30 millions d’euros pour les mobilités rurales, dont une partie non débloquée, des coupes drastiques dans le Fonds Vert (-60%), faisant peser la menace d’une transition écologique menée à bien.

Face à l’urgence climatique et sociale, nous n’avons plus le temps des promesses creuses. Il est urgent d’être radicalement ambitieux pour nos campagnes et pour celles et ceux qui y vivent et les font vivre. Je précise qu’ayant fait bien trop de choses la semaine passée, je n’ai pas encore pu tout poster sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook, Bluesky, et Instagram) : ça arrive bientôt !

 

Mercredi, je recevais également les représentantes du Réseau Femmes à l’Abri 26 pour une visite de l’Assemblée. 

A l’occasion de cette semaine particulière au cours de laquelle nous avons mis les droits des femmes à l’honneur, j’étais ravie de recevoir une association qui lutte pour l’accueil et l’accompagnement des femmes drômoises en situation de précarité ou de violence. Leur travail est crucial pour aider toutes ces femmes à retrouver leur autonomie, à se reconstruire et faire entendre de nouveau leurs voix.

 

 

 

Enfin, jeudi, nous étions en hémicycle pour la journée de niche du MoDem. Une niche plutôt consensuelle, même si cela ne nous a pas empêchés de débattre !

La journée a commencé par l’étude de la loi en première lecture (que va toutes et tous vous ravir j’en suis certaine) visant à assurer un démarchage téléphonique consenti et une protection renforcée des consommateurs contre les abus ! 

J’ai pu y défendre une position claire : il est temps d’inverser la logique et d’imposer un consentement préalable aux sollicitations commerciales !

 

C’était aussi l’occasion d’aborder la proposition de loi pour (enfin !) endiguer la prolifération du frelon asiatique. Depuis son arrivée en France, il y a plus de 20 ans, le frelon asiatique décime les colonies d’abeilles et perturbe gravement la pollinisation.

Si nous nous accordons sur la nécessité de lutter contre cette espèce exotique envahissante, ne le faisons pas sans y inclure des garanties environnementales. J’ai proposé plusieurs amendements en ce sens, qui inscrivaient notamment l’obligation de recourir à des méthodes respectueuses de l’environnement et de la biodiversité dans la destruction des nids (sans utilisation de produits toxiques occasionnant des rémanences dans l’environnement).

Aucun de nos amendements n’ont Ă©tĂ© malheureusement adoptĂ©s. Cela ne m’empĂŞche pas pour autant de rappeler que la prioritĂ© doit ĂŞtre de protĂ©ger les abeilles. Ainsi Ă  l’heure oĂą des parlementaires souhaiteraient voir rĂ©introduits l’usage de nĂ©onicotinoĂŻdes tueurs d’abeilles, nous devons affirmer que la lutte contre une espèce ne peut se faire au dĂ©triment d’une autre. Sinon, on sera content d’avoir Ă©radiquĂ© le frelon asiatique mais on aura aussi dĂ©cimĂ© les abeilles. Alors on aura tout perdu.

 

Enfin, lors de l’examen de la proposition de loi sur le cadre d’emploi des personnels de santé des Services Départementaux d’Incendie et de Secours, j’ai rappelé le rôle essentiel des pompiers dans nos territoires et les défis nombreux qu’ils affrontent.

Dans la Drôme, ce sont 2825 pompiers volontaires et 330 pompiers professionnels qui, chaque jour, répondent présents face aux incendies, inondations, catastrophes climatiques et urgences médicales.

Mais derrière cet engagement se cache une rĂ©alitĂ© inquiĂ©tante. Alors mĂŞme que le nombre d’interventions augmente et que les risques s’intensifient, les difficultĂ©s pour recruter des mĂ©decins et des infirmiers au sein des SDIS s’intensifient. Ce texte a pour objectif d’offrir aux professionnels de santĂ© des services incendie et de secours un statut juridique pour sĂ©curiser leur pratique, diversifier leurs missions et revaloriser leurs salaires, en s’inspirant du modèle des mĂ©decins militaires

Ce texte est une réponse donc, mais qui s’avère bien imparfaite , aux défis auxquels sont confrontés nos sapeurs-pompiers, en particulier concernant la protection de leur santé.

Pour rĂ©pondre aux enjeux de santĂ© du personnel des SDIS, il apparaĂ®t essentiel de reconnaĂ®tre les maladies professionnelles liĂ©es Ă  l’exposition aux fumĂ©es d’incendie, de revaloriser les rĂ©munĂ©rations, de diversifier les missions, de sĂ©curiser les pratiques par un statut juridique adaptĂ©, d’assurer un suivi mĂ©dical rigoureux, de promouvoir le travail en Ă©quipe, de renforcer la formation spĂ©cifique, et de favoriser une approche collaborative entre les diffĂ©rents professionnels de santĂ©.

 

En même temps que la séance, j’avais le plaisir jeudi d’accueillir Eric Lyobard, maire de la commune d’Eygalayes📍 dans la Drôme, en compagnie de son fils et de son épouse. L’occasion pour moi de leur faire découvrir l’Assemblée nationale, la maison des citoyens, haut lieu dans lequel les lois prennent forme et où les voix des françaises et des français résonnent. Une belle façon de se rappeler à quel point le lien entre les territoires, et leurs élus locaux, et le Parlement est essentiel.

 

 

 

 

Une semaine dans la Drôme 📸

 

Vendredi, de retour dans la Drôme, je me suis rendue à Cléon d’Andran📍pour rencontrer le Syndicat des Eaux Bas Roubion-Citelles, et la SAUR, pour qu’ils me présentent le captage prioritaire des Reynières.

Ce captage, qui pourvoit 44% des volumes d’eau du syndicatet qui contribue à l’alimentation d’une vingtaine de communes dont plusieurs de ma circonscription, a été classé prioritaire à la suite de plusieurs analyses en 2009 et 2014 qui présentaient des taux de nitrates trop important, ainsi que la présence de résidus de produits phytosanitaires.

Responsable de la qualitĂ© de l’eau, le syndicat mène diverses actions afin de garantir une eau potable au robinet des administrĂ©s. Information, concertation, accompagnement des agriculteurs de la zone d’alimentation du captage d’une superficie de 1000 hectares, font partie de ses actions. RĂ©cemment, un foncier de 15ha dans le pĂ©rimètre de protection rapprochĂ© a pu ĂŞtre achetĂ© par le syndicat, qui a mis en place un bail prĂ©voyant de “sanctuariser” cet espace pour la production de luzerne en AB, sur lequel il ne sera plus possible d’utiliser d’engrais azotĂ©s ni de produits phytosanitaires.

Il est difficile de concilier les enjeux économiques liés aux activités agricoles, et les enjeux de la qualité de l’eau. Il est difficile de demander aux agriculteurs ou aux élus locaux, de porter l’effort seuls de la qualité de l’eau. Pour autant, la préservation de la qualité de notre ressource en eau potable est essentielle et incontournable, alors que nos eaux brutes sont de plus en plus polluées, sans compter les PFAS que l’on commence tout juste à rechercher, et que l’on retrouve systématiquement. Cela est encore plus vrai avec les perspectives du changement climatiques apportant des précipitations plus concentrées qui favorisent le lessivage des produits dans les eaux souterraines, et des périodes de sécheresse durant lesquelles la concentration en nitrates et produits phytosanitaire devient plus importante de part la réduction de la quantité d’eau qui provoque une concentration.

Je soutiens la proposition de loi de mon collègue Jean-Claude Raux sur la qualitĂ© de l’eau, j’espère qu’elle aboutira, et je salue le travail des gestionnaires de captages qui font un travail incroyable pour la qualitĂ© de notre eau potable. Merci pour votre accueil 🙏

 

L’après-midi, je me rendais Ă  Saint-Paul-Trois-Châteaux aux cĂ´tĂ©s des bĂ©nĂ©voles des Restos du Coeur pour le lancement du week-end national de collecte ! Dominique Jeandot, le responsable bĂ©nĂ©vole de l’antenne locale, m’a accueillie pour une visite du centre de distribution.

Ici, ce sont 75 bénévoles qui œuvrent, quotidiennement, et davantage encore le week-end de la collecte nationale, pour que les personnes en précarité puissent accéder à des produits alimentaires.

Mais les Restos du Coeur ce n’est pas que ça. “La distribution alimentaire c’est la cheville ouvrière, c’est la fondation des Restos. Mais ce qu’on fait, ça va bien au-delĂ . Nous les bĂ©nĂ©voles, on a tous eu des vies professionnelles, on a des compĂ©tences, au delĂ  de l’alimentation on soutient les bĂ©nĂ©ficiaires vers le retour Ă  l’emploi, on coopère avec des recycleries locales pour l’ameublement des maisons, on accompagne Ă  la gestion budgĂ©taire, l’an dernier on a pu faire partir 8 familles en vacances« .

Cet hiver ici, il y a eu 20% de familles en plus accueillies. Pour beaucoup, des personnes seules qui arrivent à la retraite et plongent dans la pauvreté. Pour beaucoup, des femmes.

Bravo et merci Ă  tous ces bĂ©nĂ©voles, qui donnent de leur temps et de leurs compĂ©tences pour permettre aux plus fragiles d’accĂ©der Ă  un peu de dignitĂ©. Un jour peut-ĂŞtre, l’alimentation sera reconnue comme un bien commun, et la prĂ©caritĂ© alimentaire n’existera plus. En attendant, si vous n’avez pu le faire ce week-end, je vous invite toutes et tous Ă  soutenir Les Restos du Coeur !

 

Les prochaines permanences parlementaires đź‘«

 

Voilà le calendrier de mes prochaines permanences parlementaires décentralisées pour le début de l’année 2025 ! Notez les dates et n’hésitez pas à prendre rendez-vous (créneau de 20 minutes) pour que nous nous rencontrions et que je puisse vous accompagner au mieux :

👉 Vendredi 14 mars de 10h à 12h à la mairie de Saint-Jean-en-Royans📍

👉 Vendredi 21 mars de 10h à 12h en mairie de Die📍

👉 Vendredi 28 mars de 10h à 12h en mairie de Dieulefit📍

👉 Vendredi 4 avril de 10h à 12h à Saint-Paul-Trois-Châteaux📍

 

 

Pour prendre rendez-vous, veuillez nous écrire à marie.pochon@assemblee-nationale.fr ou nous appeler au 06 65 82 25 99. J’ai hâte de vous rencontrer !

 

L’agenda de la semaine

 

Lundi, après notre réunion d’équipe hebdomadaire, je me rendais à Paris📍 en séance pour le vote de la proposition de loi pour l’ouverture des débits de boissons en milieu rural dont je suis cheffe de file pour mon groupe.

Mardi est une journĂ©e historique ! En effet, nous avons fait adopter Ă  l’unanimitĂ© ma rĂ©solution visant Ă  imposer la publication des cahiers de dolĂ©ances, renforçant ainsi la transparence et la participation citoyenne, je vous en dis plus très vite !

 

 

Mercredi, après la commission DDAT consacrée au sujet assurantiel face à la crise climatique, je rencontrerai la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (Fredon) d’Auvergne Rhône-Alpes. Nous débattrons et nous voterons également, en séance, la proposition de loi visant à assouplir la gestion des compétences eau et assainissement.

Jeudi, de retour dans la Drôme, je participerai à l’assemblée générale des CUMA de la Drôme à Sahune📍 puis serai aux côtés de la LPO à Chabeuil📍

Vendredi, j’irai voir l’exposition de l’Histoire de l’Eau en Royans Vercors avant de me tenir une permanence décentralisée à Saint-Jean-en-Royans📍. A partir de 16h, je participerai à la manifestation contre les échangeurs autoroutiers à Saint-Rambert-d’Albon📍

Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter à marie.pochon@assemblee-nationale.fr.

Je vous souhaite une très belle semaine à vous toutes et tous et au plaisir de vous (re)voir !

 

A très bientôt,

Marie

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